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The Toffee time

Par Maxime Brigand
The Toffee time

C'est la nouvelle tête du foot anglais. Approuvé par la Premier League cette semaine, Farhad Moshiri a débarqué à Liverpool pour croquer 49,9% des parts d'Everton et enfin dévorer son amour du sport. Avec l'objectif de faire enfin exploser les Toffees, lui permettre de garder ses meilleurs éléments et régler définitivement la question du stade. Blue Slide Park.

C’était un lendemain de fête. Il n’était encore qu’un gamin. Quelques semaines plus tôt, son sourire avait éclaté au visage du monde entier sur la pelouse de Wembley. Devant 94 000 personnes, un soir de finale de Coupe du monde face à la RFA. Une soirée de victoire aussi, après prolongation, où il est encore considéré aujourd’hui comme le meilleur joueur de la rencontre. En 1966, Alan Ball n’avait que vingt et un ans et sortait d’un Mondial à la maison où il fut le plus jeune joueur de la sélection. Bill Shankly aura alors cette sortie : « Ne sois pas triste, Alan. Au moins, tu joueras près d’un grand club. » Ball venait alors de signer à Everton. Quelques années plus tard, le milieu offensif anglais expliquera « qu’une fois qu’Everton vous attrape, rien n’est plus pareil ensuite » . Signe d’une atmosphère unique, d’une identité singulière et d’un caractère particulier. Cultivé dans la haine du Liverpool FC et d’une histoire vieille de 138 ans. Un récit sportif qui est aujourd’hui sur le point d’ouvrir un nouveau chapitre après des mois de colère. Un soulèvement populaire en plusieurs actes : la création d’une association nommée Everton Board OUT l’été dernier, une banderole flottant au-dessus du St Mary’s Stadium en août, une autre déployée dans les nuages de Goodison Park le 12 septembre avec une mention claire, « vos échecs sont votre héritage » . Avec une cible, Bill Kenwright, au club depuis 1999 et critiqué pour son manque d’investissements. Sauf que la lutte ne se fait plus entendre.

Le scénario médiatique

La nouvelle a été officialisée cette semaine. Dans les locaux de la Premier League où l’arrivée de l’homme d’affaires anglo-iranien Farhad Moshiri a été validée. Bill Kenwright a annoncé le changement de dimension dans un scénario médiatique mêlant la gêne et la contre-vérité. Voilà où on en est : Moshiri a racheté 49,9% des parts d’Everton avec la promesse d’un été radieux et d’un projet de stade, enfin. Pour le moment, Kenwright restera derrière malgré sa maladie avant de passer progressivement la main à son nouvel associé. « C’est un homme avec de vraies valeurs qui sait où il arrive. On change de dimension, c’est quelque chose d’excitant, mais aussi effrayant » , a expliqué cette semaine l’entraîneur des Toffees, Roberto Martínez. Le coach espagnol souhaite alors profiter de l’arrivée de Moshiri pour conserver l’été prochain ses meilleurs éléments (Barkley, Lukaku, Stones) et enfin construire le projet dont il rêve. Car depuis plusieurs saisons, Everton rêve, caresse l’Europe sans pouvoir vraiment l’embrasser. L’heure est venue, maintenant, après des années à chercher un repreneur, un temps convoité par l’appétit américain.

Car l’arrivée de Farhad Moshiri ouvre aujourd’hui toutes les perspectives. La première est financière avec un portefeuille estimé à 1,8 milliard d’euros par Forbes et un passé qui parle pour le businessman. Né en Iran au milieu des années 50, débarqué en Europe avant la révolution de 1979, Moshiri a construit son aura à Londres et au bras de son meilleur ami, Alicher Ousmanov, avec qui l’homme possède de nombreuses sociétés dans le secteur des mines et de l’acier. Au point de vivre une partie de leur autre amour ensemble, à Arsenal. Car Farhad et Alicher aiment avant tout le foot. Du côté des Gunners, les deux investisseurs ont récupéré les parts de David Dein en 2007 pour finalement atteindre 30% du panier total en juin 2012. Reste qu’en février dernier, face à l’incapacité de gratter une place au cœur du board, Moshiri a lâché l’affaire, refilant ses parts à Ousmanov. Direction Everton pour la suite que l’on connaît, en avalant Robert Earl et ses copains.

Bataille de briques

L’arrivée de Moshiri est donc un espoir, celui d’un premier titre depuis 1995. Mais aussi celui de régler la question du stade, là où l’avenir de Goodison Park est devenu central après l’échec des projets au King’s Dock(2003) et à Kirkby (2009). Le souhait d’un nouveau stade est affiché depuis maintenant plus de vingt ans, les réunions avec la mairie de Liverpool se multiplient, mais rien n’arrive, jouant avec la patience des supporters de Toffees qui avaient organisé une manifestation en novembre dernier. C’est sur ce dossier que Moshiri est particulièrement attendu, au-delà du développement sportif du club. La nouvelle de son arrivée a provoqué une vague d’espoir aux alentours de Goodison Park où la contestation est une nature lorsqu’on se rappelle les tracts distribués pour demander le licenciement de Howard Kendall à la fin de l’année 1983. Avant que Kendall ne devienne une légende du club. Moshiri rêve de ce destin, l’opération de com’ est lancée. Maintenant, les actes.

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