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Arsenal-Liverpool : le péril jeune

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Arsenal-Liverpool : le péril jeune

Comme d'habitude, Arsenal va aligner tout ce qu'il compte de pré-pubères face à Liverpool ce soir lors du 4e tour de Carling Cup (20h45). Un choix extrême aussi fondé que risqué.

C’est un drôle de paradoxe. Largué depuis plus de cinq ans de la course au titre et systématiquement fanni depuis 2005 (victoire en FA Cup), Arsenal ne peut plus guère viser que la Carling Cup pour garnir son armoire à trophées. Or, c’est la compétition dans laquelle Arsène Wenger s’adonne le plus à sa passion première : aligner des jeunes. Mais alors très jeunes. Pas forcément l’idéal pour espérer décrocher la timbale. Et pourtant, le club du nord de Londres se tient à sa politique. Parfois, jusqu’à la caricature. Ce soir, face à Liverpool, Arsenal alignera les Carlos Vela, Sanchez Watt, Fran Merida, Aaron Ramsey, Kieran Gibbs et Jack Wilshere, avec pour principal parrain Samir Nasri, tout juste remis de sa longue blessure contractée cet été (fracture du péroné). Pour situer la jeunesse extrême des troupes, il faut rappeler que Nasri, qui fera figure de taulier, n’a jamais que 22 ans. Alors évidemment, on chercher à comprendre : pourquoi pareille braderie alors que le club est sevré du moindre frisson de la victoire depuis plus de quatre ans ?

Un banc famélique

L’explication première est évidente et à peu près universelle : Wenger repose ses troupes. Une question de survie quasiment. Plus que beaucoup d’autres escouades, Arsenal base l’essentiel de son jeu sur le mouvement. La fluidité de l’animation vient essentiellement de ce triptyque souvent fascinant : je contrôle-je passe-je me démarque. Et pour ça, il faut bouger. Tout le temps. Et que les partenaires aussi bougent. Tout le temps. Forcément, ce genre de régime use les crampons et les mollets. Plus probablement que les économies d’énergie d’un Chelsea et sa trinité moins bandante : je reste en place-je récupère-je passe à Drogba. Alors exit les Van Persie, les Fabregas et autres joyeux drilles londoniens ! L’affaire est d’autant plus essentielle chez les Canonniers que le banc donne souvent envie de jouer à “guess who ?”, où en gros il s’agit de deviner qui sont tous les inconnus qui garnissent la banquette de Wenger, vide de stars. L’an passé, Arsenal a payé cher les absences régulières de Fabregas, Van Persie et autres Rosicky, dont on a cherché en vain des remplaçants à la hauteur.

« {Mes jeunes me donneront raison » , rengaine éternelle}

L’autre raison du choix ultra-juvénile de Wenger porte un nom : l’avenir. Le mentor alsacien fait de la Carling Cup une sorte de laboratoire grandeur nature de la préparation de ses jeunes pousses. Mettre ses jeunes en situation pour pouvoir plus vite en disposer pour les “vraies” compétitions, le pari n’est pas si débile. Le problème réside davantage dans le côté monomaniaque de cette politique, sorte de cheval de bataille de la philosophie wengerienne. Le message est limpide : « Mes jeunes vont me donner raison » . Critiqué pour ce choix, y compris en interne, mais confirmé dans ses fonctions sur cette base de travail, Wenger ne peut plus reculer. Le problème de ce défi se saisit finalement par le simple verbe du coach : toujours conjugué au futur. En clair cela fait plus de quatre ans que son équipe va donner satisfaction. Mais voyez la spirale infernale : les Gunners, de plus en plus impatients, se tirent les uns après les autres. Henry a donné le coup d’envoi en 2007, Hleb a suivi avant Adebayor et Touré et franchement on ne se serait pas surpris que Fabregas finisse lui aussi par être las en cas de nouvelle saison blanche. En cela, Arsenal joue finalement plus gros qu’il n’y paraît dans cette Carling Cup. La gagner serait un premier nonos à ronger pour les impatients de l’équipe, une sorte de promesse pour des lendemains qui chantent. Pour mieux continuer à fredonner cette rengaine éternelle.

Peur sur Florence

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