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Mélody Donchet : « Cette année, j’y vais en freestyle »

Propos recueillis par Alexandre Lejeune
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Déjà auréolée de six titres de championne du monde de foot freestyle, dont quatre glanés au Red Bull Street Style, la Française Melody Donchet remet ce samedi son titre en jeu. À Valence, la native d'Étaples se pointe sans complexe et va devoir composer avec le retour des fans pour la première fois depuis deux ans. Entretien avec la patronne (presque) incontestée de la discipline.

Pour cette édition 2021, le format de la compétition est différent de celui des autres années. Tu peux nous l’expliquer ?Oui, ça va changer par rapport à 2019 où il y avait des épreuves pour se qualifier et à 2020 où tout s’est déroulé en ligne. Cette année, il n’y a pas de qualifications. On est huit filles, on entre directement en quarts de finale. Et comme le tirage au sort a aussi changé, je n’aurai pas la possibilité de rencontrer Aguśka (sa rivale polonaise multiple championne du monde, NDLR) en finale comme d’habitude, on pourrait s’affronter seulement en demi-finales.

Je sais que si le public réagit à mes moves, ça va me libérer et me pousser pour la suite.

Il va aussi falloir gérer le retour du public. Est-ce que c’est quelque chose qui te motive ou qui te met davantage de pression ?Ça va me mettre la pression, je n’ai pas fait de compète sur scène depuis Miami en 2019. Mais ça peut aussi être une pression positive, ça dépend surtout du début de la prestation. Si je commence à rater mes gestes, ça sera forcément négatif pour moi. À l’inverse, je sais que si le public réagit à mes moves, ça va me libérer et me pousser pour la suite.


L’année dernière, tu disais dans nos colonnes pleurer à chaque fois que tu remportes une compétition. Est-ce qu’on doit s’attendre à revoir des larmes ce week-end ? Cette année, je ne me suis pas du tout préparée, j’y vais en freestyle. J’ai tout gagné, je n’ai plus rien à prouver, maintenant je viens surtout pour m’amuser. Je ne vais pas dire que je n’ai plus l’envie de gagner, mais je n’ai plus l’envie que j’avais avant. J’essaye de me mettre en tête que c’est en mode décompression cette fois et c’est peut-être ce qui va faire que j’aurai moins de stress pour l’emporter.

Tu es devenue la personne la plus titrée dans cette compétition en 2020, hommes et femmes confondues, avec quatre victoires. C’est quoi la méthode Donchet ? J’essaye d’avoir des nouveautés tous les ans, même si j’ai gagné en 2019 sans avoir pu ajouter de nouveauté à cause d’une blessure. L’année passée, j’ai fait des nouvelles choses à chaque battle, ça a créé la surprise. Pour cette année, j’ai préparé des moves que je n’ai jamais montrés, même pas en vidéo. Je les ai appris depuis peu, je ne sais pas si je les maîtrise totalement, donc je les ferai seulement si je me sens en confiance.

Il y a des freestyleurs qui n’avaient jamais joué au foot avant et qui ne savent toujours pas y jouer aujourd’hui. Quand j’ai fait des sélections chez les jeunes pour intégrer le monde pro, je ne savais pas jongler.

Est-ce qu’un freestyleur ou une freestyleuse de haut niveau est automatiquement un bon dribbleur lorsqu’il joue au foot en équipe ?Non, ça n’a rien à voir. Il y a des freestyleurs qui n’avaient jamais joué au foot avant et qui ne savent toujours pas y jouer aujourd’hui et pourtant, ils font partie des meilleurs du monde dans notre discipline. Quand j’ai fait des sélections chez les jeunes pour intégrer le monde pro, je ne savais pas jongler. Personnellement, je suis partie de zéro.

La France est considérée comme l’un des pays majeurs de ta discipline. Comment peut-on l’expliquer ? Je ne sais pas si on est plus que dans d’autres pays, mais en tout cas, on a tendance à être les plus créatifs. On a beaucoup de freestyleurs jeunes, d’ailleurs c’est un Français qui a remporté le championnat du monde espoirs la semaine dernière. Pour moi, la raison principale, c’est que beaucoup de freestyleurs français adultes s’entraînent avec des plus jeunes, ce qui leur permet de progresser plus vite. Il y a vraiment cette culture de la transmission, à Paris notamment.

Aujourd’hui, tu as fait du freestyle ton métier. Est-ce que cela veut dire que tu pourrais faire cela jusqu’à la retraite ?Je ne pense pas encore à l’avenir. J’arrêterai seulement le jour où mon corps me dira stop, mais il n’y a pas d’âge limite. Certains freestyleurs ont 70 ans, c’est vrai qu’ils font moins de choses que nous. Maintenant, ce n’est pas simple d’en vivre. Il faut s’en donner les moyens, avoir sa propre personnalité. Il y a des freestyleurs qui sont devenus plusieurs fois champions du monde, mais qui n’arrivent pas à en vivre. Il faut se bouger.

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Propos recueillis par Alexandre Lejeune

Photos : Red Bull.

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