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Vincent Guérin : « Surtout une libération »

Propos recueillis par Aymeric Le Gall
Vincent Guérin : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Surtout une libération<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Vincent Guérin est un amoureux du Paris Saint-Germain. Pas étonnant puisqu'il a vécu l'une des périodes les plus fastes du club, entre 1992 et 1998, et remporté le deuxième titre de champion de France du PSG en 1994. Avant-hier, il était présent au stade Gerland pour assister à la victoire des hommes de Carlo Ancelotti contre Lyon (1-0) et à ce troisième sacre de l'histoire du club. L'occasion pour nous de revenir avec lui sur ce succès tant attendu par la plupart des supporters parisiens.

Un 3e titre pour le PSG, c’est quelque chose de grand pour un ancien de la maison, non ?Oui, c’est le titre tant convoité par tous les joueurs, celui qui consacre la constance. Le PSG a été l’équipe la plus forte et la plus constante cette saison. Je pense que c’est logique et mérité.

Vous avez versé une larme ?Non ! Mais j’étais au match à Lyon, ça a été un bon match, avec une belle entame de la part des Lyonnais. Mais après, le PSG a commencé à reprendre le dessus, à avoir la mainmise sur le jeu. Les Lyonnais ont fini par reculer. Le Paris Saint-Germain était mieux armé mentalement. De toute manière, on savait que le titre, ça serait contre Lyon, ou dans une semaine au Parc face à Brest. L’émotion a été palpable au coup de sifflet final, ça a été une libération pour les joueurs, mais surtout un aboutissement.

Comment avez-vous trouvé l’ambiance au sein du groupe à la fin de la rencontre ?Je ne suis pas resté très très longtemps dans le stade… Mais il y a eu beaucoup de joueurs qui ont explosé de joie. On est évidemment très contents de ce titre. Mais je pense que ce fut surtout une libération pour le staff et les joueurs.

Malgré ce qu’on a pu lire en début de saison dans la presse, ce titre n’a pas été simple à décrocher, vous attendiez-vous à ce que ce soit aussi dur ?Ce n’est jamais évident de conquérir le titre de champion. Il n’y a que dans les médias que l’on trouve que c’est facile ! Un championnat, c’est très long. Il y a des blessures, des suspensions, des choses qui font que, en fin de compte, ça ne va pas toujours comme on le souhaiterait. Ce n’est jamais facile, même s’ils étaient donnés favoris – ce qui est normal – en début de saison. Ce n’est vraiment pas évident. Au contraire, on est attendu par tout le monde, c’est encore plus difficile.

Ce titre a-t-il la même saveur que ceux de 86 et de 94 ?Je pense que oui. Après, c’est l’évolution du football en elle-même qui est différente. Mais au sein du groupe et auprès des supporters, je pense qu’il a une saveur toute particulière. Après, je ne suis pas à l’intérieur du groupe qui est champion aujourd’hui (rires), tout comme je n’étais pas dans celui de 86, mais cela reste toujours des faits marquants dans la carrière d’un joueur. Les victoires et les titres fédèrent. C’est donc très positif pour l’avenir du Paris Saint-Germain.

Les Français ne semblent pas très emballés par ce champion. Vous arrivez à comprendre cela ?Ouais, c’est pas sûr… Le PSG a fait une très belle saison, ils sont champions, ils sont sortis des deux coupes nationales aux tirs au but, contre le Barça ils sortent sur deux matchs nuls… Je pense de toute manière que les coupes européennes fédèrent l’amour envers un club. Ce sont les exploits européens qui font que l’amour d’un club grandit. Maintenant au niveau national, c’est un peu plus délicat c’est vrai. Il y a une grande ferveur autour des clubs de province où l’on est anti-Parisiens la plupart du temps. Paris est vu comme étant l’endroit du pouvoir, c’est normal. Moi, j’ai joué dans des clubs de province (Brest Armorique, Montpellier, ndlr) et je peux vous assurer que le match de l’année, c’était toujours contre le PSG.

Quels souvenirs gardez-vous de votre titre de 1994 au Parc ?Ah ben c’était quelque chose ! Il y avait vraiment une osmose entre le stade et les joueurs. Mais je pense que ça allait de pair avec la santé du foot français de l’époque. Il était en haut de l’affiche à ce moment-là, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui vu le classement FIFA de notre équipe nationale… Les clubs étaient en verve aussi, on avait des clubs qui allaient loin dans les compétitions européennes. En plus, il y avait beaucoup de joueurs français au club à l’époque. Il y avait une vraie alchimie entre les supporters, les joueurs, le club, le staff ; une vraie proximité.

Quel est l’avis des anciens sur ce nouveau Paris Saint-Germain version QSI ?C’est super ! On a (les médias, le public, ndlr) souvent critiqué Canal + à notre époque, jusqu’à ce qu’ils se désengagent, malheureusement. On a besoin d’actionnaires forts dans le football aujourd’hui, on le voit partout sur la planète foot, il faut des investisseurs. Là, il y en a un au PSG qui est puissant et ça ne peut être que bénéfique pour le football français. Après il y a souvent des querelles de clocher au niveau national, on le voit encore avec Monaco d’ailleurs, alors que le foot français a besoin de clubs forts. Il faut avoir des clubs forts. Ne serait-ce que pour redresser la barre quand on voit qu’aujourd’hui le Portugal est devant nous à l’indice UEFA… c’est complètement anormal.

Désormais il va falloir s’attendre à souvent voir gagner le PSG ?Vous savez, dans le football, il n’y a pas de vérité. La seule vérité, c’est celle du terrain. Il faut être prêt à chaque match pour défendre son blason et donner le meilleur de soi. Et on l’a vu cette année, c’est toujours compliqué d’être champion et ce qui est le plus difficile encore, c’est de conserver cette supériorité. La plus grande difficulté, c’est de pouvoir durer dans le temps. Nous, on a eu la chance de le faire, eux sont au début d’une belle aventure. C’est très bien parti avec ce premier titre, mais rien n’est jamais acquis d’avance. Ce n’est qu’un éternel recommencement.

Un club a besoin de stabilité pour progresser. Pensez-vous que cela va beaucoup bouger cet été au club ?Non, je ne pense pas. QSI veut bâtir un projet à long terme. Je pense que Carlo Ancelotti va rester.

Ah oui ?Oui, il y a des raisons de le penser en tout cas. Il a été au début du projet après Antoine Kombouaré. Les perspectives qui lui sont offertes sont très intéressantes pour l’avenir. En plus, il a l’adhésion des joueurs. Il a réussi à construire une bonne base de travail avec un effectif intéressant. Après, au niveau des joueurs, je ne suis pas à la place des dirigeants. Mais ils connaissent très bien leur sujet, ils ont construit de solides bases pour le futur. Après, il y aura certainement la venue de joueurs de très gros calibre, mais il faut essayer de garder cette stabilité. Il y aura sûrement quelques départs aussi, mais il ne faudrait pas qu’il y en ait trop.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Propos recueillis par Aymeric Le Gall

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