- Angleterre
- Premier League
- 23e journée
- Tottenham/Arsenal (2-1)
Arsenal renversé à White Hart Kane
Emmenés par un Harry Kane irrésistible, les joueurs de Tottenham remportent un derby d'une intensité rare (2-1) après avoir été rapidement menés au score.
H. Kane (55′), H. Kane (84′) pour Tottenham , M. Özil (10′) pour Arsenal.
N’en déplaise aux fans de Tottenham, le derby du Nord de Londres a souvent servi de baromètre pour Arsenal. Une défaite des hommes de Wenger mettait en avant leurs carences mentales, une victoire les relançait dans la course à l’Europe. Cette fois-ci, les Spurs se sont imposés. Pour la deuxième fois de la saison après Swansea, Arsenal s’incline après avoir ouvert le score. Oui, mais cette victoire, c’est surtout celle d’Harry Kane. Comme contre Chelsea, l’attaquant anglais, récemment prolongé, a démontré qu’il était le key-player de sa formation. Arsenal peut donc toujours se dire que ce n’est pas si grave. Mais c’est une défaite dans un derby quand même.
Grand pont pour Welbeck
Surtout qu’au départ, les deux plus belles formations étaient de sortie. Certes, il n’y a pas Alexis Sánchez, un des meilleurs joueurs du championnat, mais les Spurs sont dans leur meilleur 4-2-3-1, alors que les Gunners s’étalent en 4-3-3 avec un trident offensif Özil-Giroud-Welbeck. Avec Cazorla à la baguette, les hommes de Wenger s’installent directement dans le camp adverse. Mais ils doivent faire avec Danny Rose. Le défenseur anglais enchaîne deux interventions de grande classe derrière. Malheureusement pour lui, ça ne pèse pas lourd face au vilain tour que lui joue son camarade en sélection, Danny Welbeck. L’ailier l’humilie avec un grand pont avant de servir Giroud en retrait dans la surface. Le Français ouvre trop son pied, mais ça n’en est que mieux : Özil est au second poteau pour casser la cage de Lloris. Une belle entame qui doit s’accentuer avec un penalty, mais l’arbitre préfère ne pas voir la main de Mason dans sa surface. Dès lors, les joueurs de Pochettino se réveillent, notamment avec Harry Kane, toujours autant à l’aise avec son grand corps dans les petits espaces. Mais Arsenal sait tenir, quitte à prendre un jaune par-ci, par-là, mais en ne concédant que des frappes de loin, où Ospina s’illustre.
Le festival de Kane
Touché à la cuisse en début de rencontre, le portier colombien ressort une belle parade à la 55e sur une tête au premier poteau sur corner. Mais il ne peut rien sur la reprise d’Harry Kane, totalement oublié par Ramsey au second. Un sacré temps fort pour les locaux, alors qu’Arsenal s’est arrêté de jouer depuis près de 30 minutes. Du coup, Welbeck se réveille, mais Lloris aussi. Le capitaine de l’équipe de France enchaîne avec un arrêt sur la ligne sur une tête de Koscielny. Ospina n’est pas en reste. Le spectacle est au rendez-vous, notamment avec l’entrée de Rosický, toujours capable de régaler avec son jeu en une touche. Sur un très bon centre d’Özil, Giroud rate le cadre de la tête aux six mètres. Ce que ne fait pas Kane à cinq minutes de la fin. Servi dans la boîte, il prend le meilleur sur Koscielny. Les derniers assauts d’Arsenal ne donneront rien, Harry Kane rentre pour de bon dans l’histoire de son club formateur.
Par Romain Canuti