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Zerobrainer : « Un jour, la Tanzanie sera un pays de football grâce à mes contenus »

Propos recueillis par Rayane Amarsy et Jérémie Baron, à Rabat (Maroc)
5 minutes

Avec ses 18 millions d’abonnés, le dénommé « Zerobrainer » est tout simplement l’un des Tiktokeurs les plus suivis d’Afrique. Désopilant dans ses sketchs où il parodie des parties de foot, le Tanzanien se montre pourtant beaucoup plus réservé face à un micro. Entretien découverte avec un pitre qui, même en vidéo, n’oublie jamais de jouer en équipe.

Zerobrainer : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Un jour, la Tanzanie sera un pays de football grâce à mes contenus<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Pourquoi ce nom, « Zerobrainer » ?

Zerobrainer (que l’on pourrait traduire par « zéro cerveau », NDLR), c’est un terme qui représente nos actions et l’idée que l’on se fait de nos vidéos. On réalise juste des vidéos absurdes, un peu folles. On traite le sport de façon humoristique.

Quand as-tu commencé ?

J’ai commencé les vidéos en 2022. Au début, je faisais de la comédie pure, pas du tout liée au football !

 

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Comment t’est venue l’idée de faire ça ?

Je suis un sportif, donc c’est naturel pour moi. Et je suis trop heureux de pouvoir le faire.

On te voit presque toujours avec tes amis sur tes vidéos. Vous êtes toujours ensemble ?

Oui, on est ensemble depuis le début et on ne s’est jamais lâchés. C’est devenu très simple de créer du contenu et de trouver des idées. On est ensemble tous les jours, tout le temps. On est comme une équipe de football.

Je faisais des études d’ingénieur en mécanique, mais j’ai tout arrêté pour la création de contenu.

Quand tu as réalisé tes premières vidéos, tu t’imaginais que ça prendrait cette ampleur ?

Non, non, non. Je n’imaginais pas que ça deviendrait aussi gros, c’était une surprise. Quand j’ai fait une vidéo en imitant Ronaldo, c’était la première à devenir virale. Je me disais : « Mon Dieu, comment c’est arrivé ? » Maintenant, je veux me développer à l’étranger, être reconnu dans le monde entier.

Tu faisais quoi, avant ça ?

Je faisais des études d’ingénieur en mécanique, mais j’ai tout arrêté pour la création de contenu. Le train de vie est beaucoup plus agréable dans ce milieu-là. À l’université, tout était très compétitif, mon mode de vie aujourd’hui est bien plus sain.

Tu fais d’autres sports que le foot ?

Je ne joue qu’au football, mais j’aimerais bien faire du contenu sur d’autres sports. On envisage peut-être de tester du contenu sur du basketball ou du tennis. Mais ça doit rester lié au football d’une manière ou d’une autre.

 

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Y a-t-il beaucoup de créateurs de contenus sur le foot, en Afrique ?

Oui, beaucoup. Mais dans mon style, je crois que je suis le seul. La grande majorité fait du freestyle, alors que ma spécialité, ce sont les vidéos drôles. La chose la plus importante pour moi, c’est de faire rire.

Comment les gens vivent-ils le football en Tanzanie ?

En Tanzanie, ce n’est pas quelque chose d’énorme comme ça peut l’être dans d’autres pays comme le Maroc, la France ou le Brésil. Ce n’est pas comme en Afrique de l’Est. Mais à travers mon contenu, je souhaite que le football prenne de plus en plus de place dans le pays. Un jour, la Tanzanie sera un pays de football grâce à mes contenus. C’est mon rêve, et je veux l’accomplir.

Tu penses que la Tanzanie peut faire quelque chose lors de la prochaine CAN ?

Oui, ils vont faire quelque chose de gros. Ça va être une surprise. On les attend, et ils vont montrer quelque chose de différent, cette fois-ci. On ne s’est jamais rencontré avec les joueurs de l’équipe nationale, mais ils nous félicitent de ce que l’on fait. Ils me disent que je fais quelque chose de grand, et que je dois continuer.

Dans notre pays, si tu veux être footballeur, il faut avoir de l’argent pour pouvoir jouer dans un club ou une académie. Moi, je n’avais pas les moyens.

Tu voulais être footballeur quand tu étais petit ?

Oui, mais dans notre pays, si tu veux être footballeur, il faut avoir de l’argent pour pouvoir jouer dans un club ou une académie. Moi, je n’avais pas les moyens.

Et tu supportais qui ?

Le Real Madrid et Manchester United, grâce à Cristiano Ronaldo. Et maintenant, je supporte Al-Nassr ! (Rires.)

Où est-ce que tu trouves l’inspiration pour tes vidéos ?

Moi, je suis un amoureux du football. La plupart de mes idées viennent des matchs. Quand je vois quelque chose se passer dans un match, j’essaie de le retranscrire de façon amusante. C’est comme ça que je trouve beaucoup de contenus. Par exemple sur un penalty, un dribble…

 

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Et pourquoi portes-tu toujours ce chapeau et cette veste ?

C’est mon style et mon identité. Quand je porte ça, les gens peuvent tout de suite se dire : « Tiens, c’est Zerobrainer. » Sinon, on ne me reconnaîtrait pas.

Quel est ton prochain rêve ?

Mon grand rêve, c’est de rencontrer mon idole Cristiano Ronaldo et de visiter de nombreuses régions du monde. Bref, devenir une marque mondiale.

Qu’est-ce que ça fait de mettre ton pays sous les projecteurs ?

Tout d’abord, je suis très heureux. Très heureux de faire partie des gens qui représentent mon pays. Je souhaite faire quelque chose d’encore plus important que ce que n’importe qui pourrait imaginer. Je suis là pour représenter mon pays et, pour moi, c’est une opportunité. Je veux faire quelque chose de grand, vraiment grand, pour représenter mon pays dans le monde entier.

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Propos recueillis par Rayane Amarsy et Jérémie Baron, à Rabat (Maroc)

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