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Top 10 : Les Outsiders

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Top 10 : Les Outsiders

Ces dernières années, des outsiders, qui ne devaient pas viser plus haut que la troisième place, sont parvenus à tenir les puissants à distance jusqu'au bout. Un message d'espoir pour Lille et Naples.

Wolfsburg, en 2009

Avant l’arrivée de Felix Magath, Wolfsburg était un club taillé pour l’Intertoto, dont on ne pouvait s’empêcher de dire qu’il était détenu par Wolkswagen. Comme ça, pour meubler. Mais Félix le chat est revanchard. Son aventure avec le Bayern s’est mal terminée et il veut le faire payer à toute la Bavière. Après avoir laissé le statut de surprise à Hoffenheim en première partie de saison, les Loups passent à la vitesse supérieure avec un trio de feu : les Bosniens Misimovic et Dzeko ainsi que l’ancien Manceau Grafite. Avant la dernière journée, l’entraîneur peut savourer sa vengeance en accordant une interview à la télé teutonne depuis Munich…

Valence, en 2004

Valence a aussi gagné le titre en 2002 avec Benitez. Mais la première place glanée en 2004 a sûrement encore plus de saveur pour le sosie de Julien Dray. D’abord parce qu’il n’y avait pas dans son effectif de joueurs comme Kily Gonzalez pour dire, comme deux ans auparavant, que les Chauves Souris sont avant tout récompensées du travail fait par son prédécesseur, Hector Cuper. Et puis surtout parce que 2004, c’est l’année où les deux ogres de la Liga se mettent en place. Les Galactiques étaient déjà bien (trop ?) en place à Madrid alors que Ronaldinho prenait ses marques à Barcelone. Benitez a repoussé l’affrontement d’un an. Sacré performance.

Nantes, en 2001

Chaque année, le Lyon de Jean-Michel Aulas monte en puissance. Mais il devra attendre encore une saison avant de connaître les joies du titre. Car contre toute attente, c’est Nantes, qui sort d’un sauvetage à la dernière journée et d’une Coupe de France gagnée à l’arrache contre Calais, qui va faire le parcours parfait. En même temps, pour une fois, les Canaris se sont plus renforcés que démunis (Moldovan et Stéphane Ziani en plus). Avec la génération des Landreau, Berson, Carrière et Gillet, qui arrive à maturité, Denoueix gagne à vie son statut de garant du beau jeu. Petit plus, l’émotion, avec le joker Marama Vahirua.

Lazio, en 2000

C’est vrai, on peut se demander ce que cette Lazio-là fout parmi les outsiders. Parce qu’avec les investissements massifs de Cragnotti, cette équipe avait tout pour être favorite (Nesta, Mihajlovic, Veron, Nedved, Salas notamment dans l’équipe-type). Oui mais en Italie, à cette époque, il fallait plus que ça pour être champion. Les Ciel et Blanc avaient d’ailleurs pu le constater la saison précédente où, après avoir fait la course en tête presque toute l’année, ils avaient dû laisser la couronne au Milan AC de Zaccheroni. Là, malgré cinq points de retard sur la Juve à deux journées de la fin, ils ont quand même réussi à être sacrés, eux, “l’équipe du sud”.

La Corogne, en 2000

La Liga ne devait échapper à Barcelone. Figo, Rivaldo, Guardiola, les De Boer, Kluivert… Louis Van Gaal a peut-être l’un des plus beaux effectifs du monde. Mais le Hollandais fait n’importe quoi, comme lorsqu’il met Rivaldo sur le banc, ne supportant pas que le Brésilien, fraîchement Ballon d’Or, demande à jouer dans l’axe. Comme le Real est focalisé sur la Ligue des Champions, la voie est libre pour le Deportivo de Javier Irureta. Les Galiciens, qui se basent avant tout sur leur qualité de jeu, font mouche avec Fran, Mauro Silva et Djalminha dans l’entrejeu alors que Makaay enfile les perles devant. Le début d’une époque où toute l’Europe va apprendre à craindre le Deportivo. La parenthèse se refermera en août 2005, lorsque l’OM leur inflige 5-1 en coupe Intertoto.

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Lens, en 98

Les Lensois ont fait le coup du train qui se cache derrière un autre. Parce que la France du foot s’était déjà faite à l’idée de sacrer une autre équipe surprise cette saison-là, le FC Metz des Pirès, Blanchard et autre Bruno Rodriguez. Mais l’équipe du Nord sort du bois au printemps, lors d’une confrontation directe à Saint-Symphorien : doublé de l’attaquant Drobnjak, match de gala pour le numéro 10 Stéphane Ziani. Lors de l’avant-dernière journée, les Sang et Or passent cinq buts à Bastia, histoire d’être sûrs de finir avec un meilleur goal-average. Metz, second avec le même nombre de points, ne s’en remettra jamais.

Kaiserslautern, en 98

Avant que ne démarre la saison, l’Allemagne bombe le torse : Schalke a ramené la Coupe de l’UEFA, Dortmund la Ligue des Champions. Cette saison doit donc être celle du Bayern. Sauf que dès la première journée, le géant bavarois se fait cueillir chez lui par un promu, Kaiserslautern. Fort de ce succès, les diables rouges allemands vont faire la course en tête, laissant éclater les conflits derrière eux (Trapattoni au Bayern, Hitzfeld à Dortmund). Belle revanche pour le coach de K’Lautern, Otto Rehhagel, congédié du Bayern deux ans plus tôt alors qu’il avait pourtant remporté la Coupe de l’UEFA.

Auxerre, en 96

Pour sa deuxième saison à la tête du Paris Saint-Germain, Luis Fernandez doit tout casser. Avec Djorkaeff, Raï, Weah ou encore Dely Valdes, il n’a de toute façon pas trop le choix. Longtemps en tête, le club commence à sentir quelques secousses en novembre. Denisot et son entraîneur se déchirent. Yannick Noah est appelé en renfort pour remonter le moral des troupes. Guy Roux, en embuscade avec son groupe revanchard (Blanc, Lamouchi, Martins…), sait que c’est l’année ou jamais puisque Paris va se concentrer sur la Coupe des Coupes. Une nette victoire de l’AJA lors de la confrontation directe fin mars scellera le sort du championnat.

Blackburn, en 95

Oui, ça semble fou mais un jour une équipe n’appartenant pas au Big Four a remporté le titre en Premier League. Ce fut Blackburn, il y a plus de quinze ans. A l’époque, les Rovers étaient coachés par Kenny Dalglish, l’actuel entraîneur de Liverpool. Ancien grand attaquant, ce dernier était conscient qu’il fallait un gars pour faire le sale boulot et épauler Alan Shearer, qui tourne alors déjà à plus de 30 pions par saison. Avec Chris Sutton en plus, Blackburn fait la course en tête mais voit Manchester revenir dangereusement sur la fin. Malgré une dernière défaite dans “son” Anfield, Dalglish peut exulter : les Red Devils n’ont pu venir à bout chez eux de West Ham, ils ne les coifferont pas sur le poteau.

La Sampdoria, en 91

La belle histoire. Celle d’une bande de copains, insouciants, ayant décidé de mettre une gifle à toutes les références du Calcio. Vialli–Mancini devant, Lombardo au milieu, ce bon vieux Vierchowod derrière et Pagliuca dans les bois. Pour être champions, les Génois ont notamment infligé un 4-1 au favori de l’époque, Naples, à l’aller comme au retour. L’Inter de Trapattoni et le Milan de Gullit prennent aussi cher. Reçu au Vatican, le duo d’attaque infernal pousse la blague jusqu’à garder les perruques blanches et bleues devant Jean-Paul II. Aujourd’hui Lombardo est l’adjoint de Mancini à Manchester City. L’amitié, c’est éternel.

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