Tonnerre de Brest

À Brest, quand un conflit interne au club apparaît, comme c’est le cas actuellement entre Michel Guyot, le président, et Yvon Kermarrec, le vice-président et actionnaire du club, on ne se cache pas derrière une comm’ bien lissée et des sourires de façade. Dans le Finistère, on ne lave pas simplement son linge en famille. Non, ici, on sort sa bassine devant le pas de la porte et on en fait également profiter tout le village, du curé du canton à la boulangère de la rue Jean-Jaurès en passant par… les médias. Et voilà comment une affaire qui aurait dû rester plus ou moins confidentielle s’est transformée en feuilleton à sensations.Alors, c’est peut-être l’air marin, mais les dirigeants bretons ont pris conscience qu’il était peut-être temps de sonner la fin de la récréation, surtout au vue de la situation catastrophique du Stade brestois 29 en Ligue 1 (19e avec 29 points). Les deux protagonistes ont décidé, après concertation et sans se mettre sur la gueule, de reporter à la fin de la saison la réunion d’une assemblée générale (initialement prévue le 3 avril dernier). Une AG qui devrait normalement sceller le départ de Guyot de la présidence des Ty’ Zefs.Aux joueurs désormais de rentrer dans le droit chemin en arrachant le maintien en fin de saison.