- Angleterre
- Mort de Dalian Atkinson
Pas un, mais deux meurtriers responsables du décès de Dalian Atkinson
Le procès pour le meurtre de l’ex-footballeur Dalian Atkinson (48 ans), lynché par les forces de police (deux violents coups de pied au visage et trois impulsions électriques de taser excédant les règlementations), délivre en cette seconde journée de nouvelles informations sur les raisons ayant entraîné la mort.
Mary Ellen Bettley-Smith, 31 ans, collègue du principal suspect Benjamin Monk, et de surcroît sa compagne au moment des faits, est également incriminée. Elle plaidait d’ores et déjà non coupable en 2016, à la suite d’une accusation d’agression concernant une utilisation déraisonnée de sa matraque.
Benjamin Monk, qui n’avait par ailleurs pas conscience de l’identité de sa victime, explique la rudesse de son intervention par l’« état de rage évident » dans lequel se trouvait l’ex-footballeur qui prétendait être « le Messie », « figure massive » qui « semblait prêt à se battre », et affirme avoir eu peur pour sa compagne, pour lui-même, ainsi que pour quiconque se trouvant dans la propriété de Meadow Close.
L’hypothétique nature raciste du crime n’a pour le moment pas été révélée.
Concernant les coups de pied portés à la tête de l’ancien joueur d’Aston Villa, le policier a répondu qu’il « ne savait pas où les coups avaient atterri, mais qu’il acceptait qu’ils aient pu frapper à la tête ». Par ailleurs, le procureur affirme « qu’il est difficile de voir comment un coup de pied à la tête aurait pu être un acte raisonnable ».
Premier témoin à la barre, Karen Wright, petite amie de Dalian Atkinson au moment des faits, confirme qu’Atkinson vivait avec son meilleur ami à Telford, qu’il « luttait » contre la dialyse rénale, et qu’elle travaillait avec l’Association des footballeurs professionnels (PFA) pour tenter de lui obtenir un traitement.
Elle confirme également qu’Atkinson n’avait pas bu d’alcool ce soir-là, et qu’il n’en avait pas bu depuis ses 20 ans, après une « mauvaise expérience ». Le procureur déclare que les officiers accusés, pour qui l’usage de la force serait légitime, se sont « concertés » pour justifier l’attaque « illégale » d’un homme « non armé », et confirme qu’un examen toxicologique n’a révélé aucune trace d’alcool, mais suggère une consommation non récente de cannabis.
Un pas de plus vers une condamnation. L’heure est venue de passer à la caisse.
CB