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Flamzy : « On calcule à la fin, c’est la spécialité des Ivoiriens  »

Propos recueillis par Christophe Gleizes
7 minutes
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Artistes ivoiriens de renom, Flamzy et Joskar espèrent voir la Côte d'Ivoire se qualifier au détriment du Cameroun ce soir. Entre deux sons, ils en profitent aussi pour rendre hommage à leur pote Jonathan Pitroipa, éliminé rapidement de cette CAN. Interview.

Salut Flamzy, vous êtes où là ?

En ce moment, on est au Niger pour une tournée.

Tu as le temps de regarder la CAN ?

Ah oui, je suis toujours devant la télévision, j’attends le match de la Côte d’Ivoire impatiemment. Je suis un peu stressé, on a raté les deux premières rencontres. Espérons que nous ne connaissions pas le même sort que le Burkina Faso !

En effet, on a soutenu Jonathan Pitroipa, comme vous nous l’avez demandé. Le voilà pourtant éliminé.

Le Congo a été plus réaliste, le Burkina a passé son temps à faire des passes, mais ils ne sont pas allés vers l’avant. Mais la qualification se joue avant pour eux, ils ont fait une grosse erreur au premier match… Et derrière, ils n’ont pas su redresser la barre. Ils ont eu un problème en attaque, la finition n’était pas au rendez-vous. Je dirais que l’élimination est normale et méritée vu la manière dont ils ont joué.


Qu’as-tu pensé de la prestation du joueur ?

Il a raté beaucoup de choses, commis quelques erreurs techniques. Selon moi, il n’était pas vraiment à 100%. Attention, c’était quand même le plus dangereux sur le terrain… Même quand il est à 50%, c’est le meilleur joueur de l’équipe…

D’où te vient cet amour incommensurable pour Jonathan Pitroipa ?

Je l’ai connu il y a longtemps déjà. Pour la petite histoire, nous étions allés au Burkina avec Joskar pour une série de spectacles. Le soir, on a voulu aller au stade. Je m’en souviens, c’était un match contre le Gabon, quand je l’ai vu dribbler, je ne sais pas comment dire, il m’a impressionné. Il n’était pas vraiment connu encore, il jouait à Hambourg. Il jouait tellement bien, c’était incroyable. Il m’a tellement inspiré que nous avons décidé de faire une chanson pour lui. À l’époque, on a essayé de l’approcher, mais il était assez timide.

Tu crois que ton hymne lui a servi ?

Je sais qu’il a écouté la chanson et qu’il l’a aimée. Elle a fait un bon succès, aujourd’hui la plupart des Burkinabés chantent son nom. Au moment où je chantais pour lui, les gens ne le connaissaient pas vraiment, mais aujourd’hui, on parle de lui partout dans les rues du pays, il y a beaucoup d’affiches. Il fait l’unanimité.

Une bonne fois pour toutes, pourquoi il faut le soutenir ?

Il est très technique. Et surtout, il va vers l’avant. J’aime les footballeurs qui avancent. Jonathan Pitroipa, il n’est pas de ceux qui stagnent ou font la passe à l’arrière. Dès que Pitroipa a la balle, c’est un danger pour l’équipe adverse. C’est vraiment l’un de mes joueurs préférés, je regarde ses matchs dès qu’il passe à la télé.

Dans la chanson, tu parles de Bakary Koné dit « le général » … On parle bien du même ?

Oui, c’est son surnom en dehors du terrain de foot. Je le connais bien maintenant, Bakary Koné, ses parents sont à Abidjan en Côte d’Ivoire. Pitroipa m’a dit qu’entre copains, ils l’appelaient comme ça… En écrivant la chanson, j’ai demandé à Jonathan s’il voulait faire quelques dédicaces, j’ai chanté ce qu’il m’a demandé de chanter.

Et dans les dédicaces, il y a cette fameuse Diagana Christelle. C’est qui ?

(rires) Ah ! Diagana Christelle !

La dernière fois qu’on l’a interviewé, il a dit qu’il ne la connaissait pas, que c’était sans doute l’une de vos amies…

Comment dire, Diagana Christelle, c’est un peu la vie privée de Jonathan Pitroipa… Je ne la connais pas trop ! La vérité, c’est que Jonathan est très timide. On passe souvent du temps ensemble au Burkina, c’est un ami. On se voit quand il vient en Côte d’Ivoire, c’est quelqu’un de très gentil, de très sympa, mais il ne parle presque pas. Quand on est tous les deux, c’est moi qui fait la conversation (rires). Quand on sort ensemble en boîte, on peut y passer la soirée, mais lui, il ne danse même pas… Il est plus à l’aise sur le terrain !


Tu taquines toi aussi en football ? Je joue dans un club satellite d’Abidjan, je ne joue pas comme professionnel. J’ai essayé il y a deux ou trois ans, j’aime bien jouer. Il y en a qui me disent que je suis meilleur en foot qu’en musique… (rires) Mais j’aime trop la musique. Notre chanson la plus connue, ça reste Faroter

Désolé, je connais pas. Yeah yeah faroter Flamzy DJ on va faroter (il chante la chanson)


Solide… Faroter, c’était un album d’il y a longtemps. Là, je prépare une chanson pour un footballeur du Niger qu’on appelle Kalala.(Amadou Moutari Kalala, qui joue maintenant à l’Anji, ndlr)

Raconte-nous un peu, c’est quoi le pitch ? On a créé la Kalala-dance… Kalala, c’est un très bon footballeur, pas encore très connu, mais ses dribbles peuvent te bousiller ! La danse consiste à mimer un mal de dos et ça fait Ka-la-la (il chante). À l’origine, l’inspiration m’est venue de mon voisin qui adore sa femme. Il n’arrête pas de dire qu’il aime sa femme parce qu’elle a beaucoup de fesses. Et je le comprends. En fait, il l’aime tellement qu’il ne la laisse pas dormir, donc il a fini par bousiller son dos. Et elle a mal au dos, elle est obligée de danser le kalala (rires). Là, je suis en train de mixer.

Le succès est au rendez-vous… Dieu merci. Flamzy et Joskar, il y a des vidéos de nous sur Youtube, tu peux nous trouver sur Google. On n’a jamais tourné en Europe, mais on a chanté dans tous les pays d’Afrique. On est allés faire des concerts en Angola et en Afrique du Sud, les gens là-bas ont repris Faroter du début à la fin, ça m’a beaucoup touché, d’autant plus que c’est très loin de chez nous, ils ne parlent même pas français.

Pour en revenir au terrain, le seul point positif de l’élimination de Jonathan, c’est que tu vas maintenant pouvoir te concentrer sur la Côte d’Ivoire. Mais j’étais déjà à 100% ! Jonathan est un ami, et le Burkina Faso est un pays voisin, donc je les ai soutenus, mais sinon je suis concentré sur mon pays.

Le match décisif de ce soir, contre le Cameroun, s’annonce chaud. Pour le match de mercredi, je croise les doigts, car le Cameroun, c’est un gros morceau. Ils nous ont battus lors des qualifications, mais nous aussi, on a des bons joueurs. Wilfried Bony par exemple, c’est un tout bon. Tu as vu son dribble ? Cela sera chaud, mais je pense qu’on va gagner… Quand l’équipe ivoirienne va vraiment se mettre à jouer, je pense qu’aucune autre équipe ne pourra résister. Le dernier match de poule sera décisif, mais c’est ça la spécialité des Ivoiriens, on calcule à la fin (rires). Pour l’instant, les joueurs ne se sont pas encore donnés à fond…

Tu trouves vraiment ? Certes, Yaya Touré n’a pas les mêmes coéquipiers qu’en club, mais Seydou Keita au Mali non plus, et pourtant lui est très bon. Cela se voit que Yaya ne fait pas le maximum. Quand tu le regardes prendre cinq minutes pour aller tirer un corner contre la Guinée, tu comprends qu’il n’est pas sérieux.

Tu regrettes l’absence de vrais leaders comme Drogba et Zokora ?Didier, je l’aime tellement, je l’apprécie beaucoup. C’est un tueur, quand je vois des Ivoiriens parler mal de lui parce qu’il rate un match, je leur dis d’arrêter. J’ai tout suivi, quand c’était le meilleur à Guingamp, quand il a quitté Marseille pour Chelsea… À l’époque, je suis allé en Sierra Leone pour un concert, il n’y avait que des posters de lui partout. J’arrivais pas à y croire, qu’il soit connu jusque-là-bas ?! C’était vraiment un joueur spécial. J’aurai pu lui faire une chanson aussi. Sinon, je crois que le « Maestro » Zokora manque aussi à l’attaque, c’était lui qui maniait et lançait les offensives.

Tu y crois quand même cette année ? Bien sûr, la Côte d’Ivoire va gagner la compétition, je crois en la victoire finale. Le nouveau système de jeu que Renard a mis en place dans le deuxième match, avec un Yaya Touré positionné plus bas que Cheick Tioté, va porter ses fruits.

Très bien, on se quitte alors sur un pronostic… Contre le Cameroun, ce sera 2-0 pour les Éléphants grâce à des buts de Wilfried Bony et Seydou Doumbia !

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Propos recueillis par Christophe Gleizes

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