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  • Ballon d’or 2025

Ousmane Dembélé, sacré des deux pieds

Par Quentin Ballue
4 minutes

Trois ans après Karim Benzema, le Ballon d’or est à nouveau français. Ousmane Dembélé a reçu la distinction individuelle suprême ce lundi au théâtre du Châtelet. Une juste récompense pour l’attaquant du Paris Saint-Germain, qui a atteint un niveau de performance exceptionnel dans une saison quasi parfaite sur le plan collectif.

Ousmane Dembélé, sacré des deux pieds

Un couvert de plus à la table des Ballons d’or français. Raymond Kopa, Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Zinédine Zidane et Karim Benzema sont officiellement rejoints par Ousmane Dembélé, sacré meilleur joueur de la planète en ce 22 septembre 2025 au théâtre du Châtelet. Un nouveau coup de projecteur pour sa ville natale de Vernon, qui vient tout juste de placer un autre de ses « enfants », Sébastien Lecornu, à Matignon. Le sacre de la maturité, surtout, pour un joueur qui, à 28 ans, donne enfin la pleine mesure de son immense talent.

Boulevard Ousmane

Le Normand n’avait jamais atteint la barre des 15 buts sur une saison. En 2023-2024, il était même parti en vacances en ayant marqué seulement six fois en 42 matchs… Mais tout a changé à partir du mois de décembre. Après un petit tour au garage, la Ferrari a mis les gaz. Bilan sur la ligne d’arrivée : 35 buts et 14 passes décisives en 53 sorties. Des chiffres à faire tourner la tête de n’importe qui, d’autant que Dembélé a conjugué la quantité et la qualité. Notamment en Ligue des champions, là où le Paris Saint-Germain jouait le plus gros : entre son triplé à Stuttgart, son but de renard à Anfield, sa frappe du gauche à l’Emirates et ses deux offrandes en finale contre l’Inter, Dembouz a répondu présent dans les grands moments (8 buts et 6 passes décisives sur l’ensemble de cette campagne européenne). Vous avez dit clutch ?

French kiss.
French kiss.

Le règlement de France Football est limpide : « les performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant » du joueur sont le critère de référence. Dembélé est au rendez-vous, incontestablement. Viennent ensuite « l’aspect collectif et les trophées remportés ». Et là, Dembouz plie définitivement le game : le PSG a tout raflé sur la scène nationale, du championnat à la Coupe de France, en passant par le Trophées des champions. Il a surtout achevé sa longue quête de la coupe aux grandes oreilles le 31 mai. Les Parisiens ont ensuite atteint la finale de la Coupe du monde des clubs cet été, avec Dembélé buteur contre le Bayern et le Real Madrid. Cerise sur le gâteau : un cinquième trophée est venu garnir la vitrine de l’année 2025 grâce à la Supercoupe de l’UEFA le 13 août. Pas anodin puisque les votes n’étaient pas encore clos.

La tête et les jambes

L’affirmation du Paris Saint-Germain comme un collectif soudé, plus que comme une constellation de stars, pouvait laisser craindre une dispersion des voix, au profit de Lamine Yamal. L’empreinte laissée par Dembélé sur cette campagne 2024-2025 s’est finalement révélée plus forte aux yeux des votants. Malgré les exploits de Gigio Donnarumma, Achraf Hakimi et Vitinha, le Français s’est naturellement dégagé comme le grand bonhomme de ce cru historique. L’air entraînant du « Et Ousmane Ballon d’or… » a eu le temps de s’installer dans tous les cortex, y compris celui de Luis Enrique.

Révélé à Rennes par ses dribbles et sa capacité à déséquilibrer alors qu’il n’avait que 18 ans, Dembouz était d’emblée promis à un grand avenir. Ses 12 buts en 26 matchs de Ligue 1 et la saison électrique qui a suivi au Borussia Dortmund ont confirmé les espoirs placés en lui. La suite de l’histoire, au FC Barcelone, s’est écrite avec moins de fluidité et une pointe de frustration quant à son manque d’efficacité et de régularité. « C’est un joueur hors norme, affirmait Julien Stéphan, son coach chez les U19 à Rennes, l’an dernier. Dans le déséquilibre, le dribble, la faculté à créer des espaces, c’est un joueur exceptionnel. S’il avait une qualité de finition supérieure, il serait peut-être Ballon d’or aujourd’hui. » Le Parisien a su évoluer, se convertir en tueur et en leader, au service du collectif, en témoigne son acharnement dans le pressing. Justement récompensé, il pourra présenter son trophée samedi soir, contre Auxerre, dans un Parc des Princes qui n’aura d’yeux que pour lui. Après tant d’années, de galère et de combat, oh pour toi Dembélé, ils vont se casser la voix.

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Par Quentin Ballue

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