NB : entretien réalisé en novembre 2011 sur le blog aussi éphémère que succulent SO FOOT – Calcio e Pepe.
Vous avez grandi à Viareggio, au bord de la mer, vous avez un rapport particulier avec le poisson ?
Je dois dire que quand j’étais petit, je n’aimais pas beaucoup le poisson, et surtout, on n’en mangeait pas souvent, parce que c’était un produit cher. Maintenant, j’aime vraiment tous les types de poisson. Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup les anchois. On appelait ça le poisson pauvre. J’aimais le poisson pauvre, et le poisson bleu : le thon, la sardine… Les anchois, plus que tout, je les aimais frits. Je me souviens aussi d’un plat que faisait ma mère : anchois avec des tomates et des patates. Maintenant, j’aime beaucoup le poisson cru, mais aussi l’espadon grillé, par exemple.
Footballeur, vous avez passé l’essentiel de votre carrière entre la Toscane et la Ligurie. Deux régions où la cuisine est tournée vers la mer, mais aussi vers la terre…
Il existe énormément de plats de terre en Toscane. Tout ce qui est charcuterie, viande, j’aime énormément. Les Tortellini grandi farcis à la viande sont une spécialité toscane que j’aimais beaucoup, et que je mange encore avec plaisir. Lorsque je jouais à la Sampdoria, j’étais plus tourné vers le poisson, mais aussi vers les focaccia. La focaccia au fromage, la focaccia de Gênes… Quant au pesto, il faut bien le dire, c’est vraiment délicieux.
Vous êtes un homme de marché ?
Non, je n’ai pas l’habitude d’aller au marché. Mais j’ai un ami qui a une poissonnerie, de temps en temps je vais le voir, je lui demande de me mettre de côté des poissons bien frais. La plupart du temps, je mange le poisson cru : en tartare, en carpaccio, c’est comme ça que je le préfère.
Vous êtes plutôt cuisine traditionnelle, ou vous aimez les expérimentations ?
Non, je suis très traditionnel. Je n’aime pas trop la nouvelle cuisine (en français, ndlr).
Et vous cuisinez ?
Pas beaucoup. Je fais la carbonara, et deux-trois types de pâtes, pas grand-chose de plus.
Rien d’autre ?
Récemment, j’ai pêché trois petits thons. Je les ai vidés avec un couteau très bien aiguisé – ce qui est primordial -, et je les ai coupés en filets. J’ai mis de l’huile d’olive, du poivre, du citron, et je les ai mangés comme ça, crus. Un régal. Ma femme a fait cuire ce qu’il restait.
Vous avez mangé ça avec quel vin ?
Un blanc plein d’arômes. J’aime le vin avec modération, et j’aime beaucoup les blancs très aromatiques. Je suis aussi un grand amateur de rosé. Quand je mange de la charcuterie toscane, j’accompagne toujours ça avec un petit vin toscan, rouge. Mais je ne suis pas un grand expert.
Si vous deviez donner une recette ?
La carbonara. Je la fais comme la mère d’un ami romain me l’a apprise, de façon très traditionnelle. Avec des lardons fumés, le jaune des œufs. S’il y a du pecorino, c’est mieux, sinon un autre fromage. Mais c’est quand même mieux avec du pecorino.
Un derby, deux grands corps malades