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W. Kita fait du Kita: « N’en tirez aucune conclusion, mais je reste en général une vingtaine d’années à la tête d’une société »

UL
W. Kita fait du Kita: « N’en tirez aucune conclusion, mais je reste en général une vingtaine d’années à la tête d’une société »

La traditionnelle régalade des supporters nantais.

Le président du FC Nantes Waldemar Kita s’est longuement confié au JDD avant la réception du PSG. Après un été marqué par le fiasco DAZN et son audition au Sénat, le dirigeant a taclé DAZN (« J’ai pensé proposer un écran noir. Les contenus étaient dramatiques »), promet une révolution au FC Nantes et confirme qu’il passe petit à petit la main à son fils Franck. Florilège.

Décrit par le JDD « porté par une passion sincère et parfois maladroite (ce qu’il reconnaît avec beaucoup de franchise dans cet entretien) », le président de 72 ans « ne demande qu’un peu de reconnaissance. » L’homme d’affaires franco-polonais s’est épanché sur ses états d’âmes d’entrepreneur. « N’en tirez aucune conclusion, mais je reste en général une vingtaine d’années à la tête d’une société. Ici, c’est ma dix-neuvième saison. J’aime le long terme et la stabilité mais j’ai du mal à la retrouver dans le football. À cause de notre passion pour le foot, beaucoup de présidents perdent la notion du temps, de l’argent, d’une stratégie, d’une philosophie. Vous gagnez, vous êtes le champion, vous perdez, vous n’êtes plus rien. Cela n’a rien à voir avec une société qui fait de la recherche et de l’innovation. »

« Quand vous parlez à un entraîneur, aucun ne va vous écouter »

« C’est normal que je ne sois pas d’accord avec des gens qui veulent prendre toutes les décisions alors que c’est moi qui gère et finance le club, non ?, questionne-t-il. J’écoute beaucoup mais à un moment, il faut dire stop parce qu’à la fin, le responsable, c’est moi. Le président a souvent le mauvais rôle car certaines décisions ne sont pas toujours plaisantes, croyez-moi. » La DNCG n’échappe pas non plus aux critiques : « Je ne suis pas pour la DNCG. Les clubs sont des sociétés privées, nous avons nos directeurs financiers et des commissaires qui vérifient et signent nos comptes. La DNCG veut gérer à notre place, ce n’est pas son métier. Certains disent que le football français a un gros déficit. Mais ce n’est pas “le football français”, ce sont les entreprises de chaque club. […] J’ai reconnu au Sénat avoir appris certaines choses. Quand il y a délégation de gestion, comme c’est le cas à la Ligue, vous ne regardez pas tous les dossiers. […] Aujourd’hui, on se trouve sans rien. » Et oui.

Il n’oublie pas non plus d’égratigner ses différents coachs : « Je n’aime pas juger sur un match mais quand vous parlez à un entraîneur, aucun ne va vous écouter. Ils vous disent tous : on a besoin de résultats. Le résultat, ça se construit avec une philosophie et une stratégie sur l’ensemble de la saison, et pas match par match. Quand je signe un contrat avec un entraîneur, on doit être main dans la main. Quand on a quelque chose à se dire, ça reste dans les vestiaires. Mais dès le premier coup de vent, j’entends : “On ne m’a pas donné assez de moyens…” Oui, on t’en a donné, mais tu n’as pas choisi les bons. » Prends ça, Miguel Cardoso. Kita père assume qu’il fera confiance Luis Castro, le 22e entraîneur qu’il a sous ses ordres depuis son arrivée en 2007 : « On travaille encore comme il y a 20 ou 30 ans. Il faut absolument, tous, se remettre en question. On ne peut plus dire que les jeunes de notre académie ne sont pas bons. »

Waldemar assume également la passation de pouvoir avec son fiston Franck, directeur général du club : « Des présidents me glissent parfois : “Ton fils, il gère bien, tu seras bientôt à la porte !” Il est très bon, il faut reconnaître, même si je le trouve parfois encore trop respectueux et trop poli. C’est là que le père Kita entre encore avec son mauvais caractère… »

Bref, de l’excellent Kita. 
Luis Castro remonté contre l’équipe de France Espoirs

UL

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