S’abonner au mag
  • C3
  • Finale
  • Olympique de Marseille-Atlético de Madrid

Manuel de survie en milieu hostile pour supporters marseillais

Par Maxime Feuillet
Manuel de survie en milieu hostile pour supporters marseillais

« Les Marseillais montent à Lyon, pour... » Non, non, Taye Taiwo n’est plus marseillais et ne sera probablement pas dans le Rhône ce mercredi. Voici donc quelques astuces pour les Phocéens qui seront perdus dans la capitale des Gaules en ce jour de finale.

« Jean-Michel Aulaaaas, oh grosse pétaaasse, on va tout casser chez toi ! » Voilà maintenant plus d’un mois que les supporters – et pompiers ou policiers – marseillais reprennent à l’envi cette douce mélodie pacifique. Qualifiés pour la cinquième finale européenne de leur histoire, les Phocéens se sont offert le luxe de pouvoir batailler pour un deuxième sacre continental dans le stade et dans la ville de leurs rivaux lyonnais. Une nouvelle peu réjouissante pour le peuple rhodanien, pas forcément pressé de voir débarquer des hordes de Marseillais à l’accent prononcé prendre leurs quartiers dans leur chère capitale des Gaules. Si l’Olympique de Marseille, par la voix du président Jacques-Henri Eyraud et du responsable de la sécurité Thierry Alderbert, a demandé à ses supporters de se rendre directement au Groupama Stadium de Décines en évitant le centre-ville de Lyon, rien n’indique que cet appel sera parfaitement suivi par les fans olympiens. Voici donc quelques outils destinés à aider les brebis marseillaises égarées dans les artères lyonnaises.

Rage room et tacos lyonnais

Les supporters ayant décidé de parcourir les 314 kilomètres séparant Marseille de Lyon dans un wagon TGV risquent d’être légèrement dépaysés à leur arrivée. Une heure et demie après avoir quitté la charmante esplanade de la gare Saint-Charles avec vue sur la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, les voici au milieu des chantiers de la sinistre place Béraudier devant la gare Part-Dieu, au pied des tours Incity, Oxygène et du célèbre crayon. Un quartier dans lequel devrait prochainement s’installer la première « Rage Room » de Lyon, une salle pour se défouler dans lesquelles les clients peuvent libérer leurs pulsions destructrices en défonçant le matériel mis à disposition. Une aubaine pour les supporters phocéens les plus agités. « Tout casser chez quelqu’un ou chez Jean-Michel Aulas, c’est dangereux, on peut être attaqué en justice. Donc si les Marseillais veulent plutôt venir tout casser chez nous, il n’y aura pas de soucis, on les attend avec plaisir, avance Maxime, à l’origine de ce projet. On peut casser plein de choses dans notre Rage Room : de l’électroménager, des meubles, des vases, de la vaisselle, des tables. On fournit des battes de baseball, des pieds de biche, des clubs de golf et tout ce qui peut servir à tout détruire. »

Puisqu’une telle activité devrait forcément creuser l’appétit, on conseille aux fans de l’OM d’éviter les fameux bouchons du Vieux-Lyon et leurs cervelles de canuts et quenelles sauce Nantua pour se diriger vers le quartier de la Guillotière et la rue… de Marseille. Là, dans les multiples restaurants bordant les voies du tramway, ils pourront déguster la nouvelle spécialité culinaire de la « capitale de la gastronomie » : le tacos lyonnais, une galette rectangulaire comprenant salade, tomate-oignons, viande de kebab, frites et sauce. Le tout pour un menu avoisinant les 8 euros. À la question « Sur place ou à emporter ? » , choisir la deuxième option et remonter le cours Gambetta pour aller déguster ce délice sur les berges du Rhône, lieu prisé de la jeunesse lyonnaise, face à la basilique de Fourvière et au Grand Hôtel-Dieu.

Grand Hôtel-Dieu, fights et Santos Mirasierra

Passé ce joli repas, il est conseillé de traverser le pont de la Guillotière, depuis lequel on peut apercevoir le musée des Confluences, à l’architecture plus discutable que celle du MUCEM de Marseille. Sur la presqu’île, entre le Rhône et la Saône, les Phocéens auront l’occasion de découvrir le Grand Hôtel-Dieu, un ancien hôpital bâti en 1184, classé monument historique, rénové en centre commercial, qui a ouvert ses portes en avril dernier. À une centaine de mètres de cet édifice s’étend la célèbre place Bellecour, plus grande place piétonnière d’Europe. Lieu de rassemblement privilégié des Lyonnais qui se donnent régulièrement rendez-vous « sous le cheval » (au milieu de la place trône une statue équestre de Louis XIV), la place Bellecour, souvent envahie par les supporters adverses (Beşiktaş, Ajax, Everton) lors des sorties européennes de l’OL pourrait être le potentiel théâtre d’affrontements entre supporters lyonnais, marseillais, colchoneros ou même merengues.

Des appels aux fights circulent en effet sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. Certains ultras lyonnais, agacés par le chant anti-Aulas, pourraient vouloir en découdre avec leurs homologues marseillais. Les Bad Gones devraient, quant à eux, compter sur le soutien de leurs « amis » des Ultras Sur, frange dure du Real qui souhaiteraient en découdre avec leurs rivaux de la Frente Atlético, groupe de supporters des Matelassiers. Enfin, des débordements sont peut-être à prévoir entre supporters marseillais et colchoneros, brouillés depuis l’épisode Santos Mirasierra en 2008. Un cocktail plutôt explosif.

Bafé Gomis, Ninkasi et Statue de la Liberté

Pour des cocktails plus légers, les fans olympiens peuvent se rendre de l’autre côté de la presqu’île, à la Buvette Saint-Antoine. Ils pourront y déguster quelques verres de pastis en terrasse, face à l’imposante cathédrale Saint-Jean, le long des quais de Saône. Suite de la visite sur l’autre rive de Saône, dans les traboules du Vieux-Lyon, ces célèbres passages piétons à travers des cours d’immeuble permettant de se rendre d’une rue à une autre. Pour marcher dans les pas de leur ancien « grantatakan » Bafé Gomis, les Marseillais peuvent emprunter le funiculaire, depuis le Vieux-Lyon, pour monter sur la colline de Fourvière et déposer un cierge dans la basilique surplombant la métropole lyonnaise. Un geste régulièrement effectué par l’ancien attaquant de l’OL, alors accompagné par Bernard Lacombe. Au moment de redescendre de la colline, ne pas hésiter à prendre une pinte dans le quartier St-Paul au Ninkasi, fameuse chaîne de restaurants et brasseries dans le département du Rhône, servant sa propre bière.

Traverser ensuite le pont de la Feuillée, poursuivre sur la rue d’Algérie qui donne sur la place des Terreaux. Située au pied la colline de la Croix-Rousse, cette place, qui accueille des milliers de touristes pendant la Fête des Lumières, est bordée par le musée des Beaux-Arts et l’Hôtel de ville, depuis lequel l’OL fêtait ses sept titres de champion de France entre 2002 et 2008. Au milieu de la place, les supporters marseillais pourront apprécier l’impressionnante fontaine Bartholdi, œuvre éponyme du sculpteur à l’origine de la Statue de la Liberté à New-York. De quoi rendre hommage aux propriétaires américains du club. Si l’heure commence à se faire tardive, prendre le métro A à Hôtel de Ville, derrière les Terreaux, direction Vaulx-en-Velin La Soie. Une navette vous déposera aux pieds du Groupama Stadium. Attention tout de même à ne pas se faire « chourav’ son bigo par un trépané » . Et bonne finale bien sûr.

Clauss : la poisse est prise

Par Maxime Feuillet

Ce soir c'est Grand Soir
Articles en tendances
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)
32
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
  • International
  • Amical
  • France-Chili
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
Logo de l'équipe France
EDF, le coup de la panne
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne
Logo de l'équipe Géorgie
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • International
  • Géorgie
Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Lyon Duchère

Actus OM