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Choc au sommet entre l’Italie et la Suisse en vue du Mondial 2022

Par Andrea Chazy
3 minutes
Choc au sommet entre l’Italie et la Suisse en vue du Mondial 2022

Ce vendredi à Rome (20h45), l'Italie et la Suisse se font face à égalité quasi parfaite dans le groupe C des qualifications en vue du Mondial 2022. Une affiche au sommet entre Italiens et Suisses marquée par le nombre important de blessés de part et d'autre et l'envie pour les champions d'Europe de faire respecter la hiérarchie.

Depuis le tirage au sort de décembre 2020, qui a placé l’Italie et la Suisse dans le groupe C de ces éliminatoires pour voir le Qatar en 2022, il était écrit que les Azzurriet la Nati se crêperaient le chignon jusqu’au bout. Cela n’a pas loupé. Quasiment un an plus tard, les deux nations limitrophes sont à égalité quasi parfaite (14 points, quatre victoires et deux nuls, mais l’Italie compte deux buts de plus) au moment de l’affrontement final.

Ensuite, la dernière journée verra le champion d’Europe se rendre en Irlande du Nord ce lundi, tandis que la Suisse recevra la Bulgarie dans le même temps. Une précision loin d’être anodine, puisque les Nord-Irlandais ont accroché au préalable les Suisse chez eux (0-0) quelques jours après que les Bulgares en avaient fait de même à Florence (1-1). Mais les retrouvailles à Rome entre Italiens et Suisses permettront au vainqueur, s’il y a, d’avoir les cartes en main afin d’éviter des barrages qui peuvent s’avérer traumatisants. La Botte entière en sait quelque chose.

Hécatombe dans les deux camps

C’est donc à Rome, à l’Olimpico, que les sélections de Roberto Mancini et de Murat Yakhin vont croiser le fer. Une nouvelle fois, car déjà en 1973, les deux nations s’étaient écharpées pour les mêmes raisons, au même endroit, et l’Italie de Ferruccio Valcareggi l’avait emporté deux à zéro grâce à son tandem d’or Rivera-Riva. Tout ça pour foirer son Mondial ouest-allemand derrière, certes. En juin dernier, toujours dans la capitale italienne à l’Euro, les Azzurri n’avaient eu aucune pitié pour leurs homologues suisses (3-0) en livrant l’une de leurs meilleures copies de l’ère Mancini. Mais le technicien italien a actuellement quelques maux de tête, car une pluie de blessures s’est abattue sur son équipe. Parmi ses cadres, son capitaine Giorgio Chiellini a dû déclarer forfait. Ciro Immobile et Marco Verratti également.

Nicolò Barella et Leonardo Bonucci sont eux diminués, mais vont serrer les dents, tandis que Nicolo Zaniolo et Lorenzo Pellegrini sont out. Dans le camp d’en face, l’heure est aussi au décompte des gueules cassées, et les pertes sont lourdes : Breel Embolo, Granit Xhaka, Haris Seferović ou Nico Elvedi manquent à l’appel. Pas de quoi pour autant dessiner un sourire jusqu’aux oreilles sur le visage toujours bronzé de Mancini, pour qui cet Italie-Suisse est « le match le plus important » de l’année. Ni plus ni moins.

Ne pas revivre l’angoisse de 2017

Comment pourrait-il en être autrement. Côté suisse, la Nati n’a pas loupé la grande fête du foot mondial depuis 2002 et pourrait en cas de qualif enchaîner une historique cinquième participation de rang. L’Italie ne peut plus en dire autant, et même si l’été fut beau et chaud avec des sacres en pagaille (Euro, JO, Eurovision…), terminer derrière la Suisse avec en prime l’angoisse d’un barrage de qualif pour une Coupe du monde mettrait bien plus qu’un simple coup de froid de l’autre côté des Alpes. Car au-delà de cauchemarder à nouveau de Jakob Johansson, le bourreau suédois qui avait privé les Italiens de Mondial il y a quatre ans, les tifosi verraient pour la première fois un réel coup d’arrêt à la progression linéaire de la Squadra Azzurra version Mancini.

Depuis sa prise de fonction dans le marasme de l’avant-Mondial 2018, l’ancien bomber de la Samp n’a fait que tirer vers le haut cette sélection pour la faire grandir dans l’optique de briller à nouveau dans un an à Doha. Début octobre, Mancini le répétait : « Nous sommes sur la bonne voie, nous devons continuer à nous améliorer, à grandir. Nous avons beaucoup de jeunes qui peuvent jouer ensemble pour les cinq ou six prochaines années. » Faire respecter son statut de roi d’Europe, c’est aussi cela, apprendre à grandir.

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