- International
- France (F)
Hervé Renard : « Les gens me disent bon courage, ils ne me disent pas bonne chance »
Que diable allait-il faire dans cette galère ?
Après sa première liste et sa première conférence de presse en tant que sélectionneur des Bleues, Hervé Renard continue de poser les bases de son début de mandat. « L’équipe de France a le potentiel de remporter un titre, mais il manque quelque chose […]. Il faut qu’elles se disent qu’elles en sont capables, explique-t-il dans des propos rapportés par L’Équipe. Et c’est à moi de fédérer tout ça. Elles l’ont fait dans leurs clubs respectifs, beaucoup d’entre elles ont gagné de belles choses. Il n’y a pas de raison. On peut gagner aussi avec son équipe au niveau national. […] Il faut qu’elles sachent qu’elles ont des devoirs. Elles ont les capacités d’obtenir de grandes choses. Il faut qu’elles en prennent conscience encore plus. Et là, on est à un virage pour le football féminin, les gens vont le prendre de plus en plus au sérieux. Il faut saisir cette opportunité d’aller vers l’avant. C’est un nouveau départ qu’il faut faire très rapidement, car on a une grande compétition qui vient vite. »
« J’ai passé trois ans et huit mois en Arabie saoudite, déclare-t-il par ailleurs. On a fait une très belle Coupe du monde, dont un match qui restera à jamais dans l’histoire du football saoudien. Ma mission était terminée. J’ai dit – et je n’ai pas eu peur de le redire – que j’avais l’impression que je ne pouvais pas faire mieux. Donc j’avais besoin d’un nouveau challenge et c’est souvent une question de timing dans le football. […] Un jour, je repartirai. J’ai démarré en N3, j’étais un illustre inconnu, je gagnais ma vie comme les entraîneurs de ce niveau et je suis allé chercher tout ce que j’ai eu. En Afrique et en Asie, j’aurai toujours des possibilités. Je ne prends pas de risques. J’ai envie de vivre cette expérience. J’y crois. […] Il y a trop de commentaires aujourd’hui autour du football féminin, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Il faut changer cette image, même si c’est dur, dès maintenant. »
Enfin, le plus beau sourire du foot français se marre en racontant ses discussions avec ses proches : « Vous savez ce que certains dans mon entourage me disent ? Ils me disent bon courage, ils ne me disent pas bonne chance. D’autres m’ont dit : “Bienvenue dans un beau chantier.” […] J’aime bien les choses difficiles. On m’a promis l’enfer. Donc on va y aller. »
Ça promet.
JB