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La panthère, les cygnes et l’éléphant

Par Nicolas Jucha
4 minutes
La panthère, les cygnes et l’éléphant

Maintenant remplaçant de dernier quart d'heure, Bafétimbi Gomis est redevenu panthère dans son équipe de cygnes. Auteur de son premier but en championnat contre Arsenal, Bafé n'est pourtant pas encore arrivé. Mais a marqué son entrée.

C’était pourtant jusque-là un mauvais conte, avec une fin facile à deviner. Sans rebondissements. Le Bafé Gomis buteur restait une fable chez les suiveurs du Liberty Stadium. Ils connaissent la manœuvre. Depuis plus de trois mois, une fois que Wilfried Bony a fait le boulot, Garry Monk lance Bafé Gomis, pour une dizaine de minutes. Et aucun but. En cinéma, on appelle ça de la figuration, alors que Bafé s’imaginait sans doute premier rôle en débarquant gratos au pays de Galles cet été. Mais il faut croire que Gomis voulait particulièrement soigner son entrée. Le standing de l’adversaire, Arsenal, lui a offert le coup de projecteur parfait. Comme d’habitude, l’ancien Lyonnais relaie l’Ivoirien. Deux minutes après son entrée, Bafé déménage tout de la tête pour mettre Swansea devant (2-1). Gomis se présente enfin au Royaume en ressortant la panthère des cartons, en guise de célébration. Une séquence qui devrait plaire outre-Manche. Parce que les fans des Swans ne le créditaient jusque ce dimanche que de maigres consolations : une belle activité lors de la défaite à Chelsea en septembre (2-4) et un petit but en League Cup contre Rotherham…

« Guivarc’h à Newcastle, même champion du monde, il ne jouait pas »

Si Bafé Gomis semblait pourtant fait pour résister et se plaire en Premier League, dans une équipe – Swansea – qui sait jouer, il est pour l’instant surtout victime du système tactique des Cygnes : une attaque à une pointe. Un truc qu’il avait dû sous-estimer dans son apprentissage de Swansea par Football Manager. « En France, Gomis a quand même fait plusieurs saisons de grande qualité, commence Jacques Crevoisier. Là, il est dans un autre contexte, mais il a un concurrent direct qui a l’avantage d’avoir une année d’avance dans le championnat et dans le club. Il connaît les autres joueurs, le style de jeu. Gomis ne peut pas partir numéro 1 face à un joueur qui pèse déjà 16 buts. » Pour cette saison, l’Éléphant ivoirien apporte son petit lot de réalisations, sans exploser non plus les compteurs : 4 buts en 9 matchs, ce qui est toujours mieux que Gomis après tout. Mais Garry Monk n’a besoin que d’une pointe et le CV du Français ne suffit pas à l’installer dans la peau du titulaire. « En Angleterre, personne ne regarde la Ligue 1, continue Crevoisier. Et il ne faut pas croire que parce que vous vous appelez Bafé Gomis et que vous venez de Lyon, tout le monde va se mettre à genoux devant vous. Les joueurs étrangers ne mesurent pas assez qu’en arrivant en Angleterre, ils ont tout à prouver. On se moque complètement de ce qu’ils ont pu faire dans le passé. Stéphane Guivarc’h à Newcastle, même champion du monde, il n’avait pas la confiance de l’entraîneur, c’était un désastre. »

Enfin un rebondissement

Malgré ce but contre Arsenal, bien célébré et qui aura au moins eu le mérite de rappeler à tout le monde que Gomis squattait le pays de Galles, l’attaquant français ne peut aujourd’hui attendre qu’une méforme de Wilfried Bony, voire une blessure, tant Garry Monk semble inflexible quant à son schéma de jeu. Une attente qui pourrait porter préjudice à Bafé, selon Olivier Rouyer : « Je suis persuadé que Bafé a besoin de jouer des matchs complets. D’une part car il en a la capacité, et d’autre part car cela le pénalise de ne faire que des bouts de matchs. Il peut être efficace sur dix minutes, mais ce n’est pas ce pour quoi il est fait. Ils sont rares, ces joueurs capables d’entrer dans une partie sur un temps restreint et de la faire basculer. » À Lyon, Gomis s’était incrusté dans la rotation en raison d’un manque en attaque. À Swansea, il se confronte à une seule place disponible, actuellement propriété d’un Éléphant, « un joueur qui tourne bien » dixit Crevoisier. Ne reste désormais plus qu’à s’accrocher pour Bafé. Et l’attaquant français, mentalement, sait affronter les difficultés, comme l’année dernière face à Jean-Michel Aulas. « C’est un mec qui a démontré qu’il en avait, ne serait-ce qu’après son épisode à Lyon, confirme Rouyer, avant le match contre les Gunners. Il est capable de choper la bonne occasion quand elle se présentera. » Prémonitoire. Le conte peut reprendre.

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