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De quel champion d’Europe doit s’inspirer le PSG pour son mercato ?
Maintenant que le PSG a réussi son pari de remporter la Ligue des champions, le prochain objectif est évidemment de rester sur le toit de l’Europe. Pour cela, mieux vaut réussir son mercato, ce qui n’a pas toujours été le cas au club. Chez les récents vainqueurs de C1, il y a quelques exemples à suivre, ou pas.

Que faire après avoir gagné la Ligue des champions ? Remporter la Coupe du monde des clubs, peut-être. Investir sur le marché des transferts avec l’objectif de faire le doublé sur la scène européenne, surtout. Le Paris Saint-Germain n’est pas le club qui a le plus fait la Une en ce début de mercato bousculé par la nouvelle compétition mondiale, mais il doit évidemment plancher pour ne pas être pris de court au début de saison prochaine, notamment sur le dossier brûlant concernant Gianluigi Donnarumma, dont le contrat s’achève en juin 2026. Les deux Manchester font du pied au gardien italien, et le club parisien se retrouverait orphelin d’un des artisans majeurs de son sacre.
Axer sur le long terme ?
Avec une moyenne d’âge aussi basse lors de cette épopée victorieuse, la bande menée par Désiré Doué (19 ans), João Neves (20 ans) ou Nuno Mendes (22 ans) a des airs de dynastie en devenir. Pour cela, mieux vaut s’inspirer du maître en la matière : le Real Madrid de Zinédine Zidane. Entre 2016 et 2018, la Maison-Blanche a brillé par sa capacité à garder la même ossature – plus expérimentée que celle du PSG actuel – tout en la renforçant par petites touches. Ainsi, alors que seuls Pepe et Cristiano Ronaldo s’en allaient, Vinícius Júnior, Dani Ceballos, Thibaut Courtois ou Brahim Díaz arrivaient, sans forcément intégrer le onze de départ directement.
Après la nouvelle Ligue des champions remportée en 2022, le Real s’était toutefois séparé de nombreux cadres (Isco, Marcelo, Casemiro et Gareth Bale) avant de renouveler l’effectif avec les arrivées d’Aurélien Tchouaméni et d’Antonio Rüdiger. De la même façon, la victoire surprise de Chelsea en 2021 marquait la fin d’un cycle, puisque Davide Zappacosta, Olivier Giroud ou Saúl Ñíguez étaient aussitôt partis.

Dans cette optique long-termiste, il serait logique d’écarter Marquinhos (31 ans), Lucas Hernandez, Fabián Ruiz et Presnel Kimpembe (29 ans), mais il est en réalité primordial de garder ses cadres. Si le sort du Titi parisien, en fin de contrat la saison prochaine, semble déjà scellé, il faut trouver le juste équilibre dans la recherche d’un second souffle en régénérant l’effectif, éviter que les vainqueurs ne se reposent sur leurs lauriers et garder une colonne vertébrale aussi solide que durable. Le Liverpool de Jürgen Klopp, vainqueur de la Ligue des champions en 2019, est un bon exemple à suivre, car Daniel Sturridge est le seul ancien à être parti directement, tandis que Mohamed Salah, Virgil van Dijk ou Alisson sont évidemment restés pour aller conquérir la Premier League l’année suivante.
Comment investir ?
Pour tenter de rester compétitif après 2021, Chelsea avait de son côté misé très gros durant l’été post-C1 en posant 115 millions d’euros sur Romelu Lukaku. Quinze buts et aucun trophée majeur dans l’escarcelle, le Belge était retourné à l’Inter Milan, et Chelsea n’a plus jamais atteint les sommets depuis. Le PSG ne doit donc pas retomber dans ses travers en flambant sur le marché des transferts. Ce n’est pas Luis Enrique qui dira le contraire, lui qui a craqué sur Arda Turan (34 millions) et Aleix Vidal (18 millions) pour une saison bien moins glorieuse que son triplé de 2014-2015 avec le Barça. De la même façon, Manchester City, club le plus proche de Paris en matière de stratégie, n’a pas réussi à capitaliser sur son sacre de 2023 malgré les quelque 240 millions d’euros lâchés pour attirer Joško Gvardiol, Matheus Nunes, Jérémy Doku et Mateo Kovačić.
Même si les chiffres sont moins démesurés que certaines années, le PSG avait tout de même largement investi l’été dernier, en axant davantage sur de jeunes cracks, dont Doué, Neves et Pacho. Le Real version 2017-2018 avait fait de même avec les arrivées de Vinícius, Dani Ceballos et Theo Hernandez. Seul le Français n’a pas fait long feu à Madrid, et les trophées qui ont suivi donnent un bon indice de la fiabilité de ce recrutement à long terme. En cas de départ de Donnarumma, le club de la capitale serait donc bien inspiré d’aller chercher un gardien capable de durer dans le temps : au hasard, Lucas Chevalier. Dans ces transferts made in Ligue 1, Leny Yoro était le coup à tenter la saison dernière en vue du remplacement de Marquinhos, mais le marché des jeunes défenseurs est si fluctuant que Luis Campos n’aura pas de mal à trouver un successeur fiable.
Le Trophée des champions entre le PSG et l’OM décalé à 2026Par Enzo Leanni