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Gallas et Manardo reviennent sur Knysna

Elle a beau avoir été commentée et re-commentée, l’affaire Knysna n’a jamais vraiment été enterrée. Parce qu’on ne sait toujours pas ce qui s’est passé dans les détails.
Lundi soir, France 2 diffusait le documentaire Une autre histoire de France, 1996-2016. Il est notamment question de la fameuse Une de L’Équipe après la défaite contre le Mexique : « Va te faire enculer sale fils de pute » . Selon Sidney Govou, Nicolas Anelka n’a pas prononcé ces mots à l’encontre du sélectionneur. Peu bavard sur le sujet, Anelka a donné sa version des faits : « Il y a eu un mot à caractère insultant, mais personne ne sait si c’est envers Domenech ou envers la tactique… Et personne ne le saura » , confie Anelka.
Ce mardi, l’émission Le Vestiaire sur SFR Sport a rouvert le dossier avec deux intervenants notables : William Gallas, alors joueur cadre du groupe France, et François Manardo, à l’époque chef de presse de la FFF.
Où l’on apprend que le sélectionneur national Raymond Domenech a nommé Patrice Évra capitaine dans les derniers matchs de préparation avant le Mondial 2010 sans même prendre la peine d’en informer en amont Gallas, successeur légitime de Thierry Henry – relégué sur le banc – pour porter le brassard en Afrique du Sud.
L’anecdote de Manardo : le brassard de la discorde entre Gallas et Évra avant le Mondial 2010 #LeVestiaire pic.twitter.com/86HWzKqDn4
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Pour William Gallas, les propos d’Anelka ne sont « pas ceux qui ont été écrits mot pour mot dans le journal » , et auraient été prononcés dos à Raymond Domenech dans le vestiaire. Une version un peu nuancée par François Manardo (qui avait d’ailleurs déclaré en 2014 sur Infosport : « La Une deL’Équipe, à quelques détails près, c’est ce qu’Anelka a dit à Domenech » ).
Gallas raconte l’échange entre Anelka et Domenech : « Les mots de Nico ont été déformés » #LeVestiaire pic.twitter.com/CVWShFtfk3
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« Si vous aviez lu le communiqué et qu’ensuite vous vous étiez entraînés, vous seriez devenus les rois du pétrole, lance Manardo à Gallas. (…)Raymond, vous lui coupiez la tête ! » L’ex-chef de presse explique que si le bus est reparti, c’est sur ordre du staff des Bleus, mais pas des joueurs.
Manardo à Gallas : « Si vous aviez lu le communiqué et que vous vous étiez entraînés … » #LeVestiaire #Knysna pic.twitter.com/UGbOP0cby2
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Gallas et Manardo l’affirment : persuadé par Évra et Henry, Anelka avait finalement accepté de s’excuser auprès du groupe et de Domenech… Sauf que le sélectionneur aurait posé un lapin à l’heure de la grande explication ! « Toujours comme ça avec lui (Domenech, ndlr), ça fait quinze ans que je le connais » , rembobine Manardo.
W.Gallas et F.Manardo : « Anelka avait accepté de s’excuser auprès du groupe et de Domenech » #LeVestiaire pic.twitter.com/6wTSKpRuQI
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Ce qui aurait donc encore plus cristallisé la protestation des joueurs contre l’exclusion d’Anelka, qui a débouché sur « la grève de Knysna » et un communiqué rédigé par le conseiller de Jérémy Toulalan… et même Jean-Pierre Bernès selon une enquête du journal Le Monde parue en 2015 comme le rappelle Manardo.
Manardo : « Bernès aurait participé à la rédaction du communiqué avec le conseiller de Toulalan » #LeVestiaire #Knysna pic.twitter.com/JghtGUpvmY
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Même six ans plus tard, ça pique toujours.
Le gouvernement français veut obliger les clubs à libérer leurs joueurs pour les Jeux olympiquesFL