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Les 50 frères de l’ombre (du 40e au 31e)

Par Éric Maggiori

Nombreuses sont les fratries célèbres dans l'histoire du football. Des Koeman aux Boateng, en passant par les De Boer, les Inzaghi, les Hazard ou encore les Neville. Mais parfois, être « le frère de » est plus un poids qu'un accélérateur de carrière, car les comparaisons pleuvent et entravent la progression. Voici 50 joueurs qui ont tous eu une carrière moins glorieuse que leur frangin, alors que, parfois, on leur prédisait le meilleur.

#40 - Fabio Borriello, frère de Marco

On ne va pas y aller par quatre chemins : les frères Borriello sont des beaux gosses. Marco, le plus célèbre des deux, ancien buteur de l’AC Milan, de la Juve et à peu près de tous les clubs italiens, a fait chavirer les cœurs des supporters, mais aussi de Belen Rodríguez, ce qui n’est pas rien. Fabio, de trois ans son cadet, a été pendant de longues années avec la pop singer Emma Marrone. En revanche, pour ce qui est du football, c’est plus compliqué. Marchant dans les pas de son grand frère, Fabio Boriello a commencé sa carrière en 2004 en amateur, à Cervia, avant de signer un précontrat pro avec l’AC Milan. Pistonné par Marco ? Pas du tout. Fabio a remporté un télécrochet intitulé Campioni, Il Sogno, qui permettait aux trois vainqueurs d’une équipe amateur de venir participer au stage de présaison de l’un des trois grands clubs italiens. Milan l’a ainsi prêté à Lecco, où il a disputé 5 matchs, puis à la Pro Vasto, où ce ne fut guère mieux. À l’été 2007, il part ainsi tenter sa chance à Lugano, en D2 suisse. 14 matchs, 1 but. Après seulement quatre années de carrière, Fabio comprend que le football n’est pas fait pour lui, et met un terme à sa carrière. Il se reconvertit rapidement, et est aujourd’hui administrateur délégué de l’entreprise FB Internazionale SAGL, spécialisée dans l’immobilier. Au moins, il ne s’est pas entêté.

#39 - Yoan Zouma, frère de Kurt

Plusieurs choses à dire sur Yoan Zouma. Déjà, son nom complet est Lindsay Yoan. Ce qui est presque Lindsay Lohan. Ensuite, il n’a que 23 ans, donc laissons-lui encore une chance d’éclore au plus haut niveau. Néanmoins, le début de carrière a de quoi laisser sceptique quant à la suite. Formé à Angers, il fait ses débuts avec la réserve angevine, au même poste que son frangin. Puis il part rejoindre Kurt en Angleterre, mais lui signe à Bolton. Il fait ses débuts professionnels en août 2019, en troisième division. Il dispute 17 matchs, mais le club fait face à une énorme crise financière, et décide de se séparer de nombreux joueurs, dont Yoan Zouma. Qui trouve un point de chute à Barrow, en D4. Mais il ne parvient pas à s’imposer là-bas, est prêté pendant un mois à Altrincham (D5), et son contrat avec Barrow est rompu le 18 mai 2021. Depuis, il cherche un club…

#38 - Rodney Sneijder, frère de Wesley

La vie tient parfois à des détails. Celle de Rodney Sneijder, par exemple, est peut-être suspendue à une décision. Une décision prise… par son frère. En effet, en 2008, alors que Wesley Sneijder évolue au Real Madrid, le club madrilène s’intéresse de près à son petit frère, Rodney, qui fait forte impression avec les jeunes de l’Ajax. Rodney est évidemment bouillant pour rejoindre son frère à Madrid, mais à la surprise générale, Wesley lui déconseille de venir. La raison ? Il pense qu’il doit encore faire ses gammes à l’Ajax, et que partir si jeune (à 17 ans) dans un club comme le Real Madrid serait un trop gros risque. Alors, Rodney écoute son grand frère et décline l’offre. Il reste à l’Ajax. Sauf que le club ajacide ne lui accordera jamais sa confiance. Rodney sera d’abord envoyé en prêt à Utrecht, avant d’être vendu au RKC Waalwijk. Mais sa carrière ne décolle pas, les blessures s’enchaînent. Alors il tente sa chance à Almere City, en D2, après qu’un éventuel transfert à Galatasaray avait capoté. Le pic de la lose sera son transfert à Dundee United, en Écosse. Son contrat sera en effet rompu au bout d’un mois seulement, le club écossais assurant agir de la sorte pour « protéger sa santé » . Las de toutes ces expériences, il s’engage avec le club amateur de DHSC, en sixième division, en février 2017. Soit seulement neuf ans après que Wesley lui a conseillé de ne pas s’engager avec le Real Madrid.

#37 - Piercesare Maldini, frère de Paolo

La famille Maldini est souvent citée comme exemple dans les grandes familles du foot. En effet, le père, Cesare, a été un grand champion de l’AC Milan (puis un entraîneur à succès), le fils, Paolo, est tout simplement une légende vivante des Rossoneri, tandis que le petit-fils, Daniel, vient de faire ses débuts avec le club milanais. Néanmoins, il y a un oublié dans la famille. Piercesare, le petit frère de Paolo. Né en 1972, soit quatre ans après Paolo, il veut évidemment entreprendre une carrière de footballeur. Formé chez les jeunes de l’AC Milan, il part rapidement à Pavia pour tenter de se faire un prénom. Puis, lors de l’été 1992, alors âgé de 20 ans, il signe à Viareggio, en Serie C2 (D4). Défenseur central, il sait que son nom est difficile à porter et que les attentes sont nombreuses. Son stage de présaison est néanmoins excellent, à tel point que l’entraîneur, Massimo Morgia, lui offre ses grands débuts le 22 novembre 1992. Coïncidence : le même jour, à la même heure, a lieu le derby Milan-Inter. Pourtant, ce jour-là, Cesare Maldini et sa femme sont bien présents au Stadio dei Pini de Viareggio, et non à San Siro. Malheureusement, Piercesare ne parviendra pas à confirmer. Il disputera seulement 12 matchs en deux saisons avec Viareggio, avant de jouer quelques années en amateur, et de raccrocher. Les journaux italiens reparleront de lui en 2006… pour sa romance avec la showgirl Aida Yespica.

#36 - Andres Aimar, frère de Pablo

2002. Les supporters de River Plate n’en croient pas leurs yeux : deux ans après le départ de Pablo Aimar au FC Valence, un autre Aimar débarque dans les rangs des Millonarios. Même gabarit, milieu de terrain aussi, le gamin de 19 ans a déjà tout pour se mettre le public dans sa poche. Et le 30 novembre 2002, la consécration : titulaire face au Racing, pour sa troisième apparition, il marque dès la 5e minute de jeu. Carrière lancée ? Pas du tout. Il ne rejouera plus jamais avec River et sera prêté dans la foulée à Estudiantes. La suite de sa carrière n’a absolument aucun sens. En 2005, il s’engage pour quelques mois avec… Namur, en Belgique. Un fail total, il revient en Argentine, à Belgrano. Expérience au terme de laquelle il part jouer quelques matchs à Ashdod, en Israël. Pourquoi pas. Trois matchs plus tard, il rentre en Argentine, mais repart quasiment immédiatement… au Portugal, à Estoril. Il y reste une demi-saison (4 matchs joués), puis revient enfin se poser dans sa ville natale, chez les amateurs de l’Estudiantes de Rio Cuarto. Il y restera jusqu’à sa retraite, en 2018. Une retraite en apothéose : le 23 janvier 2018, l’Estudiantines de Rio Cuarto dispute un match de Coupe d’Argentine contre Belgrano. Pour l’occasion, Pablo Aimar annonce qu’il viendra porter le maillot du club de sa ville natale, pour ce qui sera le dernier match officiel de sa carrière. Les deux frères Aimar sont alignés au coup d’envoi, et le match se solde sur un score de 0-0. « Après ça, on peut prendre sa retraite tranquille. »

#35 - Paolo Suárez, frère de Luis

Quand il fait ses débuts à Basañez, en D1 uruguayenne, à la fin des années 1990, les observateurs en sont convaincus : Paolo Suárez est un crack. Il est d’ailleurs sélectionné en équipe U20 uruguayenne, où il enfile les buts. L’Europe lui tendait même les bras, mais Paolo a choisi de devenir une star… au Salvador. Oui oui. En 2004, il quitte Basañez et s’engage avec l’AD Isidro Metapan, en D1 salvadorienne. Il va devenir l’un des piliers du club et de ce championnat, pendant que son petit frère, Luis, part faire son trou en Europe, avec le succès que l’on connaît. En 14 saisons, Paolo Suárez va disputer plus de 200 matchs de championnat salvadorien, la majeure partie avec l’Isidro Metapan. Il ne sera jamais appelé en équipe d’Uruguay, et raccroche en 2019, après avoir remporté 12 trophées au Salvador. Il obtiendra d’ailleurs la citoyenneté salvadorienne, pour l’ensemble de son œuvre. À côté de ça, les deux autres frangins Suárez, Diego et Maximiliano, n’ont jamais réussi à percer. Ni en Europe, ni en Uruguay, et encore moins au Salvador.

#34 - Mads Jørgensen, frère de Martin

Jusqu’en 2001, la carrière de Mads Jørgensen était parfaite. Très bon, très jeune, il brille avec l’AGF, son club formateur, et ce, pendant trois saisons. Mais en 2001, il se retrouve libre de tout contrat. Son frère Martin est alors en train d’effectuer une très belle carrière en Italie, alors de nombreux clubs italiens s’intéressent à lui. La presse transalpine le surnomme « Jørgensen Jr » . Une appellation qui, visiblement, rebute Mads, qui refuse de vivre dans l’ombre de son frère, et préfère donc rester au Danemark. Il signe à Brøndby, où il remporte le championnat, puis la Coupe. Mais à partir de 2003, tout fout le camp. À nouveau libre de tout contrat, il s’engage avec Ancona, qui vient de monter en Serie A. Des soucis administratifs, puis une blessure, l’empêcheront de prendre part à la saison (catastrophique) des Anconetani. Il signe alors en Norvège, puis rentre à Brøndby, où de nouveaux pépins physiques le tiennent éloigné des terrains. En 2007, il décide de retourner là où tout avait commencé, à l’AGF. Mais son corps n’y est plus. Il ne dispute que deux matchs sur toute la saison, et met un terme à sa carrière, à seulement 29 ans. Restera, parmi tant de regrets, le souvenir de cette convocation (la seule) en équipe nationale, en octobre 2001, pour un match face à l’Islande. Mads Jorgensen est entré en jeu à la 80e minute, alors que Martin, titulaire, était sorti à la 69e

#33 - David Eto’o, frère de Samuel

David Eto’o, frère de Samuel, parle-t-il de lui à la troisième personne ? A priori, non. Quoi qu’il en soit, être le petit frère de Samuel Eto’o ne doit pas être un cadeau, surtout quand on veut devenir footballeur. David a commencé sa carrière en 2003, à Majorque, au moment où Samuel est déjà en train de faire des étincelles avec le club des Baléares. Il n’a alors que 16 ans, trop jeune selon Majorque pour être lancé dans le grand bain. Prêté à Ciudad de Mercia, puis à Yverdon-Sports (!), il quitte définitivement l’Espagne en 2005 pour rejoindre… Sedan. C’est le début d’un improbable tour du monde qui le verra passer par la Suisse, l’Espagne et la France, avant de bourlinguer en Ukraine, en Grèce, en Slovénie et au Cameroun. Sans jamais s’imposer nulle part, néanmoins. À en croire sa page Instagram (plus de 200 000 abonnés, quand même), il semble avoir raccroché les crampons, et poste surtout des photos de lui en costard. Et force est de constater qu’il le porte plutôt bien.

#32 - Lesly Malouda, frère de Florent

Quand le pic d’une carrière est représenté par cinq apparitions en Ligue 1 avec Dijon, c’est que la carrière en question n’a pas franchement été une grande réussite. Formé au RC Lens, Lesly Malouda a souvent évolué avec la réserve lensoise, mais n’a fait que quelques rares apparitions en équipe 1. Alors, en 2005, il est prêté à Istres, en Ligue 2. Saison correcte, mais qui ne lui permet pas de taper dans l’œil d’un club. Il repart donc chez les amateurs, à Toulouse Fontaines, puis tente sa chance aux Baléares, en D3 espagnole. En juin 2009, une opportunité s’offre enfin à lui : Dijon, alors en D2, le recrute. Il fait ainsi partie de l’équipe qui obtient sa montée en 2011, même s’il n’est que remplaçant. Il dispute donc ces fameux 5 matchs en L1 lors de la saison 2011-2012. Mais la mayonnaise – pardon, la moutarde – ne prend pas, et alors que le club est retombé en Ligue 2, son contrat est rompu « d’un commun accord » . Il décide alors de rentrer en Guyane, à Kourou, pour évoluer chez les amateurs de l’ASC Le Geldar. Il en profite pour également ouvrir une académie de foot à Kourou, en 2016. Seule chose à propos de laquelle il surpasse son frère : Lesly compte cinq capes en équipe nationale de Guyane, contre une seule pour Florent. Toujours ça de pris.

#31 - Yohan M'Vila, frère de Yann

Les parents M’Vila sont de sacrés coquins. Ils ont baptisé leur premier fils Yohan. Peut-être en manque d’inspiration pour le deuxième, ils ont décidé de l’appeler… Yann. Et voilà comment toute une génération de professeurs a dû s’arracher les cheveux. Niveau football, en revanche, les carrières des deux frangins peuvent difficilement être confondues. Pendant que l’un a porté les maillots de la France, de Rennes, de Saint-Étienne et même de l’Inter, l’autre, formé à Amiens, a d’abord effectué un essai « non concluant » au Stade rennais en 2006, avant de prendre la direction de l’AC Ajaccio en Ligue 2. Il y dispute 6 petits matchs, passe à Dijon, puis connaît une période de six mois sans club, avant de rebondir à Charleroi. À son retour en France, un an plus tard, il signe au FC Mantes, en amateur, puis arrête le football pendant un an et demi, notamment à cause de problèmes judiciaires (en cause, une conduite à 160 km/h sur la A6… sans permis). Il rechausse finalement les crampons à Liffré en DRH Bretagne. La dernière mise à jour de sa page Wikipédia dit qu’il « vit désormais dans le Sud » et qu’il « cherche l’amour » . OK.

Par Éric Maggiori

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