- Ligue 1
- J34
- Lyon-Nice (1-1)
Lacazette préserve l’invincibilité du Parc OL
Dans un match aux multiples rebondissements, Lyon et Nice se quittent sur un match nul, sous une pluie de papiers. Mais au vu des circonstances, dans les têtes, ce sont les Lyonnais qui ressortent vainqueurs.
Olympique lyonnais 1-1 OGC Nice
Buts : Lacazette (82e) pour Lyon // Germain (17e) pour Nice
Alexandre Lacazette est en transe. Il hurle devant ses supporters, chahuté chaleureusement par ses coéquipiers. On joue la 82e minute, et l’attaquant lyonnais vient d’inscrire son 17e but de la saison. À coup sûr, l’un des plus forts en émotion cette saison. Sur un coup franc tiré sur la barre par Mathieu Valbuena, il était là pour la mettre au fond, tel un pur numéro neuf. Il faut dire que l’OL revient de très, très loin. Menés depuis le quart d’heure de jeu, réduits à dix depuis la demi-heure, les Lyonnais ont d’abord mis leurs supporters dans une rage folle. À tel point que les détritus jetés sur la pelouse ont interrompu le match pendant quinze minutes en cumulé. Et c’est justement après cette deuxième coupure fatale pour le mental niçois que Lacazette a prouvé sa force de caractère. Grâce à son attaquant « qui fait une mauvaise saison » , l’OL est parvenu à sauver les meubles dans un match complètement fou. Comme dirait Francky, c’est bon pour le moral.
Germain marque, Cornet sort
L’entame de match est pleine de promesses. Devant les 56 000 spectateurs du Parc OL, les deux équipes montrent leur plus beau visage en alternant des phases de possession plaisantes. Les redoublements de passes niçois font face aux projections rapides des Lyonnais. Au bout de dix minutes, c’est finalement Nice qui prend le dessus et qui remporte la bataille du milieu. Et il ne faut pas longtemps pour que cette domination ne se concrétise. À cause d’un alignement dégueulasse d’Henri Bedimo, Valère Germain se retrouve seul face à Anthony Lopes sur une ouverture d’Alassane Pléa. Il n’a plus qu’à l’effleurer pour l’envoyer au fond. 1-0 pour Nice. Mais même si ce but est très important, c’est loin d’être le tournant du match.
Dix minutes plus tard, Maxwel Cornet ne se contrôle pas et envoie ses deux genoux dans le thorax du gardien niçois. L’expulsion est inévitable. Les rouleaux de PQ et autres projectiles lancés à la tronche de Cardinale n’y changeront rien. Le match fluide laisse place à une rencontre hachée et sous tension. Gonalons multiplie les fautes, les Niçois, conscients de l’avantage qu’ils viennent de prendre, s’énervent entre eux. Avec l’entrée de Mathieu Valbuena, les Lyonnais ne se démontent pas et parviennent à mettre le pied sur le ballon. Malheureusement, l’infériorité numérique, combinée à la discipline tactique des Aiglons, empêchent l’OL de trouver des espaces. Hormis sur ce contre mené tambour battant par Rachid Ghezzal, gâché par Jordan Ferri. En face, Nice se repose sur les exploits d’Hatem Ben Arfa, qui manque le cadre d’un cheveu.
Hors-jeu, poubelles et Lacazette
Au retour des vestiaires, les Niçois remettent le pied sur le ballon et peuvent se permettre de faire tourner avec leurs petits milieux de terrain. Au bout de cinq minutes de jeu, Alassane Pléa met Anthony Lopes à contribution, et Yanga-Mbiwa est à deux doigts de commettre une bourde légendaire. L’entrejeu lyonnais est à l’agonie et subit les ouvertures répétées des Niçois. Le piège du hors-jeu se referme deux fois sur Valère Germain, mais on sent bien qu’il ne faut pas grand-chose pour que ça lâche. Logiquement, les Aiglons commencent à relâcher la pression et le ballon. L’OL ne parvient pas à être dangereux, mais au moins, il y a du mieux. Une bonne dynamique coupée nette par les poubelles du Parc OL qui se déversent sur la pelouse.
La moitié de terrain lyonnaise est recouverte de détritus. Après huit minutes de balayage inutile, le jeu peut reprendre. Et les contres assassins des Aiglons aussi. Hatem Ben Arfa manque encore un but de génie sur un lob astucieux. Ce sera le dernier coup d’éclat des Niçois. C’est à ce moment-là que Lacazette pointe le bout de son nez en marquant ce but si important. Les Lyonnais reprennent le match en main d’un coup. Et la main est ferme. La pression sur le but niçois est énorme. Gonalons est à deux doigts d’offrir la victoire aux siens sur corner. Les hommes de claude Puel, qui a clairement décidé de bétonner, sont en panique. Les huit minutes de temps additionnel semblent interminables. L’OGC Nice plie, mais ne rompt pas. Mais le match nul est une petite victoire pour un OL qui accrochera l’Europe à coup sûr avec cet état d’esprit.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay