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- 8e de finale
- PSG/Marseille (2-0)
Le PSG se débarrasse de l’OM
Handicapés par une décision contestable de l’arbitre de la rencontre Anthony Gautier, les Marseillais, à dix pendant plus d’une mi-temps, ont dit au revoir à la Coupe de la Ligue après trois succès consécutifs. Vainqueurs 2 à 0, les Parisiens ont, eux, bien négocié le turnover imposé par Ancelotti.
PSG – Marseille : 2-0
Buts : Thiago Silva (28e sp) et Ménez (50e) pour le PSG.
Certaines règles arbitrales sont aussi précises et confuses que les règles d’une partie de Risk entre cousins. Depuis quelques saisons déjà, la question de la « double peine » est mise sur le tapis de l’arbitrage français. Ce soir, cette saloperie d’enchaînement carton rouge – pénalty a mis fin au suspense du deuxième classique de la saison, et ce, dès la 27e minute quand Fanni, au duel avec Hoarau près du but de Mandanda, voit la tige réunionnaise s’écrouler. Annihilation d’une occasion de but, position de dernier défenseur, M. Gautier voit deux mots clés et sort machinalement sifflet et carton rouge. Manque de bol, Fanni effleure à peine Hoarau qui, au moment où il tombe, est en dehors de la surface. On aurait presque envie de croire que Dieu, tranquillement posé sur le toit du Parc des Princes, avait envie de punir Nicolas Nkoulou, coupable d’une grosse erreur de couverture sur l’ouverture. Une erreur payée cash.
Triste Parc des Princes
Il faut dire que le Paris Saint-Germain, un brin remanié, a bien commencé son match. Désireux de faire tourner, Ancelotti s’est passé de Zlatan, Verratti et Sakho, pour ne citer qu’eux. Loin de l’ombre du grand Suédois, Javier Pastore semble plus libre et plus épanoui, tandis que Jérémy Ménez, discret lors de la première rencontre face à l’OM en Ligue 1, a enfin compris qu’il pouvait passer Jérémy Morel à chaque duel. Les premières occasions sont parisiennes, Matuidi écrase une frappe, Jallet multiplie les centres et Bodmer, totalement seul devant le but de Mandanda au quart d’heure de jeu, manque l’immanquable après une décision de Thiago Silva. Après un quart d’heure passé à subir, l’OM relève la tête. Son salut passe par Valbuena qui se faufile un peu partout et qui, bien décalé par Cheyrou, manque le cadre d’une poignée de centimètres suite à une superbe frappe enroulée. 27e minute, l’heure du crime. En l’absence de Zlatan, Thiago Silva se charge du « pénalty » provoqué par Fanni et ne tremble pas. Le Parc des Princes explose, ou tout du moins essaye. Car Coupe de la Ligue ou pas, ce Parc a une nouvelle fois affiché un visage bien trop passif. Pas K.O, les Phocéens poussent un grand coup avant la pause, mais ni Cheyrou de loin, ni Ayew dans la surface, ne parviennent à inquiéter Douchez.
Un jubilé avec Tiéné et Luyindula
La deuxième mi-temps est l’occasion pour l’OM de faire une classique : commencer fort pour mieux faiblir. En l’espace de cinq minutes, les Phocéens centrent à quatre reprises par Valbuena, Abdallah et Cheyrou, sans jamais voir Rémy ou Ayew inquiéter Douchez. Réorganisés en 4-4-1, les Marseillais offrent à Bodmer et Pastore l’occasion d’organiser les contres. Un seul suffira. Magnifiquement lancé par l’Argentin, Jérémy Ménez largue Abdallah, lève la tête et allume Mandanda du gauche. S’en est fini des espoirs de l’OM. Et du spectacle. France 3 est tout content de pouvoir diffuser un PSG – Marseille, mais ça, Baup et Ancelotti s’en foutent. Alors ils organisent un petit jubilé. Tiéné, Luyindula et Raspentino entrent sur la pelouse. Cheyrou frappe le poteau sur coup franc en toute fin de match. Le bruit résonne comme un gong. Celui qui sonne le glas de l’invincibilité de l’OM en Coupe de la Ligue, après douze matchs sans défaite. Plus dur de gagner sans l’amulette Brandão.
Par Swann Borsellino