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- 8e de finale
- Montpellier/Bordeaux (1-0)
Montpellier meilleur dans la nullité
Dans la maladresse ambiante, Montpellier s’est qualifié pour les quarts de finale de Coupe de la Ligue, aux dépens de Bordeaux (1-0). Des deux côtés, c’était nul. Très nul.
Montpellier-Bordeaux : 1-0 (0-0)But : Thinhan (61e) pour Bordeaux
Ok, y a un Classico ce soir. Mais un Montpellier-Bordeaux en amuse-gueule pour les huitièmes de Coupe de la Ligue, ce n’était pas dégueulasse non plus. Du moins, sur le papier. Parce que dans la pratique, les deux effectifs bis ont disputé un match tout pourri, sans la moindre qualité de jeu. Une belle entame de seconde période héraultaise aura suffi pour mater des Bordelais endormis (1-0). Le reste, 75 minutes de maladresses et d’agacement. Et pour le spectateur, un ennui terrible.
Un tir cadré sur la première période
La Coupe de la Ligue, une bonne occasion de faire passer la gueule de bois, c’est bien connu. Une situation qui concerne autant Montpellier, qui galère dans toutes ses compétitions, que Bordeaux, qui reste sur cinq matchs sans victoire. Alors au coup d’envoi de ce huitième de finale, le match s’annonce indécis. Et c’est bien ce qui ressort des premières minutes de la rencontre. Un match nul, au niveau des imprécisions. Parce que c’est un sacré bordel, cette opposition à La Mosson. Des balles perdues, des passes imprécises, des contrôles ratés et erreurs en tous genres, voilà ce à quoi assistent les courageux qui ont décidé de se rendre au stade, en ce mercredi pluvieux à Montpellier. On peut néanmoins constater quelques contres bien sentis (mais mal conclus) côté héraultais, et la belle activité de Ben Khalfallah côté bordelais. C’est d’ailleurs ce dernier qui se procure la seule et unique occasion de la première période (et aussi la seule tentative cadrée), avec une belle frappe aux abords de la surface, repoussée par Pionnier (14e). Du reste, entre un terrain gras et certains acteurs qui découvrent le jeu cette saison (coupe oblige, les coachs piochent dans les réserves), la qualité en prend un coup, forcément. On en viendrait presque à s’enthousiasmer d’une passe dans les pieds. Seule solution pour que les équipes sortent de ce marasme : un but. Mais qu’il semble loin, ce doux rêve.
Thinhan et c’est tout
À la reprise, cependant, on constate que Montpellier affiche d’autres intentions. Girard a gueulé, ça semble marcher. Et bien que la maladresse soit toujours de mise (on se régale des reprises dans le vent d’Herrera), ce léger mieux nous fait espérer autre chose. C’est d’ailleurs au moment où l’opposition se ramollit de nouveau que Thinhan vient enfin débloquer la rencontre. Suite à une énième perte de balle bordelaise au milieu, Charbonnier livre un bon ballon en profondeur pour son ailier, qui grille Sané avant de piquer un ballon hors de portée de Carrasso (1-0, 61e). Alors, ça y est, rencontre relancée ? Bah, non. Les Girondins sont toujours à la rue, et c’est même Montpellier qui manque de doubler la mise, avec une tête croisée du très bon Charbonnier (65e). Le coaching de Gillot (Maurice-Belay, Gouffran et Trémoulinas feront leur entrée) ne changera pas la physionomie du match, qui s’achèvera dans la tristesse. Mais bon, on ne voyait pas trop comment il pouvait en être autrement.
Cette rencontre tremplin sert donc aux Montpelliérains. Les hommes de René Girard profitent d’une belle entame de seconde période pour faire le taf, sans briller, loin de là. En attendant, ils confirment dans le résultat leur regain de forme entrevu le weekend dernier à Nice. Tout le contraire de Bordeaux, quoi. Les Girondins poursuivent leur mauvaise série avec cette défaite, ils en sont désormais à six rencontres consécutives sans victoire. Et cette performance était sans doute la plus moche.
Par Alexandre Pauwels