La Russie au Zénit
Alors que les autorités russes sont dans une merde noire avec la méchante pollution au mazout entre mer Noire et mer d’Azov, le championnat local a touché à sa fin dimanche, avec la victoire finale du Zenit Saint-Petersbourg.
Un titre acquis grâce à un ultime succès – le 10e lors des 11 dernières journées – face au FC Saturn (1-0), club de la grande banlieue de la capitale. Les clubs moscovites du Spartak, du CSKA, du FC et du Lokomotiv l’ont où vous savez, Saint-Pé’ l’éternel est enfin sacrée, pour la deuxième fois seulement après la victoire de 1984, une époque où l’équipe s’appelait le Zenit Leningrad et où la Russie soviétique vivait, mangeait, buvait communiste. Une éternité, donc.
Les artisans du succès ? L’entraîneur globe-trotter Dick Advocaat d’abord, qui a su insuffler l’esprit de gagne à son équipe et a fait parler son réseau pour faire venir notamment son compatriote Fernando Ricksen, ancien des Rangers, mais également les jeunes espoirs Coréens Kim Dong-Jin et Lee-Ho, détectés alors que le technicien batave était sélectionneur de l’équipe asiatique, lors de la dernière Coupe du monde.
Surtout, c’est l’argent de Gazprom, principal sponsor du club, qui est à l’origine de cette nouvelle donne en Russie, l’autre pays du dollars.
Pour preuve, Advocaat a bénéficié en début de saison d’une enveloppe transfert estimée à près de 45 millions de dollars !
Suffisant pour faire venir à prix d’or – plus de 20 millions, un record – le capitaine de la sélection ukrainienne Anatoli Tymoschuk, en provenance du Shakhtar.
Associé à la star Andrei Arshavin, bien connu des afficionados de Foot Manager, le duo a fait des étincelles toute la saison.
Toujours grâce au généreux donateur Gazprom, le Zenit évoluera dès 2009 dans une enceinte ultramoderne de 60 000 places.
Il faut se faire une raison, l’argent ne fait certainement pas le bonheur, mais il y contribue certainement.
Le football moderne est en mutation, pour le constater, rendez-vous à l’est…
RD