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Vincent Guérin : « Paris a plus d’expérience »

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Vincent Guérin : « Paris a plus d’expérience »

Natif de Boulogne Billancourt et auteur de ses meilleures saisons sous les couleurs parisiennes, Vincent Guérin ne s'en cache pas : Paris est magique. Alors pour la finale de samedi lui, qui sera dans les tribunes, verrait bien une neuvième Coupe de France dans l'armoire du club.

Vous êtes un des membres de la dernière génération dorée du club, celle qui l’a porté sur le devant européen, quel sentiment cela vous inspire ?

Tout d’abord une fierté, déjà de porter le maillot de mon équipe favorite et puis de la voir participer à des aventures comme celles que nous avons vécues pendant cinq six ans à gagner tous les ans quelque chose.

Comment caractérisez-vous cette époque ?

Déjà il y avait les meilleurs joueurs français présents en France, en plus on avait quatre champions du monde brésiliens (Ricardo, Valdo, Rai et Leonardo, ndlr). Avec le temps, on a aussi eu quelques joueurs qui ont été élus « meilleur joueur du championnat » que ce soit David Ginola, Alain Roche ou moi. Sans oublier George Weah qui a été Ballon d’Or au Milan AC. Donc il y avait beaucoup de talent au niveau des joueurs et aussi un but commun à partager au niveau de la collectivité.

Comment les choses se passaient dans le vestiaire parisien avec tous ces grands joueurs ?

Il y avait une osmose sur le projet commun. Ensuite on n’était pas spécialement les uns chez les autres. Mais sur le terrain il y avait une ambition commune de partager quelque chose même si on était différent dans les caractères. On voulait amener le club le plus haut possible.

Avec tous les titres remportés par le PSG, quelle coupe a conduit à la plus belle célébration ?

Que ce soit la Coupe de France ou la Coupe de la Ligue, c’est toujours un sentiment de victoire agréable, mais la Coupe des Coupes (1996 contre le Rapide de Vienne, ndlr) c’est particulier. On est au sommet du football européen et on savoure, car on ne sait jamais si on aura le bonheur d’en jouer une autre.

En parlant des coupes nationales, on a l’impression qu’elles sont souvent prétextes à une rotation dans les équipes, est-ce-que les coachs et les joueurs trouvent toujours la motivation pour jouer ce genre de compétition ?

La Coupe de la Ligue est arrivée il y a peu donc elle est un peu délaissé par les clubs aujourd’hui. Il y a aussi la contrainte du calendrier surchargé et d’avoir des effectifs harmonieux pour jouer sur un peu tous les tableaux. Cela permet de faire jouer les remplaçants et de toute manière au fil de la compétition il y a une envie commune d’aller chercher quelque chose.

Reparlons un peu du PSG, comment expliquer que le club de la capitale réussisse si bien en Coupe de France ?

C’est difficilement explicable. On m’a souvent demandé, mais je ne pourrais pas vraiment l’expliquer. Cela dit, la Coupe a toujours eu une grande attractivité au niveau du club et puis le PSG a toujours été pourvu de grands compétiteurs aptes à donner le meilleur de soi-même sur des matchs couperets.

Cette saison le PSG a joué Agen, Martigues ou Angers, ce n’est quand même un parcours très compliqué…

Au contraire le piège se situe là. Le danger c’est de rencontrer des équipes plus petites ultra motivées pour mettre au porte-manteau une équipe de Ligue 1. La compétition peut se faire sublimer le petit et c’est là tout le charme de la Coupe.

D’un point de vue un peu plus personnel, que s’est-il passé lors des finales de Coupe de France et de Coupe de la Ligue de 1998 où vous n’êtes pas apparu sur la pelouse ?

J’étais suspendu, car j’ai eu une histoire de dopage sur le dos en octobre 1997. J’ai essayé de faire la lumière sur ce qu’il s’est passé, car je ne me suis jamais dopé et cela a brisé ma fin de carrière.

Psychologiquement cela vous a brisé ?

Oui tout à fait. Lors d’un match j’ai été, soi-disant, contrôlé positif à une substance, mais ce qui est bizarre c’est que 15 ans après je n’ai pas été réellement condamné. J’ai fait tous les tests positifs et finalement tout s’est révélé négatif.

Finalement n’y aurait-il pas une manipulation des instances à propos de cette affaire ?

C’est possible. Après réflexion, quand on mène une politique, comme celle menée par Marie-Georges Buffet (Ministre des Sports à l’époque, ndlr), contre le dopage il faut des budgets et pour les obtenir il faut donner des résultats. Il fallait trouver dans les sports majeurs des personnes qui se dopaient. On a été quelques-uns (Dominique Arribagé, Cyril Pouget, Antoine Sibierski et le judoka Djamel Bourras, ndlr) à être contrôlés positifs à cette substance et aucun n’a été déclaré coupable après des examens plus poussés. Lorsqu’on essaye de faire son sport le plus proprement possible, c’est une trace et une cicatrice qui restent à jamais. À l’heure actuelle, j’ai beau avoir fait toutes les recherches possibles pour mettre la lumière sur ce qu’il s’est passé et je n’ai toujours pas eu de réponse.

Est-il possible de mettre un lien entre justement cette affaire et votre courte carrière d’entraîneur ? N’avez-vous pas éprouvé un peu de dégoût face au football de haut niveau ?

Non parce que j’ai entraîné pendant deux ans les jeunes du PSG et l’unique but était de les faire progresser donc là-dessus le but a été largement atteint. Sur les deux années de pratique, onze joueurs ont signé un contrat pro ce qui est à ma connaissance une performance hors norme. C’est ce qui fait ma fierté aujourd’hui malgré un passage éclair en tant qu’entraineur de la CFA. D’ailleurs je ne ferme pas la porte à un retour dans le monde du football que ce soit en tant qu’entraîneur ou un autre poste.

Peut être un pronostic pour cette finale qui s’annonce assez ouverte avec deux équipes agréables balle au pied et qui réalisent une excellente saison ?

C’est difficile de se prononcer. À mon sens ce sont les deux équipes les plus joueuses de ce championnat. On aura de toute manière une finale très ouverte et qui sera placée sous le signe du jeu vers l’avant donc ça sera très agréable. Paris a peut-être plus d’expérience à ce niveau-là donc le choix du cœur donne une victoire parisienne.

Propos recueillis par Nicolas Bach

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