La FIFA visée par un nouveau rapport accablant

Des communiqués à gerber.

En pleine Coupe du monde féminine, l’ONG britannique Equidem a publié un rapport qui va faire grincer des dents à la FIFA. Selon de nombreux témoignages récoltés auprès d’usines du Bangladesh sur ces deux dernières années, les travailleuses qui fabriquent certains produits de l’instance internationale de football souffrent en effet d’un salaire inférieur au salaire minimum, d’heures supplémentaires non-rémunérées, et subiraient des intimidations verbales ou des menaces de licenciement en cas de grossesse.

« Nous avons un objectif quotidien à atteindre, explique une travailleuse sous couvert d’anonymat. Le superviseur fixe notre objectif quotidien. Je fais 60 à 80 pièces par heure. Je ne peux aller aux toilettes qu’après avoir terminé mon objectif horaire. Quand trop de travail s’accumule, ils ne nous laissent aller nulle part. Ils nous insultent verbalement. Je travaille dix à douze heures par jour à la machine à coudre. Aujourd’hui, mon superviseur m’a dit de faire 80 pièces par heure, mais il était assez difficile de le faire. J’ai produit 60 pièces par heure. Il m’a crié dessus plusieurs fois. » Se voyant refuser des congés maternité, plusieurs employées doivent rester éloignées de leurs enfants plusieurs jours durant et sont contraintes de loger sur leur lieu de travail.

Vive le football.