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Le Real Madrid regarde vers l’est

Par Robin Delorme, à Madrid
Le Real Madrid regarde vers l’est

Pour rester le club le plus puissant de la planète foot, le Real Madrid a emprunté un chemin qui le mène vers les Émirats arabes unis. À coups de contrats millionnaires, il s'est même imposé comme le partenaire privilégié d'Abu Dhabi. Une stratégie payante, pour le moment...

La conférence de presse est un exercice aseptisé. Au bon vouloir du chef de presse, les journalistes présents interrogent l’entraîneur ou le joueur confortablement installé derrière son pupitre. Ceux qui se lèchent les babines, ce sont les annonceurs. En 4 par 3, sur les micros, leurs publicités sont tape-à-l’œil et squattent les écrans de télévision. Lorsque Carlo Ancelotti se cale dans le fauteuil de la salle de presse de la Ciudad Real Madrid, les sempiternels grands gagnants sont au nombre de six. Entre un équipementier et une marque automobile teutonnes, un site de pari en ligne autrichien et une imitation de bière espagnole, deux entreprises du Golfe persique se tapent la part du lion. Fly Emirates, géant des compagnies aériennes, et IPIC, fonds d’investissement dans l’énergie, trônent fièrement au premier plan. Au Santiago-Bernabéu, même topo : les deux fleurons de l’économie des Émirats arabes unis squattent tous les encarts publicitaires. Cette soudaine « arabisation » du club merengue rapporte très gros à Florentino Pérez et s’inscrit dans un projet sur le long terme. À moins que…

Le Real Disneyland Madrid

A contrario de Manchester City, du PSG ou encore de Málaga, le Real Madrid est invendable. De par ses statuts associatifs, aucun organisme, aucune entité ne peut se l’offrir. Florentino Pérez, président omnipotent, ne le sait que trop bien. En bon connaisseur des arcanes de la finance et du monde économique – via son entreprise de BTP ACS, il est l’une des plus grandes fortunes d’Espagne –, il flaire le bon coup en associant l’image et le nom du Real avec les pays du Golfe persique. De retour à la présidence en 2009, il engage illico des pourparlers avec Fly Emirates qui, en 2013, devient le sponsor maillot du club. Le contrat, sur cinq saisons, permet au club de s’enrichir de 115 millions d’euros. Pas mal, mais pas assez pour la folie des grandeurs blanche. Fort de son statut de club le plus bankable du monde, il prévoit de se munir de son propre parc d’attractions ! Un projet complètement fou baptisé le « Real Madrid Resort Island » qui devait voir le jour aux Émirats arabes unis et rapporter 25 millions d’euros par an au club. Le fonds d’investissement RAK Marjan Island Football disparaissant, l’initiative est un temps repoussé. Partie remise…

Tout s’accélère à la reprise de cet exercice 2014-2015. Avec sa si désirée Décima en poche, un Cristiano Ronaldo en étendard et un effectif tout en strass et paillettes, Florentino Pérez sort de sa poche deux nouveaux partenariats à donner le vertige. En l’espace de quelques semaines, il officialise un contrat avec la NBAD – National Bank of Abu Dhabi – et l’IPIC. Pour Florentino Pérez, il s’agit là de mener à bien deux projets titanesques. Tout d’abord, selon le journal El Confidencial, ladite banque se chargerait de remettre sur pied le projet de parc d’attractions. Mieux, elle prendrait en charge l’intégralité des travaux – estimés à 1 milliard d’euros. Le Real, lui, ne débourse pas un kopeck : en prêtant son image, il récupèrera une partie des bénéfices. Mieux, le contrat avec l’IPIC serait lui de 500 millions d’euros… De ce pactole, 400 millions permettraient au Santiago-Bernabéu de se refaire une beauté. En contrepartie, le Real Madrid ferait de son enceinte l’IPIC-Santiago-Bernabéu. Pas cher le naming.

Polémiques et scandales

Entre tous ces millions et ces contrats, des polémiques ont commencé à pointer le bout de leur nez. Il y a celles qui font sourire, comme lorsque la NBAD enlève la croix du Christ présente sur l’écusson merengue pour la distribution à ses clients des cartes bancaires en l’honneur du Real. Et celles qui font grincer des dents. En juin dernier, France Football lâchait un pavé dans la mare avec son Qatargate. De cette enquête, on apprenait que le trio composé de Villar (président de la Fédération), Pérez et Rosell avait largement contribué à l’attribution de la Coupe du monde au Qatar. En échange de votes de fédérations sud-américaines, le Qatar s’engageait à soutenir la candidature ibère pour 2018. Par là même, les sociétés ACS, de Pérez, et BSM, de Rosell, auraient mis le grappin sur de juteux contrats… Et puis il y a le sportif. Le 30 décembre, juste après le Mondial des clubs et avant la reprise, le Real se retrouve à Dubaï face au Milan AC. Un amical imposé par tous ces contrats et qui n’a pas forcément plu à l’effectif de Carlito, épuisé. Mais, business oblige, ils affichaient tous un large sourire, puisque « tous nos partenaires font partie de la famille madridista » , dixit Florentino. Attention au retour du bâton…

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Par Robin Delorme, à Madrid

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