- Foot et justice
Top 10 : Descentes de police
Menotté pendant son match, Marlon Lima n’a pas eu le temps de s’échapper. Car lorsque les autorités décident d’intervenir en pleine partie de football, c’est rarement pour rien. Même si ce n'est pas toujours efficace.
L’arrestation surprise
Tranquillement posé sur son banc, Marlon Nathanael Alexandre Lima ne voit rien venir. L’attaquant de Sapucaiense (deuxième division brésilienne) assiste peinard au match de son équipe quand plusieurs policiers l’interpellent sur le bord du terrain, lui passent les menottes et l’embarquent. La raison ? Le joueur de 21 ans serait membre d’un gang, lequel aurait enlevé une personne peu avant. Et si le buteur phare de la team se blesse, on fait comment ?
#Brasile, giocatore arrestato in campo durante una partita di seconda divisione 👉 https://t.co/EeUSvmRXCr 📸 Foto pic.twitter.com/H8qiDpWJN6
— Gianluca Di Marzio (@DiMarzio) 4 mai 2017
L’arrestation foirée
Encore un qui aura une bonne raison de refuser la sélection. En octobre 2016, Enner Valencia voit le gouvernement équatorien le poursuivre pour 17 000 euros d’impayés. Le joueur d’Everton n’aurait en effet pas respecté les conditions de la pension alimentaire de sa fille. Les forces de l’ordre tentent donc de l’arrêter avant son match contre le Chili, qui se déroule au pays. Raté. Pas fou, l’attaquant sait bien qu’il ne va pas s’en tirer aussi facilement. Alors, durant la rencontre, il simule un malaise et est transporté sur une civière dans un véhicule d’ambulance pendant que des policiers lui courent après. « Mon ex-femme Synthyia Pinoargote a organisé ces derniers jours un show orchestré à mon encontre, avec l’unique intention de me causer un grave préjudice de père responsable » , s’explique quelque temps après sur Twitter le petit malin. Toujours libre.
L’opération anti-drogues
Twente-PSV Eindhoven, avril 2017. Un match comme un autre en Hollande. Sauf que pour une fois, la police fait preuve d’excès de zèle en investissant une partie des tribunes du stade pour une mission combattant les produits illicites. Forcément, les supporters n’aiment pas particulièrement cette décision et la situation se tend une fois la partie terminée. Loin de la fête prévue, donc.
L’entraînement qui part en fumée
« On était en pleine séance quand on a vu des projectiles tomber sur la pelouse.(…)On n’a pas percuté tout de suite. C’est quand on a vu la fumée blanche qu’on a compris que c’étaient des lacrymos. » L’entraîneur des U17 du Racing FC d’Argenteuil n’en revient pas : durant quelques instants, son terrain d’entraînement ressemble davantage à un lieu d’émeute qu’à une pelouse de football. Voilà le contexte : un peu plus loin, des jeunes de la ville se sont laissés aller à quelques bêtises et la course-poursuite avec la police a terminé dans l’enceinte du club. Qui a donc été victime de tirs de flashball. Et a dû stopper l’entraînement. Le temps de quelques minutes.
Le scandale du Koweït
Du jamais-vu dans le football du haut niveau. Alors que la France, en déplacement en Espagne, se balade contre le Koweït et marque un quatrième but par l’intermédiaire d’Alain Giresse, le cheikh descend des tribunes et impose à l’arbitre d’annuler la réalisation, prétendument parce qu’un coup de sifflet a déconcentré ses joueurs juste avant le caramel. L’arbitre, qui sera suspendu à vie, obéit. Mais Michel Hidalgo ne l’entend pas de cette oreille et compte bien en découdre avec les décideurs. Il faut l’intervention de la police espagnole et des militaires de la garde civile pour le calmer et faire reprendre le match. N’importe quoi.
Le streaker malmené
Ils sont pas venus ici pour souffrir, ok ? Et pourtant, les personnes chargées de la sécurité vont s’en prendre plein la gueule lors de ce Benfica-Étoile Carouge de Genève datant de 2004. À l’origine, un fan tente sa chance sur la pelouse et est rapidement maîtrisé par les agents. Qui ont la main un peu trop facile sur la matraque. Ce que les supporters n’acceptent pas, envahissant le terrain pour venger leur compagnon. Autant dire qu’il y a des dégâts.
L’arrestation opportuniste
Profiter d’une blessure pour punir un déserteur. Voilà ce qu’a subi Nestor Combin en 1969. À l’époque, l’attaquant joue pour l’AC Milan et se rend en Argentine, son pays d’origine, pour disputer la Coupe intercontinentale. Les adversaires d’Estudiantes lui font passer un sale quart d’heure, lui pétant notamment le nez, et le mettent KO. Le Français se réveille dans les vestiaires… « Là, les autorités du pays sont venues me menotter et m’ont mis en prison parce que je n’avais pas fait mon service militaire, rembobine-t-il. Sauf que je n’avais pas encore dix-huit ans quand je suis parti d’Argentine pour la France. J’ai donc fait mon service en France. Déjà, durant les cinq jours qui ont précédé le match, des mecs de la police militaire avec leur mitraillette me surveillaient. Je savais qu’il y avait un problème. » Combin reste une nuit en prison, puis est relâché en milieu d’après-midi. La gueule en vrac.
À la recherche du suspect
On ne rigole pas avec le GIGN roumain. Pistant un suspect pour on ne sait quelle raison, les policiers débarquent sur le terrain et ordonnent à tout le monde de se coucher. Le match de quatrième division roumaine entre Chisoda et Sannicolau Mare est donc provisoirement arrêté. Bonne pioche : le potentiel coupable, un ancien de Chisoda, est caché dans les tribunes.
L’entraîneur sans-papiers
Ils n’auront pas eu le temps de terminer leur discours tactique. En plein entraînement, les joueurs du FC Wil observent en effet leur entraîneur, Ugur Tütünecker, et Necati Uzun, son assistant, être soumis à un contrôle d’identité. Hélas, les deux Turcs ne disposent pas des autorisations de travail et de séjour. Et sont donc dans l’obligation de repartir en Turquie. L’examen surprise, quoi.
La blague de Ronnie
Le smile et Ronaldinho, c’est inséparable. Alors, si le Brésilien peut offrir deux-trois sourires… À Dubaï, l’ancien de Barcelone et du Paris Saint-Germain a opté pour une petite joke facile. Déguisé en policier, l’international est venu faire sa loi durant une séance de tennis-ballon. Avant de se faire griller au bout de quelques secondes. Mister blagues.
Par Florian Cadu