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Dybala, le nouveau coup de Zamparini

Par Valentin Pauluzzi
Dybala, le nouveau coup de Zamparini

Deux ans après son arrivée en Sicile, l'attaquant argentin Paulo Dybala commence enfin à confirmer les espoirs placés en lui. Et Maurizio Zamparini, le président de Palerme, est déjà prêt à refaire le même coup qu'avec Javier Pastore.

Cela fait des années que l’on ne prend plus au sérieux Maurizio Zamparini en Italie. Le fantasque président de Palerme est perçu comme un vieux grincheux qui enchaîne les déclarations et décisions contradictoires d’un jour à l’autre. En revanche, là où il faut le croire sur parole, c’est quand il parle pognon. Sur les six dernières années, il a fait quelques belles plus-values entre Cavani, Hernandez, Kjær (tous vendus à 12 millions d’euros), Barzagli (parti à 14), Amauri (23 millions à la Juve) et bien entendu Pastore et les 42 millions déboursés par le PSG. Le prochain à compléter cette liste pourrait bien être Paulo Dybala. L’attaquant argentin est en très grande forme en ce début de saison et a déjà attiré les convoitises. Zamparini a flairé le bon coup et a récemment confié à Mediaset : « Dybala, c’est 42 millions minimum, comme Pastore. Pour l’acheter, il faut un Arabe, un de ceux qui extraient un milliard de pétrole par jour. Comme celui du PSG. » Message reçu, Nasser ?

12 millions d’euros pour un « picciriddu »

Si Zamparini s’enflamme de cette façon, c’est surtout parce qu’il s’impatientait de ne pas voir son petit bijou exploser. Il a quand même lâché un billet de 12 millions d’euros il y a de cela deux ans, soit ni plus ni moins que le plus gros transfert de l’histoire du club. Dybala avait alors seulement 18 ans et flambait en deuxième division argentine, sous les couleurs de l’Instituto AC Córdoba. 17 buts en 38 matchs, quatre de plus que Trezeguet venu piger à River Plate. Les dirigeants de Palerme, friands de Sud-Américains, l’avaient déniché bien avant tout le monde et le transfert avait été conclu en avril 2012. L’Inter était notamment sur le coup. Finalement, il avait fallu attendre deux mois pour que l’opération soit officialisée à cause des irrégularités administratives du club argentin. Bref, bien avant ses débuts en Italie, « u picciriddu » , comme il est surnommé en sicilien (le petit garçon), avait fait parler de lui et les attentes placées en lui étaient, de ce fait, importantes.

Une pression qu’il a légitimement eu du mal à assumer. Passer de la D2 argentine à la Serie A a été un saut dans le vide assez traumatisant. Sa première saison italienne s’est donc conclue sur un piètre bilan de trois buts en 27 rencontres et une relégation en Serie B. Cette année-là, Palerme touche le fond et Dybala n’a évidemment pas la carrure pour porter l’attaque à lui tout seul, en l’absence d’un Fabrizio Miccoli souvent indisponible. On se dit alors que « cela ira mieux en Serie B » . En effet, les Rosaneri se baladent toute la saison et reviennent tranquillement parmi l’élite. Toutefois, Dybala continue de galérer : cinq petits buts, dont le premier inscrit seulement en mars. Cette division tortueuse était plus faite pour un Nord-Irlandais dégingandé, ce Kyle Lafferty qui aura laissé un souvenir impérissable lors de son court passage sur l’île, éclipsant totalement son coéquipier argentin.

L’Italie et la Pologne prêtes à devancer l’Argentine

On commençait à perdre espoir, mais ce début de saison 2014/15 est en train de justifier l’investissement après deux premières années décevantes. Dybala est le fer de lance de l’attaque de Palerme aux côtés de son compatriote Franco Vázquez (un autre joueur grâce à qui Zamparini réussira à se faire un joli pactole). Le club sicilien reprend ses petites habitudes parmi l’élite après un retour un tantinet compliqué, et l’environnement est pour le moment idéal pour faire ses preuves. Dybala réussit enfin à exprimer son football, mieux, son « manuel du football » comme l’avait qualifié Gattuso, son entraîneur pendant deux mois l’an passé. Il est vrai que l’on a ici affaire à un joueur de classe, très complet. Fin toucher de balle avec un joli pied gauche, rapide, habile, agile, bon de la tête, pas avare en pressing sur les défenseurs adverses. Il n’est pas sans rappeler Agüero, à qui on l’a souvent comparé. C’est flatteur, certes, mais pas forcément volé. Dybala a un petit quelque chose. Voilà quatre buts et deux passes décisives depuis septembre et sa principale lacune comblée : le physique. Il y a deux ans, il aurait perdu ce duel :

Du coup, ses prestations actuelles ont attiré les convoitises d’autres clubs, mais aussi des sélections. Le fait est que Dybala ne possède pas moins de trois passeports. Il tient son nom de famille de son grand-père polonais et a des origines italiennes du côté de sa grand-mère maternelle. L’Italie s’étant remise aux « Oriundi » depuis quelques années et ayant besoin de talents offensifs, l’attaquant de Palerme pourrait opter pour la Nazionale. Sélectionneur des U21 italiens, Gigi Di Biagio n’a pas nié quand on l’a récemment questionné sur le sujet. Pendant ce temps, Zamparini continue d’attirer le chaland : « Je compte le garder encore un an et demi ici afin qu’il puisse faire voir au monde entier ce qu’il sait faire. Les supporters doivent commencer à s’inquiéter dans deux ans, à moins qu’un partenaire arrive avec des millions et que je puisse le conserver. » Ce dont on doute. Le PSG est donc dans la ligne de mire, Nasser mordra-t-il encore à l’hameçon ? Comme le dit l’adage… « On peut tromper mille fois mille personnes, non, on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes. Non… »

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Par Valentin Pauluzzi

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