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Frédéric de Saint-Sernin : « Et là, j’ai eu Salma Hayek dans mes bras… »

Par Eric Carpentier
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Président du Stade rennais pendant six ans, Frédéric de Laparre de Saint-Sernin a aussi attaqué l'Aeroflot dans sa jeunesse, conseillé Jacques Chirac, travaillé pour Pinault-Printemps-Redoute, serré Salma Hayek dans ses bras. Ah, il est aussi sorti avec Aurélie Filippetti et il est désormais engagé dans l'humanitaire, de la distribution de soupes parisiennes aux camps de réfugiés en Jordanie ou dans le Sud-Soudan. Bref, Fred de Saint-Ser' a connu plusieurs vies. Alors forcément, il a énormément de choses à raconter. Plongée dans ses mondes.

On en parle beaucoup en ce moment : à votre avis, il vaut combien Verratti ?J’en ai aucune idée… (sourire) Quand on m’a interviewé là-dessus, on me dit : « Qu’est-ce que vous pensez de Verratti ? » Je dis que je ne sais pas qui c’est, on me dit que c’est un joueur de 19 ans, de 2e division, qui est acheté je sais pas combien (12 millions d’euros, ndlr). Et c’est vrai que je trouve ça ahurissant qu’on paye aussi cher un joueur de 19 ans qui vienne de Serie B. À l’époque, je crois qu’il y avait Motta et Momo Sissoko, un milieu très costaud. Je me dis, Verratti, c’est sûr qu’il va être remplaçant. Bon, bah il n’a pas été remplaçant…. De fait, c’est un joueur extraordinaire.


Regrettez-vous d’autres erreurs de jugement du temps de votre présidence ?En rapport, et du sportif, et de l’économique, je ne pense pas qu’on ait fait des erreurs. Après, il y a des joueurs qui satisfont un entraîneur et qui ne satisfont pas le suivant. Le plus gros transfert de mon époque, ça a été Bangoura. Un très bon joueur, qui connaissait bien le championnat puisqu’il venait du Mans, qui avait très bien joué au Dynamo Kiev. Avec Asamoah, ça nous faisait une très belle attaque. Mais il n’a pas donné satisfaction à l’entraîneur et par rapport au prix initial. Je pense que c’était surtout psychologique, il était dans une spirale d’échecs, il n’a pas eu la capacité de rebondir. Asamoah Gyan, Dréossi et moi, nous l’aimions énormément. Mais Lacombe ne l’aimait pas, il ne le mettait pas souvent titulaire alors que c’était un très bon joueur, un joueur fin, intelligent.

Vous réclamiez des rallonges à la famille Pinault pour recruter ou conserver vos joueurs ?La chance de Rennes, c’est d’avoir un propriétaire unique. Parfois vous avez des actionnaires majoritaires et minoritaires qui ne s’entendent pas tout le temps.

Avec Rennes, on est toujours un peu trop critique. On a oublié qu’avant la famille Pinault, c’était un club fin de classement en Ligue 1, haut de Ligue 2.

On l’a vu à Évian, comment ça a pu éclater alors qu’ils avaient un actionnaire important, Riboud. La famille Pinault, ça va faire vingt ans en 2018, il n’y a pas beaucoup de clubs en France comme ça. Avec Rennes, on est toujours un peu trop critique. On a oublié qu’avant la famille Pinault, c’était un club fin de classement en Ligue 1, haut de Ligue 2. Depuis, on ne se pose plus la question : évidemment, Rennes est un club de Ligue 1. Et Rennes est un club entre 4 et 10. Si on voit avec le recul l’engagement du propriétaire, c’est la stabilité qui compte.

À défaut de ramener des titres, la famille Pinault est impliquée dans la promotion de la culture bretonne. C’est aussi ça, le rôle d’un club de foot ?À Rennes comme dans beaucoup de villes de province, il n’y a que le football qui ramène tous les quinze jours 25 000 personnes. Pour moi, surtout quand on est en Bretagne, il faut inclure l’aspect culturel. On a lancé les nuits interceltiques de Rennes, deux fois. On a eu 25 000 personnes, avec Alan Stivell, Dan Ar Braz, on a fait venir des groupes d’Irlande, d’Écosse. On a réussi à faire en sorte que, dans ce stade, il y ait de la culture. Ma dernière année, le Stade rennais s’est vu remettre le prix du Bro Gozh, l’hymne régional breton, qui identifie celui ou celle qui a porté haut le Gwenn ha Du, le drapeau breton. Un an ou deux avant nous, c’était Nolwenn Leroy. Pour moi qui ne suis pas breton, qui suis périgourdin, cela a été une reconnaissance. Quand on recevait les joueurs, on disait toujours : « Ici c’est la Bretagne, c’est différent, il faut s’intéresser à l’identité bretonne, à la culture. » On essayait d’inculquer quelque chose pour qu’un transfert ne soit pas banalement le transfert d’un joueur qui hésite entre tel et tel club.

En six ans de présidence, vous avez eu l’occasion de négocier et de rencontrer pas mal de présidents de Ligue 1. Lesquels vous ont marqué ?À Metz, je me souviens que le stade et les vestiaires n’étaient pas confortables, mais d’un accueil extrêmement chaleureux de Carlo Molinari qui m’avait touché. Aulas, ce qu’il a réussi, c’est quelque chose d’inouï dans le sens où c’est plus que du foot. Changer l’image d’une ville… Lyon était une ville bourgeoise plutôt endormie, c’est devenu une métropole européenne dynamique et je suis persuadé que la réussite du club de foot a joué. Collomb ne s’y est pas trompé d’ailleurs, il n’a raté aucun match de Lyon. Globalement, ce que j’ai aimé chez les présidents, c’est qu’ils avaient tous une histoire originelle qui correspondait à un vécu propre. Ils avaient bâti quelque chose eux-mêmes, ils avaient monté des boîtes, puis ils avaient investi dans un club, par passion ou pour l’image. Je le dis d’autant plus facilement que moi, je n’étais que salarié. Un Caïazzo à Saint-Étienne, c’est quelqu’un qui a une réussite professionnelle très forte et qui s’est engagé dans un club mythique, alors que vous pouvez vous dire : « Je vais mettre mes sous en bourse. » Le président de Boulogne, Jacques Wattez, est un type formidable d’engagement après avoir eu une grande réussite dans les pêcheries.

Et Loulou Nicollin ? (L’interview a été réalisé le matin du jeudi 29 juin, jour de son décès)Les Nicollin, je les voyais moins parce qu’ils étaient sur le banc pendant les matchs. Mais j’aimais beaucoup Laurent Nicollin. (Quelques heures plus tard, depuis l’étranger, Frédéric de Saint-Sernin sera «  bien triste d’apprendre cette nouvelle. Il était un personnage exceptionnel.  » )

Vous versiez dans les doubles ou triples primes ?Non, j’aimais pas ce truc-là. Les joueurs sont là pour gagner, pas pour réclamer « président, président ! » Je vais vous raconter une anecdote. Mon meilleur souvenir au niveau du foot, c’est quand on va gagner 2-1 au Parc. Novembre 2012, on mène 2-1 à la mi-temps, mais on est à dix parce que Costil est expulsé, faute en dehors de la surface de réparation, et c’est notre troisième gardien qui entre, N’Diaye. Bon. 46e, Jean II Makoun, carton rouge. Et on gagne 2-1 avec toute la deuxième mi-temps à neuf. C’est la folie, François-Henri Pinault est là, je lui dis : « Faut faire quelque chose ! » François-Henri prend la parole, grosse ambiance, et… Château-Latour (premier grand cru classé de Bordeaux, ndlr). Château-Latour ! Les joueurs connaissent les marques, ils étaient fous de joie. Moi, je double les points pour obtenir la prime dans le système qu’on avait mis en place, avec des challenges sur plusieurs matchs. Et le dernier qui parle, c’est Antonetti. Il dit : « Les gars, rien à dire, merci M. Pinault, merci M. le président. Maintenant, ceux qui veulent rentrer rentrent, tous les autres vous pouvez rester à Paris, reprise mardi matin. » Ça, ça été du délire ! Ils se roulaient par terre, ils s’embrassaient, parce qu’ils avaient le samedi soir, la liberté. C’était le plus important pour eux ! « Ouais, le foot, tout pour le fric ! » Bah non mon pote. Finalement, ceux qui sont rentrés, ce sont les vieux. Féret, Armand, les vieux, quoi !

Dans le même temps, vous étiez directeur des relations institutionnelles de Pinault-Printemps-Redoute. Il devait y avoir du beau monde dans les loges ?À l’époque, PPR avait le pôle luxe et le pôle retail. On venait de vendre Printemps, mais on avait Conforama, La Redoute, la FNAC… Mon rôle était de faire en sorte qu’avec les pouvoirs publics, les rapports se passent le mieux possible. Ça pouvait être les parlementaires pour l’ouverture des magasins d’ameublement le dimanche, pour que Conforama puisse être ouvert. Ça, c’est moi. Et puis quand on se séparait de telle ou telle marque, quand il y avait des tensions, j’allais sur le terrain pour travailler à la compréhension avec les préfets, les directeurs départementaux du travail. J’étais régulièrement à La Redoute du côté de Roubaix, par exemple. Alors la composition de la tribune, on essayait de la valoriser plutôt avec des personnalités sportives régionales. Bon, quand M. Pinault venait, il pouvait y avoir ses amis, Michel Drucker et caetera. Et puis Salma Hayek… J’ai un souvenir très précis d’un match au mois de novembre contre Le Mans. Nous étions le partenaire d’ELA. Il y avait Riboud et François-Henri Pinault, les parrains financiers. Et donc Salma était là, Zidane aussi, bref. Le match est assez indigent, 0-0. 86e, Asmaoah Gyan marque le but vainqueur (en fait 1-1, but du 2-1 à la 81e, ndlr), et là j’ai eu le bonheur intense, mais extrêmement bref, d’avoir Salma Hayek dans mes bras (large sourire). Je me suis senti privilégié ! C’était une vraie délivrance pour moi, mais pour elle aussi, parce qu’elle est passionnée de football. Quand elle venait dans les vestiaires, c’était quelque chose ! Les femmes dans un vestiaire de football, c’est rare, alors Salma Hayek… Je pense que tous les joueurs qui l’ont vue avant un match s’en souviennent.

Votre cœur de chiraquien était pris par la socialiste Aurélie Filippetti. Comment un président du Stade rennais peut-il cohabiter avec une supportrice du FC Metz ?Grande supporter de Metz ! On avait des opinions politiques très différentes et on en parlait à peu près tout le temps, des échanges vraiment très intéressants. C’est une femme d’origine italienne, donc le foot faisait vraiment partie de son ancrage. Elle aimait l’équipe de France, l’équipe d’Italie et le FC Metz. Elle est venue voir plusieurs matchs à Rennes, le 2-1 au Parc, elle était là aussi, elle aime beaucoup le foot. Mais je n’ai jamais été à Saint-Symphorien avec elle.

Et avec Jacques Chirac, vous arriviez à parler foot ?Quand j’ai rencontré Jacques Chirac, je l’ai aimé, j’ai aimé l’homme, j’ai aimé la personnalité, la manière dont il me parlait de la France, de l’humanité au sens anthropologique, cet homme qui a une connaissance tellement parfaite de l’histoire des peuples. C’était pour moi un leader charismatique. Et il y avait quelque chose assez amusant avec Chirac. Il travaillait beaucoup. Vers 20h30, il quittait le bureau, il allait dîner avec madame Chirac. Il n’aimait pas du tout les grands dîners d’État, il en faisait rarement. François Hollande ou Nicolas Sarkozy avaient des dîners avec huit ou dix personnes, lui jamais. Soit c’étaient des dîners officiels, soit c’était avec madame Chirac. Et après, il retournait au bureau. Là, il aimait bien avoir un bruit de fond, alors la télé était allumée. Et quand il avait assez vu les chaînes d’information, il zappait sur des chaînes de foot. Régulièrement, il me disait : « Tiens, j’ai vu un 2-1 » . Alors quelle était l’équipe, ça, il ne savait pas. Mais il pouvait me décrire les buts. À peu près tous les soirs, hein ! Il prenait LCI, puis après il y avait les matchs de foot.

Comment passe-t-on de conseiller de l’Élysée à président d’un club de province ?Je suis arrivé en politique un peu par hasard, la rencontre avec Jacques Chirac a été déterminante. J’ai toujours intégré qu’à la fin de sa vie politique, j’arrêterais aussi.

Je suis arrivé en politique un peu par hasard, la rencontre avec Jacques Chirac a été déterminante. J’ai toujours intégré qu’à la fin de sa vie politique, j’arrêterais aussi.

À partir de Pâques 2006, un an avant la fin de son deuxième mandat, j’ai essayé de rencontrer des gens pour refaire ma vie professionnelle. Entre avril 2006 et décembre 2006 où je suis rentré au sein du groupe Pinault, j’ai rencontré plusieurs grands chefs d’entreprise, Vincent Bolloré, Henri Proglio, etc. Et les Pinault m’ont proposé ce qui était pour moi impensable et parfait comme reconversion, à la fois une place dans un poste de direction dans un grand groupe français du CAC 40 et la présidence d’un club de football, moi qui étais passionné de foot. Si ça avait été la présidence d’un club de basket, j’aurais certainement dit non.

C’est une grande lignée de footeux, les De Laparre de Saint-Sernin ?Moi, je ne suis pas comte, les titres, c’est pour l’aîné et je ne suis pas l’aîné (sourire). Nous sommes d’origine entre le Limousin et le Périgord, mais pour des raisons professionnelles, mon père vivait à Reims. J’y suis né en 1958, à l’époque du grand Stade de Reims. Mon père aimait le foot, il m’emmenait voir des matchs, mes frères aussi. Je me souviens avoir eu la télé en noir et blanc en 1966, c’était pour la Coupe du monde. C’est drôle, j’ai deux images de foot en noir et blanc. La première, c’était la finale Allemagne-Angleterre. La seconde, c’est un Rennes-Saint-Étienne où Rennes gagne 4-0. C’est incroyable ça, je n’avais aucun lien particulier avec Rennes. Et puis sont arrivés les albums Panini. Moi, c’était le Stade de Reims, mais juste à côté, il y avait le Stade rennais. Et quarante ans après, je me suis retrouvé président du Stade rennais, à la page d’avant. C’est drôle !

Vous êtes passé du Groupe action jeunesse à l’UMP à la présidence d’une ONG de solidarité internationale. Et sur le terrain, vous jouiez plutôt à droite ou à gauche ?À gauche, ailier gauche. Je n’étais pas un grand joueur de foot, mais je savais à peu près jouer des deux pieds. Comme les autres étaient globalement des bons joueurs, j’avais travaillé mon pied gauche pour centrer. Mais je n’ai laissé aucun souvenir impérissable ! Pour revenir sur l’engagement de jeunesse, j’ai toujours été quelqu’un d’engagé. Dans les années 1970, à 16 ans, tout le monde faisait de la politique. Quand je suis arrivé à Paris, en seconde, 100% des élèves avaient une sensibilité très engagée. Il y avait eu mai 68, il y avait la guerre au Vietnam, l’union soviétique, le rideau de fer, des idéologies très fortes. En classe, le choix était entre le maoïsme, le trotskisme et le stalinisme, c’était ça la réalité. Au lycée, à Janson-de-Sailly, il n’y avait pas vraiment de centristes. Tout le monde avait les cheveux longs, tout le monde lisait Libération, Rouge ou La Cause du peuple. Et donc, euh, pas moi. On peut ne pas se distinguer et être un adepte des moutons de Panurge, moi peut-être que je voulais être différent. Donc j’avais les cheveux nettement plus courts et je ne lisais ni Libération ni La Cause du peuple… Le Groupement action jeunesse, je tiens à le préciser, était un mouvement nationaliste révolutionnaire, pas un mouvement d’extrême droite. Après, attaquer l’Aeroflot, c’était un classique ! (sourire) On avait fait ceux de la Panam avant, c’était « ni trust ni soviets » .

Vous êtes désormais directeur général délégué d’Acted, deuxième ONG française. L’écart entre football professionnel et solidarité internationale n’est pas perturbant ?La politique, pour ceux qui la pratiquent, pour les jeunes parlementaires qui arrivent, c’est quelque chose de passionnant. C’est pour ça qu’on dit souvent qu’on ne peut pas sortir de la politique. J’ai eu la chance de rompre complètement avec la politique grâce à une autre passion, le foot. Puis alors, comment rompre avec l’entreprise, le groupe Pinault, c’est très difficile ! Mais l’humanitaire, c’est une troisième vie qui est tellement passionnante qu’on n’a pas d’envie de retour, on prend les choses avec beaucoup de recul. J’ai eu la chance de m’engager, avec un E majuscule (il dessine du doigt). Après, même au fin fond du Moyen-Orient, j’ai les résultats. Mes jeunes staffs qui aiment le foot, c’est la même chose. Notre directeur des programmes, qui est allemand, est un fan de Dortmund. Alors on parle des programmes sur le terrain et de la carrière de Dembélé. C’est pas antinomique. Évidemment, c’est énormément d’argent. Mais je pense qu’on ne peut pas tout mettre en parallèle, sinon on ne va pas déjeuner alors qu’on vient de mettre en œuvre un programme pour s’occuper de gens qui n’ont rien à manger. Vous voyez ce que je veux dire ? Évidemment il y a des grandes fortunes, des injustices, des excès dans le football, des malhonnêtetés en politique. Nous, on soutient 12 millions de bénéficiaires. On parle de 7 milliards d’humains, alors 12 millions… Bah voilà, c’est pas beaucoup, mais c’est beaucoup aussi. Je pense que ce qui rend heureux, c’est de s’engager. Il n’y a rien de pire que le désintérêt dans le quotidien. Chacun a sa part pour améliorer le sort de son enfant, de son environnement, de son voisin et de la collectivité.

Avez-vous réussi à impliquer d’anciens joueurs dans votre nouvel engagement ?Vous allez dans un camp au Sud-Soudan, vous allez voir des maillots du Real Madrid ou d’Arsenal. C’est un langage universel qui est beaucoup plus pratiqué que l’anglais. Mais je ne me suis jamais permis d’aller voir un ancien joueur en disant : « Dis donc, je suis dans l’humanitaire, tu vas me donner un coup de main. » Après, on parle de bulle, mais la bulle ne vient pas du joueur, mais du milieu qui fait qu’on vit vraiment entre soi. Quand il y a une sollicitation extérieure, les joueurs sont contents de le faire. C’est vrai qu’il faut qu’ils sachent que le football est la langue universelle et que s’ils pouvaient s’impliquer… On aimerait avoir un parrain qui puisse venir sur le terrain, ou relayer le message auprès du grand public, mais on n’a pas entamé cette démarche, donc je ne peux pas juger du comportement ou du non-comportement des joueurs.

Le dimanche matin, vous assistez à la messe à l’église Saint-Eustache. Mais du coup, vous faites comment pour regarder Téléfoot ? Je ne regarde jamais Téléfoot ! Je regarde la politique, le journal télévisé évidemment, les matchs de foot du Stade rennais ou de l’équipe de France. Rien d’autre. Pour en revenir à Saint-Eustache, j’y suis arrivé par l’association La Soupe Saint Eustache. On est aux Halles, le plus grand carrefour européen, où il y a une misère très forte. Alors les mois d’hiver, on sert la soupe sur le parvis à 300 bénéficiaires. Le samedi, dans la salle paroissiale, les gens se posent, on discute, il y a des cartes… Mais c’est très égoïste de ma part, je le fais parce que ça me rend heureux. Vous avez dans le regard des autres des choses qui vous construisent beaucoup vous-même. On parle de tout, de politique, de foot…

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