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Luis Enrique et ses défouloirs

Par Ugo Bocchi
Luis Enrique et ses défouloirs

Pour entraîner une équipe comme le Barça, pour endurer autant de pression, pour supporter un tel héritage, il faut absolument avoir un sacré exutoire à côté de ce job. Pour Luis Enrique, c'est le surf, la course et le vélo. Plutôt cool le mec.

« Ah… Vous aurez du mal à le joindre en ce moment. Il est en plein Marathon des sables. Mais oui, il pourrait vous parler de Luis Enrique. Il a déjà fait la course. » Lui, c’est Patrick Bauer, le créateur de cette mythique course dans le désert. Et à plusieurs reprises, il a raconté comment l’actuel entraîneur du Barça était venu souffrir avec lui en 2008 : « Il s’est fondu dans la masse. Il était humble, gentil et souriant et n’a jamais rien demandé de particulier. Le soir, il faisait la tambouille comme tout le monde, faisait ses soins de pied et préparait l’étape du lendemain. » En gros, Luis Enrique est loin d’être un novice et n’est pas venu au Maroc pour faire du tourisme. D’ailleurs, cette année-là, il termine la course, 250km en plein désert, en plein soleil, et ça, c’est déjà un exploit.

Mais comme il le raconte sur son blog (oui, son blog) à l’époque, il en a quand même bien chié : « Dormir sur le sol, avec des pierres qui creusent ton corps, subir les tempêtes de sable, qui te retournent la tente pendant la nuit, faire tes besoins à la vue de tous, comme les autres d’ailleurs, manger peu, passer du chaud au froid en quelques minutes, et avoir toujours soif font partie du Marathon des sables. Un souvenir que je n’oublierai jamais de toute ma vie. »

Luis de Nice

En fait, toute cette saine vie a commencé pour lui le jour de sa retraite, après la 37e journée de la saison 2003/2004 de la Liga exactement. Ce jour-là, Luis Enrique fait ses adieux au Camp Nou et alors que la plupart des footballeurs choisissent le repos, la bonne bouffe et le vin, histoire de décrocher complètement avec cette vie de contraintes, Luis Enrique, lui, prend la décision inverse. Pas question de suivre les traces d’un Olivier Monterrubio.

Dès 2005, avec sa femme, Elena, il s’installe en Australie et commence à se familiariser avec ses nouvelles passions. La première : le surf. Qui lui permet surtout, si l’on écoute ce qu’en disent ses proches, d’entrer en « communion avec la nature » . Sinon, c’est aussi l’occasion de faire le beau sur les plus beaux spots de la planète. Comme cet été à Uluwatu, sur l’île de Bali. Débardeur, tatouages tribaux, lunettes flashy, il tente même de se la jouer jeune : « Juste pour les vrais. Mode swell on. »

Sinon, Luis Enrique court. Beaucoup. Quand il tenait encore son blog, et puis sur son compte Twitter qu’il a longtemps pris pour son blog, il poste quasi quotidiennement des photos de ses exploits, de ses kilomètres parcourus, des différents marathons auxquels il a participé, de ses T-shirts trempés qu’il essore par terre. Bref, le genre de contact qui nous fait culpabiliser de traîner le dimanche après-midi sur le canapé.

Running therapy

Le surf et la course à pied, donc. Mais pas que. La vraie passion de Luis Enrique, c’est le vélo. Sur son compte Twitter toujours, on ne trouve que des photos de lui en danseuse, casque sur la tête, bronzage de cycliste, de bidons d’eau. À la Vanguardia, quotidien catalan, des joueurs ont confié : « S’il n’avait pas le vélo pour se défouler, il pourrait devenir dangereux. » Une affirmation ironique que l’entraîneur du Barça développe plus sérieusement pour le site internet de Werunproject : « En courant, je me sens vivant. Aller au-delà de ses limites et donner le meilleur de soi-même, c’est comme une thérapie, et un grand nombre des problèmes qui se posent à moi en tant qu’entraîneur, je les résous en courant. » Comme quoi, les défouloirs de Luis Enrique peuvent paraître dérisoires, mais une foulée ratée de ce week-end peut clairement avoir une incidence sur le match de ce soir.

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