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Tim Cahill, le génie des antipodes

Par Paul Piquard
Tim Cahill, le génie des antipodes

À 35 ans, Tim Cahill vient de remporter la Coupe d'Asie des nations à domicile, en battant la Corée du Sud en finale (2-1). Son premier titre international majeur, au bout d'une carrière qui l'a consacré comme la légende du football australien.

Le 18 juin 2014, dans la chaleur étouffante de Porto Alegre, alors que Robben vient d’ouvrir le score pour les Pays-Bas dans ce qui s’annonce comme une balade, la réponse australienne ne se fait pas attendre. Sur l’engagement, une longue transversale venue de la droite trouve Tim Cahill, dont la volée surpuissante du gauche vient frapper la barre avant de rentrer. Un chef-d’œuvre, pourtant rapidement évincé par l’enchaînement de James Rodríguez, futur prix Puskás et numéro 10 du Real Madrid. Un épisode à l’image de la carrière de l’Australien, toujours excellent, parfois oublié médiatiquement, la faute, peut-être, à une discrétion dont il a fait sa marque de fabrique. Pas grave, car en plus d’être un excellent joueur de ballon, Cahill est devenu légende, et ce, partout où il est passé au cours de sa longue carrière. Premier Australien à inscrire un but en Coupe d’Asie des nations, premier Australien à marquer en Coupe du monde, meilleur buteur de l’histoire de la sélection australienne, la liste des records du numéro 4 avec le maillot jaune et vert est aussi longue que complète.

L’imbroglio Samoa

Pourtant, si l’histoire d’amour est sublime, elle aurait pu ne jamais voir le jour. Né à Sydney d’un père anglais d’origine irlandaise et d’une mère samoane, Cahill se met rapidement au football avec son frère Chris, futur capitaine des Îles Samoa, alors que le reste de sa famille penche naturellement vers le rugby. Très vite repéré pour son talent, Cahill est sélectionné, à 14 ans, par l’équipe des moins de 20 ans samoans pour disputer la Coupe d’Océanie des nations U20, à une époque où la réglementation ne permet pas aux espoirs de changer de nationalité sportive entre les sélections espoirs et A. Un épisode sur lequel reviendra Cahill huit ans plus tard dans les colonnes du London Evening Standard, lorsqu’il est déclaré inéligible pour disputer la Coupe du monde 2002… avec la sélection irlandaise : « Je n’avais que 14 ans à l’époque et c’était un tournoi des moins de 20 ans. Je le voyais comme une chance de partir en voyage parce que ma grand-mère était malade à ce moment-là, aux Samoa. C’était une opportunité pour aller la voir aux frais des Samoans, qui payaient pour mes vols, l’hébergement, et les dépenses courantes. Je n’avais aucun intérêt à jouer pour eux. » Finalement, après le changement des règles de la FIFA en 2004, Cahill, sorte de cas Januzaj avant l’heure, est éligible pour l’Angleterre, l’Irlande, les Samoa, et l’Australie, et choisit donc son pays de naissance, pour la suite que l’on connaît.

Everton, la confirmation

En club, la trajectoire du milieu est moins chaotique, mais tout aussi heureuse. Engagé à 19 ans par Millwall après un essai fructueux, Cahill se met rapidement en évidence, s’imposant comme un titulaire indiscutable de l’équipe qui remporte le championnat de troisième division anglaise à l’issue de la saison 2000-2001. Cahill rentre ensuite un peu plus dans la légende en offrant au club londonien sa première finale de FA Cup en 2004, inscrivant le but victorieux en demi-finales face à Sunderland. À l’issue de cet exercice, le milieu tape dans l’œil de David Moyes, qui le recrute pour 1,5 million de livres. Bonne pioche. Rapidement, le talent de l’Australien explose à la vue de tous, et il est nommé meilleur joueur des Toffees à l’issue de sa première saison à Goodison Park. Capable de jouer milieu relayeur, meneur de jeu ou attaquant de soutien, Cahill se signale par ses buts, une dizaine par exercice lors de ses huit saisons passées au club, lui valant des comparaisons prestigieuses avec Steven Gerrard ou encore Frank Lampard, et des avances répétées d’Arsenal ou de Manchester United. Surtout, Cahill se met les supporters dans la poche en enchaînant les buts face à Liverpool, devenant le meilleur buteur d’après-guerre pour Everton dans les derbys, avec cinq réalisations, tout en déclarant au Guardian : « Battre Liverpool, c’est comme gagner la FA Cup. (…) Aucune somme d’argent, aussi importante soit elle, ne pourrait me convaincre de jouer pour Liverpool. » Des performances régulières et un Mondial 2006 de bonne facture qui lui valent une nomination dans les 50 pré-listés pour le Ballon d’or cette année-là.

Alors, lorsqu’à l’issue de la saison 2011-2012, Cahill s’en va rejoindre Thierry Henry aux New York Red Bulls, à seulement 32 ans, la consternation est grande à Goodison Park, qui voit filer son diamant, pourtant toujours performant. Un départ sur la pointe des pieds qu’il explique un an plus tard, au site d’information australien The Roar : « Je pourrais probablement toujours évoluer en Premier League, mais en ce moment, mon objectif est d’être en condition physique optimale pour les matchs internationaux et la prochaine Coupe du monde au Brésil. (…)Mon autre objectif désormais est la Coupe d’Asie 2015 en Australie, être ce joueur sur lequel le pays peut compter pour obtenir le bon résultat. » Mission accomplie donc, et en toute discrétion. Comme toujours.

Par Paul Piquard

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