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Philipp Lahm raconté par…

Propos recueillis par Ali Farhat et Côme Tessier
Philipp Lahm raconté par…

Sans Philipp Lahm, la Bundesliga ne sera plus tout à fait la même. L'enfant du Bayern aux 384 matchs de Bundesliga a tout gagné au cours de sa carrière et va laisser sa patte sur le championnat et l'Allemagne comme aucun autre. Parole donc à ceux qui l'ont connu de près, dans son camp ou en face, avant son 385e et dernier match.

Bixente Lizarazu (défenseur du FC Bayern Munich, 1997-2004, 2005-06)

« Il n’a pas pris ma place ! Elle ne m’appartient pas. Il a pris ma succession. Philipp Lahm pour moi est le joueur polyvalent par excellence. Il a une formation de milieu de terrain et c’était un joueur très intelligent, tactiquement très fort. En fait, sur les dix dernières années, c’est le latéral le plus performant au moins selon moi, avec une régularité exemplaire sous les couleurs de l’Allemagne ou du Bayern Munich.

Techniquement, il est très habile. Il sait utiliser le ballon, il fait très peu d’erreurs. Ce qui m’impressionne le plus dans son jeu, c’est qu’il défend principalement par anticipation. Il va rarement au duel. Il lit bien le jeu et utilise cette capacité. C’est assez logique finalement, parce que physiquement, il n’a pas les moyens pour aller au contact pendant un match entier. Il a su adapter son jeu à son physique. C’est pour cela qu’il n’a jamais pris de carton rouge, qu’il est rarement averti pendant un match : il n’a pas besoin d’être agressif. Il joue autrement. C’est quelqu’un de posé et calme, sur le terrain comme en dehors. Évidemment, il a eu une immense carrière. Il a pratiquement remporté tous les trophées possibles. Il ne lui manque que l’Euro. Il est parti à Stuttgart assez tôt, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de le voir percer. J’ai assez peu de souvenirs en fait. Cela commence à dater. Je ne sais plus précisément comment il était à cette époque.

Avec Guardiola, il a retrouvé son poste de milieu de terrain. Cela lui a fait du bien. Il avait un nouveau défi, quelque chose de ludique qui lui a redonné du boost pour continuer sa carrière un peu.

Avec Guardiola, il a retrouvé son poste de milieu de terrain. Cela lui a fait du bien. Il avait un nouveau défi, quelque chose de ludique qui lui a redonné du boost pour continuer sa carrière un peu. Je trouve toujours risqué d’avoir plusieurs postes quand on est footballeur. Lui pouvait le faire. Je lui ai dit que c’était trop tôt pour partir, pour arrêter sa carrière. Quand il a stoppé avec la sélection allemande, je pensais que c’était pour gagner un ou deux ans de plus avec le Bayern. Là, il ne semble pas avoir de pépins physiques. Cela m’a surpris, d’autant que son jeu ne repose pas que sur le physique. Ceci dit, c’est un poste très exigeant en matière de courses à effectuer, et lui, pour le coup, en faisait énormément, des allers-retours ! Il a sû trouver ce bon équilibre entre l’attaque et la défense.

Comme Roberto Carlos ou moi, il est arrivé dans cette mouvance des latéraux très offensifs, qui ont un rôle de contre-attaquant. Il s’est situé dans la continuité de ce poste. Par son intelligence tactique et sa capacité d’adaptation à différents schémas, il a apporté une dimension supplémentaire au poste de latéral. Normalement, c’est un rôle de combat, il faut que ça frotte. Moi, j’allais au duel. J’aimais ça. Lui, il s’est débrouillé autrement. Philipp, il a réussi à intercepter un nombre fou de ballons sans y aller franchement dans la bataille. Parce que ce n’est pas un Musclor ! Il doit faire dans les 65 kilos maximum. Il a prouvé finalement que n’importe quel profil physique peut trouver sa place dans le football, en compensant avec un autre aspect. Je pense qu’il aura une très belle après-carrière parce que c’est quelqu’un de réfléchi. C’est ce que j’aime avec lui. Au Bayern, comme dans tous les grands clubs, il y a des joueurs qui marquent des générations précises. Il y a eu Beckenbauer, Müller et Maier auparavant. J’ai été dans celle de Jeremies, Élber et les autres.

Il a construit une partie de cette légende du Bayern. Le club va continuer sans lui. C’est triste qu’il arrête, mais ça reviendra avec quelqu’un d’autre.

Lahm fait partie de cette histoire à son tour, avec Schweinsteiger, Müller, Neuer… Je ne suis pas inquiet pour la suite. Il y a toujours une nouvelle génération qui arrive. Au Bayern, la transmission est très importante. Quand les nouveaux joueurs gagnent des titres, on gagne avec eux. On est convié à la fête. C’est important. Il a construit une partie de cette légende du Bayern. Le club va continuer sans lui. C’est triste qu’il arrête, mais ça reviendra avec quelqu’un d’autre. Kimmich doit prendre sa suite. Il a tous les atouts pour le faire. Il a le même profil. C’est drôle parce que ça paraît impensable en France. Là, tout est déjà prévu pour le futur. »


Carsten Ramelow (Bayer Leverkusen, 1996-2008)

« Nous avons joué un peu ensemble en équipe nationale. Il a eu une formidable évolution, il a donné une nouvelle interprétation à son poste, aussi bien à gauche qu’à droite. Il va être très dur à remplacer.

C’est incroyable tout ce qu’il a montré, semaine après semaine, aussi bien au Bayern qu’avec la Mannschaft. Là, il arrête à 33 ans. Peut-être qu’il aurait pu faire une saison ou deux de plus, mais ce n’est pas que physique. Mentalement, c’est dur de répondre présent à chaque rencontre. C’est bien qu’il ait su quand s’arrêter. Il y a beaucoup de joueurs qui tirent un peu trop sur la corde. Sauf qu’arrive un moment où le football peut ne plus être un plaisir, où l’on a l’impression que l’entraînement est une torture. Et si tu ne reconnais pas ça à temps, tu risques de passer de très mauvais moments. Ton image peut en prendre un sacré coup, et tu pourrais regretter de n’avoir pas su t’arrêter à temps. C’est pourquoi je pense qu’il a pris la bonne décision. »


Ibrahima Traoré (Borussia Mönchengladbach)

« Franchement, c’est l’adversaire direct le plus fort que j’ai connu, et de loin. Il n’est pas impressionnant physiquement, mais qu’est-ce qu’il est intelligent.

Normalement, quand j’arrivais devant lui, c’était à moi de le dribbler. Et il arrivait toujours à inverser les rôles, faire en sorte que je sois en difficulté, et reprendre l’ascendant. De plus, c’était toujours propre, sans méchanceté aucune. Et quand il se retrouvait en position offensive, c’était un enfer, parce qu’il savait parfaitement dédoubler pour aller centrer ensuite. Sur beaucoup d’aspects, Philipp Lahm est un exemple. C’est un joueur d’une autre génération, tout ce qu’il fait est très réfléchi, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Dans sa tête, tout est parfaitement clair. »


Karlheinz Wild (journaliste au Kicker, suit le Bayern depuis 1986)

« C’est un joueur au talent exceptionnel. Philipp Lahm est quelqu’un qui a toujours eu un temps d’avance. Il savait toujours comment le ballon allait lui arriver, et ce qu’il devait en faire par la suite. C’est quelque chose qu’il maîtrisait comme peu de gens en sont capables. Il savait parfaitement anticiper, un joueur très intelligent, qui n’a pas besoin de faire faute pour prendre la balle. En tant que défenseur, il savait comment s’y prendre pour récupérer le ballon le plus proprement possible. Durant sa carrière, il a eu quelques difficultés dans les duels, mais sinon, techniquement, il était très fort. Le seul truc qu’il lui a manqué, c’est de marquer des buts. Après, il en amenait souvent, de par sa qualité de centres. Le problème majeur de sa carrière, c’est qu’il adorait jouer latéral droit, mais il a dû jouer à gauche pendant un long moment. Dans le football allemand, on dit qu’on aurait dû le cloner. Il n’y a pas beaucoup de latéraux en Allemagne. Et en équipe nationale, on a tout de suite vu la différence lors de la Coupe du monde 2014 quand il est revenu sur le côté droit de la défense, après avoir joué les premiers matchs au milieu. Bien qu’il ait joué à ce poste avec la Mannschaft au début de sa carrière, c’est Guardiola qui lui a vraiment amené cette idée, et qui l’a convaincu de l’aligner au milieu. Ça l’arrangeait aussi avec le temps, il ne devait pas courir autant que lorsqu’il se trouvait sur le côté. Au début de sa carrière, Lahm allait souvent vers l’avant. Il faisait comme Bixente Lizarazu, de qui il a appris beaucoup de choses. Petit à petit, il a compris qu’il ne pouvait pas être à la fois devant et derrière, et il a appris à gérer ses efforts avec le temps. Et il a également développé des automatismes avec ses coéquipiers. Notamment Arjen Robben, qui dit souvent qu’eux deux, c’est comme un vieux couple : ils savent exactement où il faut aller. Et Robben a dit que c’était un honneur pour lui de jouer avec Lahm. Au-delà de ça, Philipp Lahm était un grand professionnel. Jusqu’au bout. Après la défaite « dahoam » (à la maison, en dialecte bavarois) en Ligue des champions face à Chelsea, il est allé devant les caméras pour expliquer ce qui n’avait pas fonctionné. C’est très rare qu’il s’énerve. Il a toujours su comment se positionner. Quand il a dit qu’il voulait être capitaine du Bayern, par exemple. Ou bien quand il a pris le brassard en équipe nationale et qu’il n’a pas voulu le rendre à Ballack. Je trouve ça dommage qu’il arrête maintenant, il aurait pu continuer quelques années à ce niveau. Parce que Philipp Lahm est quelqu’un qui utilise beaucoup son cerveau quand il joue. Il se fatigue donc moins. »


Kurt Niedermayer (un des premiers entraîneurs de Lahm)

« Je l’ai entraîné pendant deux ans chez les U19 du FC Bayern. On sentait qu’il avait énormément de talent, mais dire qu’il serait champion du monde ou qu’il gagnerait une Coupe d’Europe, c’était impossible. Beaucoup de gens vont dire cela de jeunes joueurs, mais c’est de la pure spéculation. C’est inconcevable de savoir qu’un joueur va devenir aussi fort.

D’autres entraîneurs le trouvaient trop petit, trop faible. Il ne fallait pas se concentrer sur cela, mais chercher à comprendre le joueur qu’il allait devenir.

Il avait toutefois déjà les qualités qu’on a retrouvées ensuite dans le joueur du Bayern Munich, très constant et intelligent dans le jeu. Il savait toujours où il devait se placer, que ce soit comme latéral droit ou comme milieu de terrain. Très souvent, dans les équipes de jeunes, le physique est privilégié pour pouvoir gagner des matchs. Avec Philipp Lahm, il y avait un doute à ce niveau-là. D’autres entraîneurs le trouvaient trop petit, trop faible. Il ne fallait pas se concentrer sur cela, mais chercher à comprendre le joueur qu’il allait devenir. Dieu soit loué, nous avons eu la chance au Bayern de pouvoir le former sans penser aux résultats immédiats. Nous avons tout fait pour développer ses qualités propres et je suis fier de voir ce qu’il a accompli depuis. J’ai quitté le Bayern depuis cinq ans, le contact s’est perdu au fil du temps. J’appréciais de le croiser de temps en temps, de dire « salut, ça va ? » , d’échanger quelques mots. Ce n’est pas bien grave si on ne s’appelle pas toutes les semaines désormais.

Ce qui importe, c’est qu’il conserve ce respect et la mémoire de cette époque. J’ai lu une interview dans le Süddeutsche Zeitung où il racontait avoir encore de bons souvenirs de sa formation ici. C’est l’essentiel pour moi, d’autant plus qu’il s’agit d’un des joueurs les plus importants de l’histoire du Bayern, sans aucun doute. Peut-être pas le plus important, mais l’un d’entre eux, parce qu’il est l’un des derniers à avoir été entièrement formés ici, au club. Les supporters peuvent s’identifier à lui, se reconnaître dans son parcours. C’est un homme qui a su rester très humble. Ce n’est pas lui qui allait se monter la tête avec le titre de champion du monde en poche et perdre les pédales à cause des millions cumulés. Au contraire, il est resté tel qu’il est. Aujourd’hui, c’est toujours le même Philipp Lahm qu’il y a quinze ans. »


Jonathan Schmid (FC Augsburg)

« Il aurait très clairement pu continuer une ou deux saisons de plus s’il avait voulu. Il avait les poumons pour, c’est certain.

Il aurait très clairement pu continuer une ou deux saisons de plus s’il avait voulu. Il avait les poumons pour, c’est certain.

Je comprends en même temps qu’il ait envie de se poser, de prendre du temps avec sa famille désormais. Il a déjà tout gagné dans sa carrière. Il n’a plus rien à prouver. C’est dommage. On aurait aimé l’affronter une nouvelle fois. C’est toujours un défi de jouer contre Philipp Lahm, parce qu’on sait qu’il va falloir être forts, nous, défensivement. À chaque fois, il est très complémentaire avec celui qui joue devant lui, il multiplie les courses vers l’intérieur, il est difficile à tenir au marquage. C’est dommage de voir un joueur comme lui s’arrêter. »


Thorsten Kinhöfer (ancien arbitre, aujourd’hui expert au Bild am Sonntag)

« Je trouve ça dommage qu’un des meilleurs joueurs que nous ayons eus en Allemagne arrête sa carrière. Parce qu’à son âge, il joue encore à un niveau absolument fantastique. Pour moi, c’est un grand sportif, avec qui on pouvait très bien travailler.

C’était un interlocuteur parfait sur le terrain. Il ne se faisait jamais remarquer d’un point de vue négatif, de par sa manière de jouer. Il ne mettait jamais de coups, ne râlait jamais. Et quand il y avait un problème, c’était utile de discuter avec lui pour calmer les esprits, au vu de l’influence qu’il a sur l’équipe. C’est un grand professionnel qui a une très bonne réputation. C’est un bon « partenaire » sur le terrain. Je lui ai sûrement mis quelques cartons jaunes, mais ce n’était jamais pour des actions méchantes, plutôt pour des fautes tactiques, pour aider son équipe.

Philipp Lahm était un joueur très intelligent, et savait ce qu’il devait faire sur le terrain. Il n’a jamais pris de jaune pour protestation, parce qu’il n’a jamais haussé le ton.

Philipp Lahm était un joueur très intelligent, et savait ce qu’il devait faire sur le terrain. Il n’a jamais pris de jaune pour protestation, parce qu’il n’a jamais haussé le ton. Par ailleurs, il a toujours su quand s’arrêter. Beaucoup se sont étonnés de le voir arrêter l’équipe nationale après la Coupe du monde 2014, mais lui voulait s’arrêter au sommet. Pareil cette année, même s’il aurait probablement préféré arrêter sur une Ligue des champions. Philipp Lahm est pour moi un modèle, en tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme. Il va beaucoup manquer au football allemand. »


Jean-Charles Sabattier (Herr Bundesliga in Frankreich)

« Philipp Lahm, ça me renvoie à mes premières années en tant que commentateur. J’étais étonné par ce petit bonhomme, avec les cheveux hérissés sur sa tête d’enfant, qui faisait un peu freluquet, mais j’ai été frappé par sa capacité de concentration et d’analyse.

Il a eu l’intelligence d’accepter l’offre de Felix Magath et de partir en prêt pendant deux ans à Stuttgart, pour s’aguerrir, parce qu’il savait qu’il lui faudrait travailler dur, qu’il fallait qu’il soit au niveau pour passer après Bixente Lizarazu.

Dans ses yeux, tu sentais toute sa détermination. J’ai vu passer beaucoup de jeunes joueurs, mais Philipp Lahm (ainsi que Bastian Schweinsteiger, qui a débuté à la même époque) m’a impressionné par sa capacité d’écoute et son sérieux. Et sur le terrain, il a toujours couru de la même manière, une vraie mobylette. En quinze ans, son attitude n’a jamais changé. Je n’ai pas été surpris par l’évolution de sa carrière. C’est comme si c’était écrit. Et quand tu regardes en arrière, tu te rends bien compte que toutes les décisions qu’il a prises sont très réfléchies. Par exemple, il a eu l’intelligence d’accepter l’offre de Felix Magath et de partir en prêt pendant deux ans à Stuttgart, pour s’aguerrir, parce qu’il savait qu’il lui faudrait travailler dur, qu’il fallait qu’il soit au niveau pour passer après Bixente Lizarazu. Il a également eu l’intelligence d’arrêter sa carrière en équipe nationale alors qu’il était au top.

Et aujourd’hui, il arrête sa carrière tout court, mais tu sens que c’est une décision qu’il a prise il y a deux ou trois ans. Philipp Lahm a une capacité d’adaptation hors norme, et il sait ce qu’il veut. Il y a eu des critiques quand très vite, il a annoncé sa retraite internationale. Il est resté imperturbable. Sa décision était déjà prise. Des fois, il me fait penser à une machine. J’ai déjà plaisanté avec lui sur ce sujet ; mais quand tu regardes de près, tu te rends compte que tout est calibré chez lui. Par exemple, il est actionnaire dans des domaines très spécifiques, dans les domaines de la santé, de l’écologie… Il sait où il va.

J’ai eu le privilège d’être le premier journaliste étranger à l’interviewer. Je ne l’oublierai jamais. Avec le temps, on a développé une très bonne relation, très cordiale.

J’ai eu l’occasion de faire sa connaissance le 13 novembre 2002, après le match de Ligue des champions complètement fou entre le Bayern Munich et le RC Lens (3-3). À cette occasion, j’ai eu le privilège d’être le premier journaliste étranger à l’interviewer. Je ne l’oublierai jamais. Avec le temps, on a développé une très bonne relation, très cordiale. Parce que c’est non seulement un grand joueur, mais un grand monsieur : il n’a pas oublié ses débuts, d’où il venait, et qui était là quand tout a commencé pour lui. Forcément, ça va me faire quelque chose, au coup de sifflet final. »


Sidney Govou (Olympique lyonnais, 1999-2010)

« Philipp Lahm, c’est un joueur de club comme on n’en fait plus. C’est la loyauté, la régularité. Quand tu finis capitaine du Bayern et de l’Allemagne, ça veut tout dire. Je n’aime pas jouer contre ce genre de joueur. Je préfère jouer un grand costaud, sûr de sa force, plutôt qu’un petit agressif.

Le grand costaud, s’il est trop sûr de lui, tu peux l’avoir. Pas le petit agressif. En un-contre-un, c’est l’horreur quand tu joues dans le couloir de te retrouver face à un mec comme lui. Il ne te lâche pas. C’est l’horreur. Je n’aime pas, et j’aime en même temps. Parce que j’aime ces duels. Quand je perds, sur le moment je suis énervé, mais après, je respecte la prestation de mon adversaire, je le félicite, même. J’ai joué contre Marcelo et Dani Alves : quand ils sont en forme, ils peuvent attaquer et défendre. Mais quand ils sont moins bien… Alors que Philipp Lahm, c’est autre chose : il peut tout faire, tout le temps, parce que physiquement, il est très fort. De plus, c’est un joueur vraiment intelligent, qui a joué milieu, latéral gauche, latéral droit. Il est déterminé.

Si son maillot de la finale de la Coupe du monde 2014 est toujours dans son placard parce qu’il n’avait trouvé personne pour échanger avec lui ce soir-là, moi je veux bien échanger avec lui. J’ai toujours celui de la Coupe du monde, je lui envoie par la Poste, s’il faut.

Ça manque, ce genre de joueurs. Il est carriériste, mais lui son but, ce n’est pas d’être le plus beau, d’avoir la plus belle femme ou la plus belle voiture. Lui, il est là pour gagner. Les footballeurs forment un corps de métier, et lui, il est là pour être au top de ce corps de métier. Là, il arrête à 33 ans. Ce n’est pas vieux, mais quand tu donnes tout pour la gagne, tu finis épuisé. Le jour où j’entraînerai, je ne veux que des Philipp Lahm dans mon équipe. Tu sais à quoi t’attendre avec ce genre de joueurs. Une dernière chose : si son maillot de la finale de la Coupe du monde 2014 est toujours dans son placard parce qu’il n’avait trouvé personne pour échanger avec lui ce soir-là, moi je veux bien échanger avec lui. J’ai toujours celui de la Coupe du monde, je lui envoie par la Poste, s’il faut. »

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Propos recueillis par Ali Farhat et Côme Tessier

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