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Amazulu, Nation of Christ – Chapitre II

Amazulu, Nation of Christ – Chapitre II

Suite des pérégrinations de l’équipe d’Amazulu, suspendue la semaine dernière de la Ligue professionnelle de football, pour religion.

Le bannissement de l’escouade victorieuse du dernier championnat, qui fait grand bruit en ancienne Rhodésie, est au centre d’un gros clash entre la fédé zimbabwéenne (Zifa) et la ligue professionnelle (PSL). Amazulu avait refusé de jouer un samedi pour confession religieuse. La Zifa est donc intervenue avec autorité dans cette crise en cassant les sanctions infligées au club et en ordonnant à la ligue d’autoriser la fine équipe à disputer les cinq dernières rencontres de la saison. Tout en leur signifiant qu’ils auraient à réfléchir sérieusement quant aux accointances futures de leur foi et de leur passion, pour éviter tout ce cirque la saison prochaine.
Littéralement mise en boîte par sa hiérarchie, la PSL, vexée, a décidé de programmer la prochaine rencontre Amazulu-Sundowns…le samedi 19 novembre. Situation rocambolesque et retour immédiat à la case départ puisque l’équipe Adventiste respecte le Sabbat le samedi et donc ne joue pas le samedi et donc sera suspendue par la PSL et puis requalifiée par la Zifa. Le serpent qui se mord les boules. Un cas bien insolite témoignant une fois encore des petites guerres intestines qui tuent à feu doux le football de club africain. Toutes les institutions se sont ainsi mobilisées, chacune voulant étendre insidieusement son pouvoir au-delà des frontières légitimes de son champ d’action originel : « La Haute Cour d’appel a déjà décrété qu’Amazulu n’aurait aucun privilège et qu’il n’y avait aucune raison pour que l’équipe soit dispensée de jouer le samedi. La Zifa se doit de préciser sa position quant au sujet mais je ne vois pas comment ils pourraient casser le verdict précédent. » a déclaré ostensiblement le chef exécutif de la PSL, Chris Sambo.
Les deux institutions ont une histoire commune assez tumultueuse, emplie d’incompréhensions et de batailles acharnées ; « Le problème nécessite impérativement une approche sobre et mature, nous avons résolu des problèmes bien plus graves par le passé. » Une déclaration du président de la fédé zimbabwéenne, Rafik Khan, censée certainement apaiser les esprits des petits félons. Le comité disciplinaire avait tranché la semaine dernière en annulant purement et simplement la suspension de la pieuse équipe, envoyant un geste fort à la PSL. En pratique, cette décision signifie que le match polémique contre les rivaux de Motor Action, n’a pas été encore joué. Le propriétaire du club précité, Eric Rosen, a affirmé que son équipe avait rechigné à arranger Amazulu, ces derniers lui devant de l’argent depuis l’annulation de la rencontre de l’année dernière : « Nous jouons nos matches à domicile le samedi, et Amazulu se doit de négocier avec nous s’ils veulent changer l’horaire. Ils n’ont aucun droit de déplacer les rencontres à leur guise ! Mais ils nous doivent encore de l’argent, et nous jouerons ce match un samedi. » Voilà quelques signes de détente en perspective…

FS

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