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La République démocratique du Congo demande au PSG de mettre fin au partenariat avec Visit Rwanda

La plume de Zola et le prénom de Raquin.
Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, a pris la plume et ciblé le PSG, le Bayern et Arsenal, leur demandant de couper les ponts avec le Rwanda et le sponsor « Visit Rwanda ». Le sponsoring est « sanglant », selon la ministre, en raison de l’aggravation du conflit et de la crise humanitaire en RDC.
À Goma, le ministère de la Santé congolais a compté près de 800 corps entassés dans les hôpitaux après une offensive du M23, ces rebelles soutenus par Kigali. Plus de 400 000 personnes ont fui les combats. Les Nations unies parlent de crimes de guerre : exécutions sommaires, bombardements de camps de réfugiés, viols collectifs…
Dans ses courriers adressés aux clubs et rapportés par RFI, Wagner rappelle à la réalité les clubs : « Des milliers de personnes sont actuellement bloquées à Goma avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et à la sécurité. D’innombrables vies ont été perdues, tandis que viols, meurtres et pillages sont quotidiens. Votre sponsor est directement responsable de ce désastre. »
Le sponsor Visit Rwanda sur le maillot du PSG depuis 2019
De l’autre côté, le Rwanda dit simplement se défendre, expliquant protéger sa population contre des groupes armés hutus basés en RDC, accusés de vouloir exterminer les Tutsis. Un rappel du génocide de 1994, où 800 000 Tutsis ont été massacrés. Kinshasa, lui, accuse le Rwanda de vouloir piller ses ressources minières.
Depuis 2019, le PSG affiche « Visit Rwanda » sur son maillot, un partenariat initialement signé pour cinq ans et renouvelé pour 2025. Arsenal arbore également ce sponsor sur la manche, tandis que le Bayern, partenaire depuis 2023, est engagé pour une durée de cinq ans en tant que « Platinum Partner ».
En 2023, Human Rights Watch avait levé le drapeau rouge sur ce deal, parlant d’une « très, très mauvaise idée ». En cause ? Un régime rwandais qui muselle ses opposants politiques, menace ses journalistes et parfois les fait disparaître.
MJ