- L1
- TFC/OM (1-1)
Ballottage défavorable pour l’OM ?
Match nul honnête des Marseillais et des Toulousains. Ce week-end nous apprendra sûrement plus tard que si l'OL, Montpellier, l'OM ou Auxerre n'ont pas gagné le championnat 2009-10, c'est parce qu'ils n'ont pas profité de la passe très moyenne des Bordelais, en faisant tous match nul hier et ce soir. Ce week-end du 13 et 14 mars a-t-il été décisif ?
L’Europa League a trop pompé dans la nappe phréatique de l’OM ? Sûrement. Le Téfécé voulait sa revanche sur l’OM quand défait à la Coupe de la Ligue ? Sûrement aussi. Plus d’allant pour débuter côté toulousain avec une première bonne frappe de Braaten, entré dans les 16 mètres mais bien repoussée par Mandanda (24ème). Un avant-goût du l’option lointaine des locaux : Toulouse va beaucoup pilonné de loin tout au long de la rencontre… Il faut dire que l’OM joue beaucoup mieux regroupé depuis début 2010. Dans sa volonté, toujours, de bosser les fondamentaux défensifs de son équipe, La Dèche impose un bloc plus compact, plus ramassé, un peu plus bas qu’en début de saison, en apparence. Quitte à laisser l’adversaire faire un peu plus le jeu, comme à Lisbonne, jeudi soir, ou bien à Copenhague, il y a quelques semaines. On ne se jette plus inconsidérément en partant à l’assaut du but adverse et en laissant des espaces gigantesques derrière. Plus d’équipe coupée en deux, ou en trois. C’est meilleur pour l’assise défensive. Quitte à reculer un peu. Mais pas trop ! Car c’est comme ça que Toulouse a inscrit son but égalisateur, sur un beau mouvement entamé au milieu de terrain, dans l’axe, par Tabanou. Une transmission en profondeur sur Kazim Richards, qui dévie latéralement d’une talonnade géniale à Machado, lancé aux 20 mètres : le Portugais allume de loin, plein axe, sous la barre de Steve l’Amande (39ème, 1-1). Deschamps fait la gueule : personne n’a jailli du bloc un poil trop bas pour parer au tir de Machado. Une faute de disposition tactique qui démontre que même en progrès, le chantier défensif reste à parfaire. Voilà pour les enseignements majeurs de la rencontre, côté OM.
Le reste, c’est le premier but inscrit contre le cours du jeu des Marseillais. Un corner intérieur de Valbuena (tiré du droit, côté gauche) à mi-hauteur et reprise fouetté du gauche par Brandao au milieu de la cage de Pelé (1-0, 30ème). Marseille n’aura mené que 9 minutes… La suite, outre l’égalisation toulousaine, verra une rencontre dominée globalement par les locaux sur des Olympiens éprouvés par leur déplacement au Benfica. Du coup, on a vu un petit Lucho, un Brandao pas trop mal mais manquant de tranchant. Kaboré, placé devant la défense, continue de jouer avec sérieux et supplée bien Cissé, laissé au repos. Plus décevant, Ben Arfa et Valbuena, titularisés en lieu et place de Niang et Abriel, présents d’entrée de match à Lisbonne. Valbuena n’a quasiment pas pesé sur le jeu et Hatem n’a jamais été décisif dans ses courses, même s’il a été nettement moins désordonné et perso qu’à Lisbonne… Mine de rien, sur la distance, on attend toujours que Ben Arfa et Lucho connaissent une longue phase plus décisive. Même si une ou deux combinaisons dans l’axe entre les deux ont laissé entrevoir une entente de mieux en mieux aboutie. Toujours est-il qu’en deuxième mi-temps, Valbuena, Lucho et Ben Arfa laisseront leur place dans les dernières 20 minutes, respectivement à Niang, Abriel et Koné. Sans guère plus de réussite. Juste un bon coup franc surpuissant à ras de terre de Taïwo repoussé à la 90ème par un Pelé sauveur des siens.
Côté toulousain, du sérieux et du costaud, comme d’hab’. Mais un manque de folie devant, avec Braaten et Kazim Kazim, entreprenants mais manquants de percussion. On a senti un peu l’absence de Gignac, sa présence musclée dans les 20 derniers mètres. On n’a pas trop vu Sissoko peser non plus sur la défense marseillaise. Voilà pourquoi le Téfécé, incapable de combiner rapidement en attaque, a beaucoup tenté de loin (tirs lointains de Ebondo, Kazim Kazim ou Sissoko). Mais Steve Mandanda a fait bonne garde, même s’il a relâché quelques ballons brûlants. Grand frisson à la 75ème, quand Dupuis se présente seul, côté gauche des 6 mètres, face au gardien marseillais : sa frappe à bout portant se heurte à Mandana, qui a bien bouché l’angle. Voilà, un bon match de L1, sans plus, avec un OM qui avait beaucoup donné en Europa League. Une bonne pelouse a permis cette perf acceptable. Rien à voir avec le champ de betterave de la Coupe de la Ligue (2-1 a.p pour Marseille). Sinon, mauvaise opération pour l’OM qui n’arrive pas à profiter du surplace bordelais : les Phocéens sont 5ème, à 3 points de Bordeaux, et un match en moins pour les deux rivaux. Et le marathon continue jeudi, avec retour OM-Benfica, et dimanche avec la réception de Lyon. Il paraît que les footballeurs font ce métier pour vivre ces grands moments, avec des grands matchs le plus souvent possible. Les Olympien sont donc servis… Heureux ?
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