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Alcorcón-Real (4-0) : Les Galactiques étaient en jaune
Hier soir, à minuit heure locale, Jorge Valdano, directeur sportif du Real, demandait pardon officiellement aux socios pour le naufrage du Titanic. Il n'avait pas grand chose à dire aux micros tendus dans un couloir du stade municipal d'Alcorcón. Des 171 000 habitants, la moitié sont habituellement pour le Real, le reste, des fidèles de l'Atletico. Depuis hier soir, il y a 171 000 supporters des Jaunes du coin et plus un seul Merengue.
Le tirage au sort de ces 1/16èmes de finale de Coupe du Roi réalisé, les joueurs de Seconda B de l’Alcorcón se réjouissaient d’affronter le gigantesque Himalaya Merengue. Jesus Alvarez, son président, s’étranglait de joie : « C’est une vitrine incroyable pour le club et la ville. On va en profiter pour faire une campagne d’abonnement » . Les 400 millions de budget de Florentino Perez allaient affronter les 1,4 million d’euros des ploucs locaux. Pour les joueurs madrilènes, ce match-là ne méritait même pas une mise au vert. David a mis un petit pont à Goliath et c’est bien fait pour lui.
Les Galactiques -certes sans Kaka, Casillas, CR9, Xabi Alonso, Ramos, Pepe mais avec Benz, Raúl, Albiol, Mammadou Diarra et Guti– ont été ridicules. De mémoire de socio, on n’avait pas connu pareil naufrage. À côté, le 2-6 contre le Barça passe du stade de névrose obsessionnelle à celui de pas si mauvais souvenir que ça. Au moins, ils en avaient mis deux à l’époque. Ce soir il n’y avait rien à voir du côté madrilène. À la mi-temps, Alcorcon menait 3-0 et Borja, star de l’équipe locale et fan du Real, venait déjà de planter un doublé. Ce soir les Galactiques étaient en jaune et ils sont mileuristas.
Alcorcón, tombeau de Florentino Perez ?
À Alcorcón, on avait écrit les prénoms sur les maillots et atteint un record d’affluence : 4000 spectateurs. Pour des joueurs habitués à se les geler devant 150 pelés par match, il y avait de quoi avoir la pression. Mais ils ont été grands les gamins des quartiers sud de la capitale espagnole et n’ont jamais vraiment été mis en difficulté. Juanma, le gardien jaune, s’est même permis de sortir des claquettes dignes de San Iker. Le stade n’en croit pas ses yeux. Ce soir les héros s’appellent : Juanma, Nagore, Íñigo, Gómez, Anaurbe, Rubén Sanz, Sergio Mora, Béjar, Ernesto, Borja, Cascón, Bravo, Jeremy et Carmelo.
Radio Marca est effondrée, les socios sont furieux, les joueurs disparaissent des objectifs. Les Galactiques sont morts ce soir et la seule vraie bonne nouvelle, c’est qu’il sera difficile de faire pire samedi prochain. Quoique samedi, le Real se déplace à Getafe, autre club madridiste de la banlieue Sud. Et par les temps qui courent, mieux vaut s’attendre à tout, et de préférence au pire. Armez les tobogans, installez-vous confortablement, Florentino Perez vient d’enclencher le siège éjectable de Pellegrini. On parle déjà de Laudrup pour remplacer le Chilien. L’autre bonne nouvelle ? Les Galactiques 2.0 sont morts. Enfin.
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