L’Ukraine vue de Kiev
Et si la révolution orange se faisait demain soir au Stade de France ? Pas
que François Bayrou repartirait battre la campagne, mais la sélection ukrainienne a bien envie de faire un gros coup.
Motivés par un premier Mondial en Allemagne réussi (quarts de finale contre l’Italie, mais si le jeu de cette équipe champignon atomique était parfois juste à pleurer), et par l’attribution de l’Euro 2012 (en « collaboration » avec la Pologne, ça risque d’être un peu tendu), les Ukrainiens y croient, même si, climat oblige, ils préfèrent avancer couverts. « L’Ukraine redoute énormément la France. Un match nul serait la bonne affaire », confie un journaliste sportif du Kiev Post. Que des joueurs cadres (Vieira, Sagnol, Henry) soient absents, ne change absolument rien. « Les Ukrainiens craignent le collectif des Bleus plutôt qu’un joueur en particulier. Ils ne se focalisent pas sur les individualités » répète-t-on dans les médias ukrainiens. Pour créer la surprise, les camarades de Tymotchuk n’auront cependant guère le choix. « Sans Shevchenko, il sera difficile de s’imposer mais il reste quand même la menace Voronin ». Amputée de la plupart de ses forces vives, avec les forfaits de Rebrov, Milevskiy et Kucher, l’Ukraine sera tout de même un adversaire coriace, à 10 derrière, et Blokhin sur le banc. « Ici, tout le monde est dithyrambique envers le sélectionneur national, il réalise un boulot remarquable. C’est l’homme idéal pour notre équipe ». Avantage non négligeable : à la différence de la plupart de ses voisins européens, le championnat ukrainien bat encore son plein donc les joueurs seront bien en jambes. Raymond en tremble déjà.
JF