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Avec Antoine Kombouaré, la valse ne fait que commencer
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais le FC Nantes s’apprête à se séparer d’Antoine Kombouaré à l’issue d’une nouvelle saison de galères. Alors que Will Still a déjà annoncé son départ de Lens, le jeu des chaises musicales sur les bancs de Ligue 1 ne fait vraisemblablement que commencer.

« Je ne serai pas l’entraîneur du RC Lens la saison prochaine. La raison principale, qui me pousse à prendre cette décision, c’est le fait que j’ai besoin de rentrer chez moi. Tout le monde est bien conscient de ce qui s’est passé dans ma vie. » La dernière journée de Ligue 1 à peine achevée, le premier domino à tomber en aura surpris plus d’un, jusque dans son propre club. Si le choix de Will Still de quitter Lens se justifie par des raisons personnelles et non la volonté du club nordiste, les Sang et Or ne seront pas les seuls à devoir se trouver un nouveau tacticien en vue de la saison prochaine. À peine trois jours plus tard, L’Équipe affirme tout haut ce que beaucoup imaginaient tout bas : Nantes rejoint la valse en se séparant d’Antoine Kombouaré. En attendant les autres ?
Vogue la galère nantaise
Huit petites victoires, une treizième place finale et un maintien officiellement validé lors de l’ultime journée : s’il s’agit de son meilleur classement des trois dernières saisons, le FC Nantes a indéniablement vécu une énième année en eaux troubles. Depuis la neuvième place acquise en 2022, en parallèle d’une Coupe de France remportée contre Nice dans le sillage de joueurs comme Randal Kolo Muani ou Ludovic Blas, plus rien ne va à la Jonelière. « On arrivait à se faire tellement peur que des fois tu peux te voir en Ligue 2 », reconnaissait même Kombouaré dans la foulée du succès du soulagement, samedi soir face à Montpellier.
On pense que parce qu’on est le FC Nantes, et on est un très grand club, on devrait… mais ce n’est pas comme ça le foot. Ce sont des saisons compliquées qui s’enchaînent et vous êtes contents quand vous vous maintenez.
Quelques heures plus tard, le destin du Kanak est donc scellé, malgré un contrat qui courait jusqu’en juin 2026. Son deuxième passage sur le banc canari se conclut ainsi avec seulement dix victoires en 42 matchs de championnat. « J’ai un contrat d’un an, je suis heureux ici. Mais c’était une saison éprouvante, tentait-il de faire bonne figure samedi, actant des changements à venir en vue de la saison prochaine et espérant que des moyens soient déployés en ce sens. On pense que parce qu’on est le FC Nantes, et on est un très grand club, on devrait… mais ce n’est pas comme ça le foot. Ce sont des saisons compliquées qui s’enchaînent et vous êtes contents quand vous vous maintenez. » Pour redresser la barre, le club va désormais devoir, pour une fois, faire preuve d’un peu d’inventivité. Et il ne sera pas le seul.
Une valse en plusieurs temps ?
Comme à chaque fin de saison, l’incertitude entoure les fesses qui se poseront sur les bancs douillets de l’Hexagone à la sortie de l’été. Lens et Nantes devraient d’ailleurs être rejoints par d’autres candidats dans la quête de l’oiseau rare. Si Brest s’est évité toute angoisse sur le gong, ce n’est clairement pas le cas de tout le monde. L’Olympique de Marseille va-t-il enchaîner une deuxième saison avec le même pilote aux manettes pour la première fois depuis quatre ans ? Quelles réponses Bruno Genesio va-t-il trouver à ses interrogations concernant son avenir ? De quoi l’avenir sera-t-il fait pour Samba Diawara et Reims, en fonction du résultat du barrage à venir contre Metz ? À quelles surprises va-t-on avoir droit en fonction des opportunités qui se présenteront ?
Autant d’interrogations qui mettront plusieurs semaines à trouver des réponses, alors que la première journée de la saison 2025-2026 n’est programmée que pour le week-end du 15 août. D’ici là, un prétendant aura peut-être succombé à la tentation Pierre Sage ou sera allé dégoter le dernier entraîneur étranger à la mode. L’été dernier, sept clubs avaient fait le choix de changer d’entraîneur avant le grand départ (Marseille, Nice, Strasbourg, Le Havre, Reims, Lille et Lens, déjà). Record à battre ?
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