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L’Olympe ou le crash

Par Dave Appadoo
4 minutes
L’Olympe ou le crash

Ce samedi soir (21h), la finale de la Coupe de la Ligue aura des allures salvatrices entre Marseille, à qui il ne reste que ça pour sauver sa saison de misère, et Lyon, qui n’a rien gagné depuis 2008 et qui peut encore tout perdre cette fois encore. Entre grandeur et décadence…

Il paraît que quelques sourires sont revenus cette semaine du côté de l’Olympique de Marseille. Pourtant, les Phocéens ont enchaîné un douzième match sans victoire, dont onze défaites, en se faisant démâter par Montpellier dans les règles de l’art mercredi (1-3). Si on avait l’esprit parisien mal tourné, on dirait bien que ceci explique peut-être cela. Mais ce n’est vraiment pas le genre de la maison. Non, plus sérieusement, il doit y avoir une forme de thérapie dans la préparation de cette finale, sans doute pour dénicher un surcroît de légèreté qui fait tant défaut actuellement aux Phocéens. Franchement, on espère pour eux que l’essence remise dans le réservoir ces derniers jours est sans plomb car depuis plusieurs semaines, les Marseillais paraissent peser des tonnes. Et puis surtout, il y a l’importance que revêt cette finale avec toute la lourdeur que cette situation comprend.

C’est simple : l’OM va jouer sa saison entière sur ce rendez-vous de Saint-Denis. Reste à savoir si cela représentera plus une pression anesthésiante ou une motivation transcendante. Pour être tout à fait franc, on pencherait bien pour la seconde hypothèse. Car malgré les absences, le carburant qui se fait rare et, disons-le tout net, la valeur assez moyenne de l’effectif, c’est un groupe qui sait ce que gagner signifie. Ce pourrait être de la littérature mais c’est un fait : Marseille a souvent bien négocié ses rendez-vous couperets depuis l’arrivée de Didier Deschamps, le plus grand gagneur de l’histoire du football français. Un groupe dont l’essentiel des membres a glané les cinq trophées en deux saisons et demi, dont deux Coupes de la Ligue, une compétition quasiment devenue la chose phocéenne avec onze succès de rang dans l’épreuve, un record du genre. Un groupe qui a su gagner le match décisif à Dortmund (3-2) en phase de poules avant de dessouder l’Inter Milan en huitièmes, cet arbre qui a si longtemps caché le désert. Oui, alors que tous les voyants sont au rouge, Marseille continue de recéler en son passé récent, en son ADN presque, l’espoir d’un ultime sursaut d’orgueil.

La virginité lyonnaise

Question ADN de la victoire, longtemps personne n’a fait mieux que Lyon et à ce point-là de la démonstration, ça devrait suffire à en faire le grand favori face à l’OM. Alors que les Sudistes dévissent complet depuis leur succès face à l’Inter au Vélodrome, l’OL marche au super depuis l’humiliation subie à Nicosie en C1 avec six victoires (et un nul) en sept matches toutes compétitions confondues. Une réussite lyonnaise qui porte la marque de Jean-Michel Aulas. Les Gones auraient dû exploser en plein vol au retour de leur escapade chypriote, mais JMA s’est activé comme jamais selon un numéro bien rôdé : grande gueule à l’extérieur, remonte coucou en interne. Et voilà comment en quelques semaines, Lyon s’est remis en selle sur les trois tableaux restants, finaliste en Coupe de France et en Coupe de la Ligue donc, mais aussi de nouveau candidat au podium en Championnat. Pourtant, il reste comme un doute. Car si le rétablissement est spectaculaire, l’OL peut encore tout perdre, surtout avec un fonds de jeu parfois à peine meilleur que celui de l’OM.

Et fatalement, on s’interroge sur l’approche à avoir de ce premier rendez-vous au Stade de France selon une problématique inverse de celle de l’OM : avec d’autres possibilités de gratter un truc, ce « droit à l’erreur » est-il de nature à permettre le relâchement nécessaire pour bien aborder la finale ou plutôt susceptible à retirer un peu d’intensité à l’équipe de Rémi Garde ? Une drôle d’inconnue un peu paradoxale quand on y pense, car au sein du club phare de la dernière décennie, aucun Lyonnais présent sur la pelouse n’aura la moindre expérience d’une victoire en Coupe de la Ligue (Vercoutre, victorieux en 2005 avec Strasbourg, sur le banc, Gourcuff et Valverde vainqueur avec Bordeaux en 2009 en tribunes). Pourtant, à bien y regarder, un peu comme Marseille, Lyon sait qu’il joue très gros. D’abord parce qu’il est fanni depuis 2008. Ensuite parce les Rhodaniens ont vu l’effet propulseur chez d’autres d’une victoire en Coupe ces dernières saisons, l’OM peut en témoigner. Dans la grandeur comme dans le doute, un Olympe n’est jamais bien loin d’un autre. Ce soir, ils seront même face-à-face. Gare au retour sur Terre…

A voir : le match en live ce soir avec So Foot

Dans cet article :
PSG : avec l’énergie du désespoir
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Par Dave Appadoo

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