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(1-3) Un OM à l’amer

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(1-3) Un OM à l’amer

Marseille n'a pas réussi l'exploit en se faisant plier par le Real Madrid (1-3), premier du groupe devant Milan, auteur d'un piètre nul (1-1) à Zurich. L'OM, lui, va poursuivre sa route en Europa League.

Autant être clair : Marseille n’a pas raté sa qualification mardi soir face au Real Madrid. Il y avait plus d’une classe d’écart entre le recordman de victoires en Ligue des champions (neuf trophées) et le seul vainqueur français de la compétition. A l’image d’un Cristiano Ronaldo qui aura fait très très mal à l’OM sur les deux confrontations : quatre buts et un penalty provoqué sur les six pions du Real au total. Non, si l’OM peut se les bouffer, c’est d’avoir raté le coche face à Milan notamment à San Siro il y a quinze jours (1-1). D’ailleurs, comme pour mieux retourner le couteau lombard dans la plaie phocéenne, Milan n’a pas rempli son contrat à Zurich (1-1), se mettant à la merci d’une élimination en cas de victoire marseillaise. Le hic, on l’a dit, c’est que le Real taillait beaucoup trop grand pour cet OM. Et on ne mis pas longtemps à le savoir.

Ronaldo, c’est Juninho

Le match avait débuté par une surprise : Hatem Ben Arfa en tribunes. Cette fois, c’est officiel, Didier Deschamps ne fait même plus semblant avec l’ancien prodige lyonnais. Du coup, peut-être pour compenser et assurer la note artistique du match, presqu’aussitôt, Cristiano Ronaldo faisait parler le talent brut. Faute un peu balourde de Cissé plein axe sur Van der Vaart, coup-franc juninhesque du Portugais en plein dans la lucarne d’un Mandanda pas tout à fait impérial sur cette affaire (5e, 0-1). Pas de doute, le Real a de bons médecins et la cheville de Ronaldo va bien, merci pour lui. Le match semblait déjà plié. Mais Taiwo en décidait autrement. Tout en vitesse, le Nigérian déposait Sergio Ramos sur le flanc gauche pour centrer au second poteau pour la tête smashée mais contrée de Brandao. En vieux routier, Lucho, aux six mètres, avait flairé le renvoi foiré d’Albiol et expédiait sa reprise croisée du droit dans le petit filet de Casillas (11e, 1-1). Une vraie belle action, faut avouer. Et Taiwo, tout feu tout flamme, remettait le couvert, cette fois sur une ouverture vers Brandao qui, ô miracle, assurait bien le coup face à Casillas mais la grande gigue brésilienne était signale hors-jeu.

Le match était intense, à l’image d’un duel entre Niang et Pepe qui laissait les deux hommes ko avant qu’ils ne reprennent la partie tous les deux la tête méticuleusement bandée. De son côté, Ronaldo montrait sur ses prises de balles que les jambes et les sensations étaient bien revenues. A la demi-heure de jeu, sur un coup de pied de coin, l’ancien Mancunien s’élevait au-dessus de la mêlée pour claquer un super coup de tronche sur la base du poteau de Mandanda qui se relevait vite pour se sacrifier dans les pieds de Sergio Ramos avant que Bonnart ne le supplée sur la tentative de Pepe, imité par dans la foulée par Heinze sur le tir d’Higuain. Ouf ! Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, quelques secondes après ce sauvetage en forme de miracle, Zurich ouvrait la marque face à Milan. Une dizaine de minutes plus tard, Ronaldo bondissait encore pour claquer une bonne tête sur un petit centre de Ramos, mais cette fois juste au-dessus de la barre. Et quand Ronaldo se sent à l’aise, il gratifie l’assistance de grigris à la con. Tu m’étonnes que Diawara ait eu envie de le découper à l’aller. Sauf que parfois, CR9 sait aussi joindre l’agréable à l’utile comme sur cette petite talonnade dans la course de Marcelo parti en duel avec Mandanda avant de queuter sa frappe (45e+2), puis un dernier coup-franc flottant boxer par Mandanda (45e+3). Il était temps que la mi-temps arrive.

Anesthésié par Madrid

La seconde période reprenait sur un faux rythme entre des Madrilènes sûrs de leur qualification (une défaite 1-5, faut pas déconner non plus) et des Phocéens au courant des déboires milanais en Suisse donc conscients qu’un seul but pourrait suffire. Du coup, à ce petit jeu attentiste, la technique des Merengue dans l’entrejeu anesthésiait le milieu de terrain marseillais et permettait à Van der Vaart d’aller titiller les gants de Mandanda avant que Marcelo ne trouve rien de mieux, sur le rebond face aux buts vides, que d’expédier sa frappe sur la Canebière (54e). Un premier avertissement avant un déboulé du même Marcelo, bien lancé par un exter’ des familles signé Ramos, cette fois stoppé par la parade du portier marseillais. Ca sentait le roussi tout ça. Et franchement, on n’était qu’à moitié étonné de voir l’OM céder sur un corner de Van der Vaart bien repris par la frappe d’Albiol au ras du poteau de Mandanda (60e, 1-2). Dans la foulée, Benzema entrait en jeu sous la bronca du Vélodrome qui se rappelle que ce gars a toujours marqué ici avec l’OL. Une fois encore, les nouvelles du Letzigrund collaient ton sur ton avec la tendance marseillaise puisque quatre petites minutes après le second but espagnol, Ronaldinho remettait Milan en selle.

Pourtant, comme en première période, Marseille réagissait plus vite que son ombre avec un penalty pour une faute de Casillas sur Niang lancé comme un boulet. Problème : sur le coup, Niang se déboîtait la clavicule et quittait mes siens. Comme un mauvais présage : Lucho expédiait son péno sur la barre. Sur le visage de Deschamps, on pouvait lire quelque chose du genre : « Si c’est pour faire ça, Brandao fait largement l’affaire tout seul » . D’ailleurs, le Brésilien cédait sa place à Morientes, histoire convoquer le souvenir de 2004 quand, avec le Monaco de Deschamps, l’ancien Madrilène avait largement contribué à faire tomber les Galactiques de l’époque. Mais comme pour jaunir ce vieux souvenir, Ronaldo, bien lancé par Diarra, résistait à Diawara (alors, c’est comment le très haut niveau Soulé ?) et Mandanda, dont on se demande bien ce qu’il était venu foutre hors de sa surface, pour marquer dans le but vide (80e, 1-3). Voilà, Marseille zieutera le reste de la compèt’ à la télé en guise de préparation de l’Europa League. A sa place.

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