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Top 10 : Les larmes de 2012

Par Eric Maggiori
Top 10 : Les larmes de 2012

2012 s'achève. On repense à tous les grands moments de l'année, ceux où l'on a explosé de joie, ceux où l'on a tremblé, ceux où l'on a vibré, mais aussi ceux où l'on a pleuré. Que l'on se rassure : les footballeurs, eux aussi, sont de grands sensibles. La preuve.

10. René Girard

Le 13 mai, Montpellier s’impose 1-0, au finish, face à Lille. Une victoire qui permet aux Héraultais de faire un immense pas vers le titre de champion de France. À la fin de la rencontre, le coach de Montpellier, René Girard, ne peut retenir son émotion. En conférence de presse, il se confie. « Ce n’est pas la première fois que je pleure. J’ai déjà pleuré en partant de Bordeaux. Ce qu’on a vécu pendant dix mois et demi, que c’est dur… C’est une belle récompense. Ça couronne le parcours exceptionnel de ces gamins devant 30 000 personnes. Les gens sont fiers de leur équipe. » Une semaine plus tard, Montpellier s’impose à Auxerre et est sacré champion de France. Cette fois-ci, ce n’est pas René Girard qui pleure, mais Loulou Nicollin qui passe à deux doigts de l’infarctus.

9. Ezequiel Lavezzi

Ezequiel Lavezzi est arrivé à Naples au cours de l’été 2007, alors qu’il n’est âgé que de 22 ans. Naples, une terre où, forcément, lorsqu’un Argentin débarque, on est obligé de penser à Diego Maradona. Pendant cinq années, El Pocho va être le chouchou du San Paolo, celui qui ne s’avoue jamais vaincu, capable de transcender le club jusqu’à une qualification en Ligue des champions. Le 20 mai, son Napoli s’impose 2-0 en finale de Coupe d’Italie face à la Juventus et remporte ainsi son premier trophée depuis plus de vingt ans. Lavezzi le sait alors : il dispute là son dernier match avec le maillot qu’il a tant aimé, avant de mettre les voiles à Paris. Face à ce happy ending, il craque et lâche quelques larmes. Comme quoi, derrière les tatouages de gros dur…

8. Paolo Di Canio

Depuis mai 2011, Paolo Di Canio est entraîneur. Manager de Swindon Town, qu’il a repris en main alors que le club était en quatrième division. Après des débuts compliqués et des embrouilles avec certains de ses joueurs, l’ancien joueur de West Ham, de la Juve et de la Lazio réussit à imposer son style. Swindon Town enchaîne les victoires et se permet même le luxe d’éliminer Wigan, club de Premier League, en FA Cup. Le 21 avril, malgré une défaite 3-1 contre Gillingham, Swindon Town obtient la montée mathématique en troisième division. Face à ses propres supporters, Di Canio, pourtant pas réputé pour sa tendresse, se met à pleurer d’émotion. Qu’est-ce que ça va être quand Swindon va remonter en deuxième division !

7. Júlio César

On n’oublie pas sept années de romance aussi facilement. À l’Inter Milan, Júlio César a absolument tout gagné. Scudetto, Coupe d’Italie, Supercoupe, Ligue des champions, Mondial des clubs. Bref, la totale. Il a d’ailleurs été l’un des symboles de cette Inter qui rafle tout. Mais toute belle histoire a une fin. Lors de l’été 2012, les dirigeants nerazzurri font signer le gardien de l’Udinese, Samir Handanović. Un message relativement clair. Júlio César est prié d’aller voir ailleurs. Le portier brésilien trouve finalement preneur en Angleterre, à QPR. Mais pas question de filer comme ça à l’anglaise. Júlio César veut dire au revoir à ses tifosi. Le 30 août, il profite d’une rencontre d’Europa League face à Vaslui pour faire ses adieux. Des adieux en larmes, qu’il partage avec ses enfants sur la pelouse de San Siro. C’est beau.

6. Ronaldinho

Ronaldinho est un grand fêtard, mais aussi, et surtout, un grand sensible. Au début du mois d’octobre, l’ancien du PSG et du Barça connaît un drame familial, avec le décès de son beau-père, victime d’une crise cardiaque. Quelques jours plus tard, Ronnie va pourtant disputer son plus grand match avec les couleurs de l’Atlético Mineiro, son nouveau club. Il claque un triplé pour une victoire finale 6-0 contre Figueirense, et se fend surtout d’une merveille d’enroulé du pied droit dans la lucarne opposée. Un but après lequel il éclate en sanglots, en indiquant le ciel avec ses deux mains. Gros moment d’émotion.

5. Gianluca Zambrotta (et les autres)

Le Milan AC est plus qu’un club. C’est une institution. Lorsqu’on s’y engage, on entre dans une cour toute particulière, où l’on risque d’ailleurs de vivre de grandes choses. Et puis, quand vient le jour des adieux, forcément, cela fait mal. Le 13 mai dernier, ce n’est pas un, mais bien cinq joueurs du Milan AC qui font leurs adieux à San Siro. Gianluca Zambrotta, Gennaro Gattuso, Alessandro Nesta, Mark van Bommel et Filippo Inzaghi. Hormis Nesta, qui garde tout intérieurement, tous vont pleurer dans les bras les uns des autres. Les plus illustres, comme Gattuso et Inzaghi, ont certainement repensé à la décennie qu’ils venaient de passer avec ce maillot rossonero, les deux Ligues des champions remportées avec Ancelotti, les deux Scudetti, la Coupe intercontinentale. Oui, pour le Milan AC, il y a de quoi pleurer. Surtout lorsque l’on voit ce qu’il est devenu après le départ de ces gars-là.

4. Rod Stewart

Bah ouais, les vieux messieurs aussi, ça pleure, parfois. Rod Stewart, illustre chanteur de rock britannique, fêtera ses 67 ans dans une dizaine de jours. En dehors du rock, celui qui l’on surnomme « The Mod » a deux passions : le modélisme ferroviaire et le Celtic Glasgow. C’est donc en toute logique que, le 7 novembre dernier, il est allé s’assoir dans les gradins du Celtic Park pour assister à la confrontation de Ligue des champions face au FC Barcelone. Et là, le miracle se produit. Malgré une possession de balle record de 84%, le Barça s’incline face à un Celtic ultra-réaliste en contre-attaque. Le but de Messi inscrit en toute fin de rencontre n’y change rien. Le Celtic s’impose 2-1 et composte une moitié de billet pour les huitièmes (l’autre moitié sera validée un mois plus tard contre le Spartak Moscou). Pour Rod Stewart, dans les gradins, ce sont des larmes d’amour et de passion.

3. Bastian Schweinsteiger

Disputer une finale de Ligue des champions à domicile, devant ses propres supporters. Quoi rêver de plus ? Bastian Schweinsteiger et tous les joueurs du Bayern Munich peuvent désormais donner la réponse. Quoi rêver de plus ? Bah, la gagner, cette finale. Car, ce 19 mai 2012, les Bavarois expérimentent une sensation terrible. Celle de toucher au but, puis de s’écrouler, et ce, sous le regard de ses supporters. Cette finale de la Ligue des champions, le Bayern Munich la perd contre Chelsea, aux tirs au but, après avoir mené au score lors des dernières minutes et avoir raté un pénalty lors de la prolongation. Lors de la séance finale, Schweini a la responsabilité de tirer le dernier pénalty des siens, alors que le score est de 3-3. La course d’élan est hésitante, le tir pas impeccable, Čech se détend, dévie juste ce qu’il faut pour que le ballon aille s’écraser sur le poteau. La suite, on la connaît. Drogba marque, Chelsea s’impose et Schweinsteiger, comme tous les joueurs du Bayern, est effondré au beau milieu de la pelouse. De sa pelouse.

2. Andrea Pirlo

Ne cherchez plus. Les plus belles larmes de 2012, elles sont là. Parce que ces larmes-là ont provoqué les larmes de milliers d’Italiens, qui étaient restés médusés devant leur téléviseur pendant 90 minutes d’incompréhension. L’Italie, séduisante tout au long de l’Euro, s’écroule en finale et se fait terrasser par l’Espagne. À la fin de la partie, les joueurs italiens sont anéantis. Pourtant, personne ne les attendait à un tel stade de la compétition, et personne ne pensait qu’ils élimineraient l’Angleterre et l’Allemagne. N’empêche que la défaite est cruelle. Pirlo, lumineux pendant toute la compétition (la Panenka contre l’Angleterre en apothéose), ne peut pas retenir ses larmes. À 33 ans, le champion du monde 2006 sait qu’il vient peut-être là de laisser passer sa dernière chance de remporter un trophée majeur avec le maillot de la Squadra. À moins que…

1. Jean-Michel Larqué

Le 16 juin 2012, au matin, une triste nouvelle se diffuse : Thierry Roland, celui qui a été la voix du football pendant des décennies, est décédé. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, l’annonce de sa mort est un choc. Immédiatement, les chaînes de télévision se mobilisent, en diffusant les extraits de ses meilleures « performances » (la Coupe du monde 1986, l’arbitre salaud, la finale du Mondial 98…) et en interrogeant tous ceux qui l’ont connu et côtoyé. Or, qui dit Thierry, dit Jean-Mimi. L’éternel compère du commentateur, Jean-Michel Larqué, se retrouve aux micros de BFM TV quelques minutes seulement après avoir appris la nouvelle. S’ensuit une interview un peu surréaliste, à la limite du voyeurisme tant l’ancien joueur de Saint-Étienne a l’air perdu. Ses larmes sont celles d’un homme qui vient de perdre un compagnon de route, un ami. Bah ouais, c’est aussi ça, le foot.

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Par Eric Maggiori

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