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A-t-on déjà vu l’Espagne et le PSG dans la même pièce ?

Par Adel Bentaha
3 minutes

Épouvantail de cette campagne européenne de qualification à la Coupe du monde 2026, l’Espagne offre la même impression de domination que le PSG. Cela tombe bien, les deux équipes se ressemblent.

A-t-on déjà vu l’Espagne et le PSG dans la même pièce ?

Ce mardi, aux alentours de 23 heures, la Cartuja de Séville devrait mettre du temps à se vider. Logique, puisque c’est dans la ville où s’était élancé Christophe Colomb avant de découvrir l’Amérique que l’Espagne fêtera sa qualification à la Coupe du monde 2026. Seule une défaite par sept buts d’écart contre la Turquie, son poursuivant et adversaire du soir, la priverait du Mondial. Autant dire un scénario improbable. Cette rencontre sera donc une étape de plus dans l’expédition espagnole, entamée depuis l’Euro 2024 et attendue en juillet prochain dans le New Jersey. Une philosophie de jeu belle à voir, mais surtout ultra-pragmatique, tant elle ne laisse pas transparaître de faille. De quoi rappeler le Paris Saint-Germain de Luis Enrique, récent sélectionneur de l’Espagne (2019-2022), dont les idées semblent encore faire des émules au pays.

Si l’équipe d’Espagne n’a jamais fait du numéro 9 une priorité, le constat s’est clairement accentué en cette année 2025. Sur les 33 buts (en 9 matchs) inscrits depuis mars, aucun ne l’a ainsi été par un buteur de formation. Une liste de buteurs dans laquelle on retrouve Ferran Torres, Mikel Oyarzabal, Lamine Yamal, Nico Williams, Yéremy Pino, Mikel Merino, Pedri et même Marc Cucurella. Aucune pointe de référence donc, mais une base de milieux résolument tournée vers l’offensive. Face à la Turquie, lors du match aller (0-6), Pedri et Merino y étaient par exemple allés de leur doublé, en concluant toujours dans la boîte. De quoi rappeler le système Enrique à Paris, où le rôle d’attaquant s’est élargi, cantonnant Gonçalo Ramos à un rôle de joker et laissant toute la liberté de projection possible à João Neves, Fabian Ruiz et, dans une moindre mesure, Vitinha. Tout cela, sans évidemment évoquer la fonction hybride remplie par Ousmane Dembélé. Pour la Roja, l’absence de pointe correspond à ce titre au retrait d’Álvaro Morata, désormais loin des plans en sélection.

Fabian Ruiz, le dénominateur commun de l’Espagne et du PSG

Derrière, même topo. Dans son idée de transition rapide, Luis de la Fuente s’est attelé à installer des latéraux qui n’en sont plus vraiment. Marc Cucurella, Alejandro Grimaldo et Pedro Porro alternent ainsi dans la rotation et, surtout, se chargent d’armer les ailes, sans trop se fouler défensivement. Logique, pour une formation qui carbure à 60% de possession par match en moyenne. Dans ce registre, Cucurella occupe d’ailleurs souvent une fonction de relais au milieu, se retrouvant dans un poste de 8, lorsque Merino grimpe dans la surface. À Paris, la progression fulgurante d’Achraf Hakimi et de Nuno Mendes s’est aussi inscrite dans cette volonté de leur laisser un boulevard chez Luis Enrique. Des espaces dont profite en grande partie Hakimi, placé dans l’axe pour créer le décalage, à l’instar de Cucurella.

Enfin, il est important de mettre en lumière l’apport de Fabian Ruiz, dénominateur commun de tous ces points (communs) entre l’Espagne et le PSG. Critiqué pour son rendement à son arrivée dans la capitale, le relayeur s’est transformé durant l’année 2024, réalisant un Euro de qualité supérieure, avant d’enchaîner avec une campagne 2024-2025 encore plus aboutie au PSG. Tout cela permis par une vie d’électron libre du mitard, autorisée en club et en sélection. La preuve technique d’une communication fluide entre les deux Luis, conscients que le meilleur atout devait être mis dans les mêmes conditions de part et d’autre des Pyrénées. Ce mardi soir, la Turquie est donc prévenue : il y aura un peu de Paris à Séville.

Le prochain titre du Paris Saint-Germain sera sur M6

Par Adel Bentaha

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