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  • Coupe du monde 2014
  • 1/2 finale
  • Pays-Bas/Argentine (0-0, 4 tab 2)

Top 5 : les meilleurs 0-0 de l’histoire du Mondial

Par Chérif Ghemmour
Top 5 : les meilleurs 0-0 de l’histoire du Mondial

Si Pays-Bas et Argentine ont rappelé au monde que le Brésil-Allemagne était vraiment exceptionnel, un match sans but n'est pas forcément synonyme de purge. Bien au contraire. La preuve par 5. Et non 6, même si bien sûr, on pourrait citer la finale de la Coupe du monde 1994 entre l'Italie et le Brésil, mais ce match écrasé de chaleur n'a pas laissé un souvenir impérissable, malgré les tirs au but et le tir malchanceux de Roberto Baggio. On a préféré se souvenir d'autres 0-0 moins connus, mais qui eurent aussi leur importance. Et un certain charme.

Brésil-Angleterre (0-0) – 11 juin 1958

Coupe du monde en Suède (premier tour) L’événement, d’abord. Ce match de poule entre Brazileiros et Rosbifs s’acheva sur le premier 0-0 de l’histoire de la Coupe du monde. Un beau match vraiment engagé mais pas très riche en occasions. En première période, ce furent en fait les deux gardiens qui se mirent en évidence en sauvant leur team respective. Colin Mc Donald repoussa sur sa ligne une sèche reprise du gauche de Zagallo au point de penalty, puis ce fut au tour de Gilmar de repousser en deux temps une puissante demi-volée de Bryan Douglas déclenchée des 16 mètres. La Seleção redoutait ce match au plus haut point, craignant le prestige de l’Angleterre, considérée encore à l’époque comme l’une des meilleures équipes du monde. Un 0-0 a priori satisfaisant, donc. Sauf que… Après le 3-0 contre l’Autriche et ce nul face aux Anglais, la Seleção devait affronter et battre l’URSS pour passer ce premier tour. C’est dans ce climat de crainte que les tauliers du Brésil allèrent trouver leur coach Feola pour le pousser à titulariser enfin deux petits inconnus : Pelé et Garrincha, qui avaient cruellement manqué face à l’Angleterre. Feola, pas idiot, suivit les conseils de Didi et Nilton Santos : contre la Russie soviétique, il lança donc Pelé et Mané. Victoire 2-0 ! Le test anglais avait donc bien été utile : la Seleção remporta tous ses matchs ensuite puis fut couronnée championne du monde, la première fois de son histoire…

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Argentine – Brésil (0-0) – 18 juin 1978

Coupe du monde en Argentine (deuxième tour) Derby de feu entre les deux géants d’Amsud dans ce deuxième tour qualificatif à la finale. Avant ce deuxième match de poule, l’Albiceste a vaincu la Pologne 2-0 et la Seleção a battu le Pérou 3-0. Le vainqueur ira à coup sûr en finale. Autant le dire nettement, si les soupçons de triche et de corruption ont accompagné l’Argentine tout au long de ce Mundial à la maison, ce match contre le Brésil fut parfaitement clean dans la mesure où ce sont les Brazileiros qui eurent plus de belles occases. Hormis un raté immanquable de Ortiz seul face au but en première mi-temps (une reprise passée au ras du poteau de Leao sur un centre de Bertoni), le Brésil aurait pu l’emporter sans discussion. C’est le grand gardien Fillol qui gagna deux face-à-face cruciaux en repoussant un tir à bout portant de Gil en première mi-temps, puis en seconde il fait barrage au tir de près de Roberto, servi par le jeune génie Zico (entré à la 67e). Un beau match achevé par des accolades respectueuses entre joueurs, sur une pelouse encore jonchée des fameux papelidos. L’œil noir du dictateur Videla, installé en tribune d’honneur aux côtés de Havelange, fait comprendre rétrospectivement que la junte, inquiète du résultat, fit très certainement une proposition qui ne se refuse pas à l’État péruvien. Car l’Argentine élimina ensuite le Brésil en terrassant le Pérou 6-0. Un match toujours sujet aux interrogations…

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RFA – Mexique (0-0, 4 tab à 2) – 21 juin 1986

Coupe du monde au Mexique (Quart de finale) David jouera bien avec l’appui de son public mais en face, c’est Goliath… RFA-Mexique, c’est le quart le plus déséquilibré du plateau et on pense que la RFA coachée par Kaizer Franz ne va pas faire traîner les choses. Physiquement, la différence est criante : les « petits » Mexicanos contre les golgoths germaniques… Or, la Tri, emmenée par son idole Hugo Sánchez, a impressionné jusque-là et au stade de Monterrey, la ferveur patriotique des joueurs, les 41 000 supporters mexicains ultra majoritaires, et la chaleur peuvent rééquilibrer les débats. En première mi-temps, la domination allemande se concrétise par la puissance de Klaus Allofs, qui bazarde une reprise renvoyée miraculeusement par l’excellent gardien Larios. En deuxième période, le Mexique refait surface. Mais la RFA domine et un contre de Berthold ultra dangereux finit à l’avantage du Mexique : l’Allemand frappe Quirate et se prend un rouge. Le Mexique va jouer désormais à 11 contre 10 (65e). Il faut dire que ce match épique, c’est aussi un combat a la muerte qui verra l’arbitre sortir 8 cartons jaunes. Le Mexique entame alors un gros temps fort dans le chaudron en ébullition de Monterrey. Aguirre a deux occases en or : une tête mal négociée face à Schumacher puis une reprise quasi à bout portant repoussée encore par l’affreux mais excellent Harald ! On atteint la prolongation, mais on devine que les Verts ont laissé passer leur chance, d’autant plus que Aguirre se prend aussi un rouge à la 100e. On finit à 0-0 à la 120e : place aux tirs au but… Et là, la RFA sait y faire. Elle va expédier l’exercice en transformant ses quatre shoots sans problème. Schumacher fera le taf en stoppant les tirs de Quirate et Servin (4 tab à 2). Franchement, faire tirer un gras qui s’appelle Quirate (prononcé « quiraté » ), c’était l’échec assuré, non ?

Italie – France (0-0, 3 tab à 4) – 3 juillet 1998

Coupe du monde en France (Quart de finale) Passons vite sur le plan purement émotionnel. On se souviendra juste à jamais que l’aventure des Bleus lors de ce Mondial débuta ce jour-là, face à l’Italie, avec une ferveur populaire enfin au rendez-vous. C’est sur le plan tactique que cet Italie-France restera dan les annales comme une véritable partie d’échecs entre deux équipes parfaitement disposées par deux maîtres tacticiens, le Français Aimé Jacquet et l’Italien Cesare Maldini. Revoyez les images et coupez le son, oubliez le nom des joueurs et les positions des 22 acteurs sur le terrain : la pelouse du SdF est un authentique échiquier où chaque ligne se reconstitue au fur et à mesure que chaque pièce (chaque joueur, en fait) se déplace ! En gros, c’est le genre de match de football que le public américain mettra des siècles à en comprendre toutes les subtilités tactiques… On se rappelle que ces Bleus jouaient pratiquement tous en Serie A et qu’ils y avaient à gérer l’espace, le temps, le résultat et leurs nerfs ! Alors oui, ce fut un match serré où les vraies occases se firent rares. Zidane, Manu Petit puis Djorkaeff ne concrétisèrent pas une domination française par moments assez nette. Mais c’est surtout la fameuse reprise de Baggio en prolongation – rasant le poteau de Barthez – qui restera dans la légende malheureuse de la Squadra Azzurra. Le dénouement de cette rencontre « italienne » (consistant d’abord à ne commettre aucune erreur) offrit une logique série de tirs au but. Lizarazu échoua le premier sur Pagliuca mais Fabulous Fab stoppa dans la foulée le shoot du grand Albertini… Di Biagio craqua le premier, en 5e tireur, en expédiant un missile sur la transversale. Les Bleus, enfin passés à l’âge adulte, quant à la maîtrise totale d’un match couperet, avaient su gérer le temps et l’espace, le résultat (un 0-0 en cours n’est pas une défaite) et leurs nerfs (même si Guivarc’h avait salement abîmé le portrait de Fabio Cannavaro). La presse transalpine versa dans l’épouvante en constatant que, tactiquement, l’élève avait dépassé le maître : « Nous avons accouché d’un monstre ! » . Un monstre qui finit champion du monde

Pays-Bas – Argentine (0-0) – 21 juin 2006

Coupe du monde en Allemagne (premier tour) Les deux équipes sont déjà qualifiées : Hollandais et Argentins ont déjà 6 points après deux victoires. L’Albiceleste a régalé face à la Serbie-et-Monténégro en plantant six buts dont l’anthologique passe à dix achevée par Cambiasso (6-0). Elle confirme un statut de favori n°1, guidée par un José Pékerman inspiré et un Riquelme venu se couvrir d’or et de gloire en Allemagne. Accessoirement le petit Messi est titulaire face aux Oranje. On s’interroge : les deux équipes vont-elles se livrer ou se neutraliser ? Après tout, la première place de ce Groupe E est en jeu… Bonne surprise ! Cette Argentine joueuse et résolument offensive va dérouler avec un Juan Riquelme en maestro. Il faut dire que les Pays-Bas ne ferment pas le jeu et que l’engagement physique proverbial des deux équipes se limitera à deux jaunes de chaque côté. C’est essentiellement en première période que les plus belles phases de jeu se dérouleront. Une frappe de Tévez (11e) en guise d’apéro sera juste suivie d’une belle occase de Kuyt dont la frappe lourde au premier poteau fut fermement repoussée par Abbondanzieri (17e). Le reste fut un festival albiceleste : corner direct de Riquelme dégagé au poing par Van der Sar (27e), puis reprise de Tévez contrée par Cocu qui heurte le poteau néerlandais, Maxi Rodríguez rate le cadre de peu sur une frappe lointaine (29e)… On en resta là pour ce match qui perdit de son intensité en seconde période, malgré un tir puisant de Tévez repoussé d’une belle détente par Van der Sar. Ce beau 0-0 propulsa l’Argentine en tête du groupe et, pensait-on encore plus, vers le titre final. En quarts, l’Allemagne éteindra les feux de l’amour aperçus lors de ce premier tour de toute merveille…

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