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Labrune et le merveilleux monde des transferts
En pleine tourmente suite aux gardes à vue dans le cadre du transfert suspicieux d’André-Pierre Gignac à l’OM, Vincent Labrune a été relâché tard dans la soirée.
Si la lumière n’a pas été faite sur le dossier, L’Équipe publie dans son édition du jour des propos du président marseillais recueillis le 12 novembre dernier. Dans ces derniers, Labrune explique ses rapports avec les différents intervenants lors des transferts qui ont eu lieu à l’OM. Et notamment avec Farid Ayad, également placé en garde à vue ce mardi :
« Je suis super copain avec Farid. Je l’ai rencontré à l’été 2012. Un jour, il m’appelle, je ne le connaissais pas. José(Anigo : ndlr)le connaissait. Il me dit :« Bonjour, je peux avoir une offre pour Loïc Rémy de West Ham, voire peut-être pour Alou Diarra. »(…) Quand il a fallu le payer un ou deux mois après, il est venu au club avec un mec qui avait sa carte d’agent. Farid avait son papier de collaborateur, la convention entre eux. Donc moi, de bonne foi… Je ne savais pas que Farid n’était pas agent. » .
Évoquant également les troubles qui ont émaillé le transfert de Mathieu Valbuena cet été au Dynamo Moscou, Labrune est revenu sur les difficultés à y voir clair durant les transactions :
« Aujourd’hui, n’importe qui peut être agent. Ne soyons pas naïfs. Ils font comment les grands personnages sulfureux qui ont envie d’aller dans le football ? Ils trouvent des petits à la sortie des écoles, ils leur font passer le diplôme et aujourd’hui la moitié des agents qui ont une licence sont des couvertures pour d’autres mecs. »
Et se place plus en victime du système qu’en acteur principal :
« Il y a trop d’argent en jeu et il faut arrêter de croire qu’il n’y a qu’une personne qui peut représenter un joueur sur des très gros transferts, c’est impossible. Nous, on est le club le plus inspecté et celui qui a été le plus sanctionné historiquement. (…) S’il y a bien un club qui fait gaffe, c’est nous, mais à un moment donné, tu es rattrapé par un principe de réalité. »
Une réalité que le président de l’OM observe d’encore plus près avec cette garde à vue.
RG