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La France grignote la Thaïlande

Douglas de Graaf
La France grignote la Thaïlande

Bousculées par la Thaïlande et ralenties par un manque de réalisme flagrant, les Bleues ont attendu la 60e minute pour ouvrir leur compteur et l'entrée en jeu de sang neuf pour s'envoler vers la victoire (3-0) en match amical ce samedi.

France 3-0 Thaïlande

Buts : Bussaglia (60e), Diani (78e, 86e) pour les Bleues

Il ne devait s’agir que d’une simple « séance de travail » , selon Corinne Diacre. En plein cœur de leur préparation pour le Mondial, les muscles bandés dans la salle de muscu, la chevelure au vent dans les prés d’entraînement et la tête déjà tournée vers le sacro-saint Mondial à domicile, les Bleues avaient d’autres soucis à régler que de se coltiner la modeste 34e nation FIFA en amical ce samedi. Mais finalement, les coéquipières d’Elise Bussaglia repartent d’Orléans avec un challenge intéressant brillamment relevé, des certitudes bousculées et des axes de travail à affiner. Tout ça dans la sérénité et avec un curseur de confiance placé un poil plus haut, malgré un manque de réalisme flagrant (deux penaltys ratés) dans une rencontre finalement remportée 3-0.

Karcha, ni oui ni non

Pas venues au stade de la Source pour jouer les martyres (la Thaïlande a aussi sa Coupe du monde à préparer), les Chaba Kaew débarquent dans le Loiret le couteau entre les dents. Bloc bas et compact, intensité physique dans les courses et les duels, cartons jaunes s’il le faut… À l’image de leur capitaine Sungngoen, modèle de hargne pour aider ses partenaires derrière, les Thaïlandaises tiennent le choc dès les premières minutes. Il faut dire que les Françaises leur facilitent la tâche à base d’imprécisions techniques, pas aidées il est vrai par un horaire de match (16h) inhabituel pour elles et un onze remanié, particulièrement en défense (Debever, Tounkara, Karchaoui et Peyraud-Magnin dans les bois débutent). Il faut alors le dépassement de fonction de la latérale gauche Sakina Karchaoui, ultra à l’aise balle au pied, pour apporter un danger que les ailières Delphine Cascarino et Viviane Asseyi tentent de créer individuellement.

Sauf que la défenseur de Montpellier manque encore de plusieurs choses pour concurrencer Amel Majri, à commencer par la technique de passe. Les Éléphantes de guerre se créent ainsi la plus belle occasion de ce début de match, en manquant de profiter d’une transmission approximative. Mais la capitaine Sungngoen, isolée face à Peyraud-Magnin, tire à côté (12e). Le deuxième retourné en cinq minutes de Viviane Asseyi – réussi, mais non cadré – réveille alors le stade de la Source, et les Bleues. Gaëtane Thiney bouge de plus en plus entre les lignes, une aubaine pour les troupes de Corinne Diacre qui ont compris que la qualité technique de la meneuse de jeu n’était pas à choisir en option. Valérie Gauvin, cependant, gâche le beau travail de la Parisienne (23e) en prenant cent ans à frapper alors qu’elle était seule. Et ni la belle activité de Bilbault et Bussaglia dans l’entrejeu, ni la volée divinement pure d’Asseyi après un corner tendu (35e), ni les cinq dernières minutes de la première période riches en occasion ne permettent aux Bleues de virer devant à la pause.

Les changements, c’est maintenant

Pas besoin d’être dans le vestiaire de la France pour deviner les « Ça va finir par rentrer » de Corinne Diacre. Sauf que la coupure casse un peu les pattes des remplaçantes bleues, qui commencent à piocher physiquement, et le traditionnel ballet de changements achève de faire retomber un rythme piano. Mais contre toute attente, ce sont bien lesdits changements qui vont tout débloquer. Entrées en jeu huit minutes plus tôt, la latérale droite Eve Périsset et l’attaquante Emelyne Laurent apportent le soupçon de percussion nécessaire pour faire craquer la carapace thaï. Mais c’est bien le vétéran Elise Bussaglia, 184 sélections au compteur, qui s’en charge en profitant d’un corner mal repoussé (60e).

Diani, Clemaron et Geyoro font elles aussi leur apparition et n’ont guère l’intention de gérer le score. La dernière manque un penalty en fracassant la barre ? Pas grave, la première prend les choses en main en claquant un doublé. D’abord en renard des surfaces (78e), puis grâce à un bon travail de Périsset (86e). L’addition ne bougera pas, malgré un deuxième penalty raté (!) de Périsset cette fois (83e). Les Bleues sont bel et bien lancées vers leur Mondial, avec une jolie certitude dans leurs bagages : elles ont un banc. Mais aussi plusieurs séances de penaltys à se manger avant de goûter à l’ivresse du Mondial.


France (4-2-3-1) : Peyraud-Magnin – Torrent, Debever, Tounkara, Karchaoui – Bussaglia, Bilbault – Cascarino, Thiney, Asseyi – Gauvin. Sélectionneuse : Diacre.

Thaïlande (4-2-3-1) : Charoenying – Phetwiset, Chinwong, Sornsai, Srangthaisong – Khueanpet, Boothduang – Sungngoen, Intamee, Thongsombut – Nildhamrong. Sélectionneuse : Srathongvian.

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