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Top 10 : Mon mandat a duré moins longtemps que celui de Sébastien Lecornu

Par Julien Duez
7 minutes

Le Premier ministre français a démissionné ce lundi matin, après seulement 27 jours passés à Matignon. Pas mal, mais il y a mieux dans ce qui s’est fait de pire. Surtout dans le football.

Top 10 : Mon mandat a duré moins longtemps que celui de Sébastien Lecornu

Robert Jarni (Coventry, deux semaines)

Les Bleus se souviennent encore de la prestation XXL signée par Croazia Express sur le flanc gauche du Stade de France en demi-finale du Mondial 1998. Ce dont on se souvient moins, c’est qu’à la suite de la troisième place de la Croatie, Robert Jarni quitte le Real Bétis pour 2,6 millions de livres et rejoint Gordon Strachan à Coventry. Seulement voilà, son bilan sous le maillot des Sky Blues se résume à assister en tribune à un amical contre l’Espanyol. Deux semaines après son arrivée, Coventry revend Jarni au Real Madrid et réalise une plus-value d’un million de livres. Une théorie voudrait que le passage du Croate en Angleterre n’ait été qu’une étape intermédiaire, le Bétis refusant de céder sa pépite à un concurrent direct. Lui, de toute façon, n’aurait jamais eu l’intention de quitter l’Espagne pour la Premier League. Quel dommage, au lieu de remporter la Coupe intercontinentale, il aurait pu évoluer avec Jean-Guy Wallemme !

Sepp Blatter (FIFA, 5 jours)

Non, on ne parle pas du mandat complet du Suisse à la tête de la faîtière du football mondial, mais bien de son cinquième et dernier mandat. Élu pour la première fois à la présidence de la FIFA en 1998, Sepp Blatter semblait prédestiné à vivre une épopée comparable à celle de Mobutu ou de Paul Biya. Malheureusement pour lui, il est finalement rattrapé par la Justice et doit démissionner de ses fonctions le 2 juin 2015, cinq jours seulement après avoir été ré-ré-ré-réélu. Dommage, il était alors trop tard pour se reconvertir comme joueur.

Maria Thorisdottir (Olympique de Marseille, 3 jours)

Qui mieux que l’OM peut nous faire vivre un mercato 100% drama ? Signe que les lignes bougent, la section féminine participe désormais au grand show estival. Le 18 août dernier, le club annonce la signature de l’expérimentée internationale norvégienne dans ses rangs. Un renfort de prestige pour un club tout juste promu en Première Ligue.

Problème, Thorisdottir habituée à la rigueur du championnat anglais, assiste, deux jours après son arrivée, au coup de sang de ses coéquipières à l’occasion d’un match amical. De quoi effrayer la Norvégienne qui plie bagage dès le coup de sifflet final et rompt unilatéralement son contrat, avant de rebondir chez elle, au FK Brann. Loin du tumulte du Sud de la France, où elle ne retournera qu’en vacances.

Marcelo Bielsa (Lazio, 2 jours)

En 2016, le technicien argentin confirme que son surnom de Loco ne vient pas de nulle part. Deux jours après avoir été intronisé sur le banc de la Lazio, son premier poste depuis une unique saison à l’Olympique de Marseille, il publie un long communiqué dans un média chilien pour justifier… sa démission. Selon lui, le président du club ne lui aurait pas laissé les coudées franches pour gérer le mercato. Bielsa est donc reparti s’inscrire au chômage, dont il ne ressortira qu’un an plus tard pour un nouveau passage raté en Ligue 1 du côté de Lille.

Osvaldo Alonso (Sounders de Seattle, un jour)

Quand on a passé dix ans d’affilée dans un même club, il y a de fortes chances qu’on le quitte avec le statut de légende. C’était le cas d’Osvaldo Alonso, champion de MLS avec les Sounders de Seattle en 2016 mais qui, trois ans plus tard, est allé poursuivre sa carrière du côté du Minnesota, puis d’Atlanta, où il termine officiellement sa carrière en 2023.

Alors, pour marquer à tout jamais son appartenance au club de l’État de Washington, l’ancien international cubain (17 sélections) revient en février 2024 pour y signer un contrat… d’une journée. Pas de quoi lui assurer une place sur le terrain (ni sur le banc) lors du match suivant mais, symboliquement, il aura terminé sa carrière « à la maison ».

Jörg Berger (Arminia Bielefeld, un match)

Pompier de service, c’est un métier à quitte ou double. Mandaté pour sauver l’Arminia Bielefeld de la relégation en 2. Bundesliga en 2009, Jörg est un habitué de l’élite allemande (il co-détient le record d’équipes entraînées : 8). Sa venue est un coup de poker : pour la dernière journée de Buli, l’Arminia doit impérativement gagner face à Hanovre. Score final, 2-2. Avec la victoire de l’Energie Cottbus en parallèle, le destin du club de la ville qui n’existe pas est scellé et on ne le reverra plus Bundesliga pendant une décennie. Berger n’a malheureusement pas pu assister au come-back, il est mort un an après avoir fait tapis.

Simone Bentivoglio (Piacenza, une séance d’entraînement)

Les emmerdes, ça vole en escadrille. Tombé en Serie D après avoir fait faillite en 2012, le club de Plaisance semble décidé à rester embourbé dans les galères. Ainsi, à l’automne 2024, il réussit l’exploit de changer deux fois d’entraîneur en une journée. Le matin, c’est Carmine Parlato qui est viré et remplacé par Simone Bentivoglio. Bentivoglio qui, en 2011, a écopé de 13 mois de prison avec sursis pour sa participation au Calcioscommesse. Ni une, ni deux, les tifosi de Piacenza viennent chahuter sa première séance d’entraînement, exigeant sa démission et menaçant de boycotter le stade pour le reste de la saison si leurs revendications ne sont pas entendues. Message reçu cinq sur cinq : Bentivoglio quitte le navire dès la séance terminée. Son remplaçant ? Un certain Stefano Rossini… viré un mois plus tôt au profite de… Carmine Parlato. Vous suivez encore ?

Ivaïlo Petev (Levski Sofia, une conférence de presse)

Le DRH du Levski Sofia devait être en vacances au moment où le CV d’Ivaïlo Petev a atterri sur son bureau. Alors qu’il est nommé à la tête du club de la capitale en octobre 2013, après trois saisons passées au Ludogorets, l’ancien milieu de terrain n’a même pas le temps de prendre ses fonctions puisqu’il se fait vivement chahuter lors de sa conférence de présentation.

Les supporters, qui finissent par le dégager manu militari, accusent en effet Petev d’avoir un jour déclaré que son club de cœur était… le rival du CSKA Sofia. Malgré ses protestations, la rumeur a été jugée suffisante pour le pousser au départ, malgré le soutien officiel de sa direction.

Leroy Rosenior (Torquay United, 10 minutes)

En mai 2007, le père de Liam Rosenior, ex-honorable attaquant de Fulham, QPR, West Ham et Bristol City, est nommé entraîneur de Torquay United, alors pensionnaire de League Two. Sa mission : empêcher la relégation du club qu’il a entraîné une première fois pendant quatre ans. Juste après avoir été présenté à la presse, Leroy reçoit un coup de fil. Le board du club le prévient que les Gulls viennent d’être rachetés et qu’il n’entre pas dans les plans du nouveau proprio Colin Lee. Le voilà donc sacked au bout de seulement dix minutes, remplacé par un certain Paul Buckle qui n’empêchera pas l’inévitable. Depuis, on ne l’a plus jamais revu sur un banc. Heureusement que son fiston est là pour le venger.

Martin Kelly (Angleterre, 2 minutes, 39 secondes)

Si le défenseur n’est pas forcément le nom qui vient spontanément en tête quand on pense à Liverpool, Martin Kelly ne restera pas non plus spécialement associé aux Three Lions. En 2012, alors qu’il évolue chez les Reds, il est convoqué avec la sélection dans le cadre d’un amical face à la Norvège, afin de préparer l’Euro pour lequel il sera finalement convoqué en remplacement de Gary Cahill, blessé à la mâchoire.

Ce jour-là, l’Angleterre vainc timidement la Norvège à Oslo et Kelly remplace Phil Jones pour la forme à la 87e. Temps passé sur le terrain : 2 minutes et 39 secondes. Suffisant pour rentrer dans les annales de la sélection puisqu’on ne le reverra plus jamais porter le maillot des Three Lions depuis lors. Évidemment, on pourrait citer les cinq secondes de Franck Jurietti avec les Bleus, mais devinez quoi : dans le décompte du temps de jeu effectif, le temps additionnel ne compte pas !

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