Les excuses publiques du Gabon

Il y avait un parfum soviétique qui planait sur le palais présidentiel.

En début de semaine, la sélection gabonaise a été reçue par le président Ali Bongo Ondimba. Mais vu les piètres performances des Panthères, éliminées de leur CAN après trois matchs nuls en phase de poules, l’ambiance était aux antipodes des félicitations.

Par la voix de son capitaine Didier Ovono, l’équipe a présenté ses excuses dans un climat tendu : « On vous demande pardon parce qu’on n’a pas su vous rendre l’investissement que vous avez octroyé à la jeunesse gabonaise. On n’a pas su donner à ce pays l’éclat qu’il mérite » , a déclaré le portier d’Ostende.

Après ce périlleux exercice, la parole est revenue aux instances officielles, à commencer par la ministre gabonaise des Sports, Nicole Assele. Celle-ci a souhaité que l’équipe se « concentre sur les batailles à venir » en se qualifiant pour la Coupe du monde 2018. En guise de conclusion, c’est le président lui-même qui, sur un ton fort paternaliste, a consolé les Panthères en les assurant de son soutien : « Sur cette lancée, nous pourrons toujours être déterminés lorsqu’on entre sur le terrain. J’ai vu cette attitude. J’ai vu des combattants et j’ai vu des guerriers. »

Malgré cette autocritique, le ciel de Didier Ovono est loin d’être dégagé : il a appris le décès de son père ce jeudi après-midi.

Heel KVO wenst @didier_ovono en zijn familie veel sterkte toe na het overlijden van zijn vader. Courage & RIP ! :( pic.twitter.com/4ad8S52F3c

— KV Oostende (@kvoostende) 26 janvier 2017