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Quand la Premier League n'en fait qu'à sa tête

Par Mathis HEALY
Quand la Premier League n'en fait qu'à sa tête

Aussi étonnant que cela puisse nous paraître de ce côté de la Manche, la Premier League a décidé de programmer ce mercredi soir, en même temps qu’une soirée de Ligue des champions, son choc de la saison Arsenal-Manchester City. Un choix symbolique du fossé qui est en train de se creuser entre le championnat anglais et l’Europe.

Ce mercredi, le premier du championnat reçoit son dauphin, sur lequel il n’a que trois points d’avance, au moment même où Chelsea se déplace à Dortmund dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs. Une drôle de programmation dont la principale cause est le décès de la reine Elizabeth II, qui avait mis le football british en stand-by au mois de septembre dernier. Mais cette superposition de grosses affiches met aussi en avant une particularité britannique : celle de s’affranchir de l’UEFA. Placer cet Arsenal-City si alléchant une demi-heure avant le coup d’envoi d’une soirée européenne peut ressembler à un joli pied de nez de la Premier League envers l’instance européenne. Car nul doute que sur l’île britannique, si ce n’est partout ailleurs, tous les regards, hors ceux des supporters de Chelsea, seront braqués sur ce duel Arteta-Guardiola, décisif dans la course au titre.  

Une exception britannique 

Si la Premier League a fait ce choix de programmation, en accord avec le diffuseur, Sky Sports, c’est parce qu’elle ne craint absolument pas l’ombre du football européen. L’expérience a déjà été tentée l’an dernier lorsque Manchester United battait Brighton (2-0), et qu’au même moment, l’autre club de la ville tapait le Sporting Portugal (0-5) en Ligue des champions. Cette préférence domestique des Anglais, Guardiola l’a abordée en octobre 2019, avant un match de poule de Manchester City face au Dinamo Zagreb : « Nous avons fait des sondages et nos supporters préfèrent de loin gagner la Premier League plutôt que la Ligue des champions. » Un intérêt supérieur, confirmé en 2022 par Mo Salah, qui s’est rangé derrière les fans des Reds au penchant assumé pour le championnat. « L’essentiel, c’est que l’équipe gagne la Premier League », déclarait l’Égyptien, alors que Liverpool rêvait encore d’un quadruplé historique, avant de perdre la finale face au Real Madrid. Une primauté au championnat qu’on ne retrouve pas dans les pays continentaux. Alors certes, ce mercredi soir le Real Madrid, de retour du Mondial des clubs, rattrape son match de Liga face à Elche, mais dans le même temps, aucune équipe espagnole n’est au programme de la soirée européenne. Même topo pour l’équipe de France féminine qui reçoit le Danemark dans le cadre du Tournoi de France, le lendemain du match du PSG. Dans l’Hexagone, lorsque compétitions européennes et nationales entrent en collision, les matchs de Ligue 1 démarrent en fin d’après-midi, pour ne pas empiéter sur le coup d’envoi de la soirée sacrée.

Cette programmation, à première vue anecdotique, s’inscrit malheureusement dans la lignée d’un mercato hivernal absurdement dominé par le championnat anglais. De Chelsea à Southampton, la PL a, en tout et pour tout, lâché 853 millions d’euros sur ce mois de janvier. Record absolu. Là encore, un beau bras d’honneur à l’UEFA et son fair-play financier désuet. Fut un temps, pas si lointain, où les supporters anglais combattaient cet élitisme à coups de millions, en se soulevant contre le projet de la Superligue. Nous voilà bientôt un an après cette révolte populaire contre la disparition de la traditionnelle coupe aux grandes oreilles, et la Premier League n’a absolument pas ralenti dans le virage de la démesure, se posant elle-même comme une sorte de Superligue, coupée des aspirations et des enjeux de la vieille Europe continentale.

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