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Suède-Italie, le gros choc des barrages
Un duel Suède-Italie, des Croates heureux d'aller en Grèce et deux autres batailles plus serrées : chaque barrage comptant pour la Coupe du monde 2018 aura son intérêt. Et sa surprise ?
Suède-Italie
Le contexte
LE choc de ces barrages. Manque de chance pour la Suède ? Charme du tirage pour les spectateurs ? Peu importe : cette battleattire tous les regards. Entre une Nazionale critiquée, mais toujours là et des Blågultqui ont emmerdé la France jusqu’au bout, mais qui ont encore en mémoire la chute contre le Portugal lors du barrage pour le dernier Mondial, la guerre promet d’être terrible. Et des larmes vont couler. Dommage qu’il y ait un vaincu, tant on aime contempler ces deux noms dans la liste des participants à la Coupe du monde. Même si Zlatan Ibrahimović s’en est allé.
Les précédents
23 confrontations : six nuls, six victoires suédoises, la dernière en 1998. Onze victoires italiennes, la dernière durant l’Euro 2016 (1-0). Et puis ça :
Les joueurs qui ont mal à la tête
Filip Helander et Emil Krafth. Déjà qu’ils ne jouent pas beaucoup à Bologne, les deux défenseurs suédois ne sont pas certains d’être de la partie pour le barrage. Car si jamais ils éliminent l’Italie grâce à une main involontaire ou un but à la dernière seconde, leur club ne leur fera aucun cadeau. Les limites du mondialisme.
Croatie-Grèce
Le contexte
Certainement la bataille la plus déséquilibrée de ces barrages. La Croatie, qui garde une belle gueule malgré des résultats récents quelque peu décevants, n’a pas à se plaindre de ce tirage. La Grèce pointe en effet à la 46e place mondiale et a arraché sa place en enchaînant les scores de parité (quatre nuls en dix rencontres). La voir créer l’exploit est donc peu probable au regard de la qualité de l’effectif adverse, qui ne devrait pas connaître de gros problèmes s’il conserve sa concentration. Et un Mondial sans Luka Modrić, c’est non.
Les précédents
Les Grecs ne s’avancent jamais en victime expiatoire, c’est une de leurs traditions. La Croatie a pu l’observer depuis 1995 : elle s’est fait secouer en 2011 (défaite 2-0), en 2010 (0-0), en 2001 (2-2), en 1999 (défaite 3-2) et en 1996 (1-1). En fait, l’équipe au damier ne s’est imposée qu’une seule et unique fois, le 30 avril 1997, sur un 1-0 compliqué. L’heure d’inverser les tendances est désormais arrivée.
Le chiffre qui fait mal à la tête
3. C’est le tout petit nombre de succès croates sur ses sept dernières parties. Et cela ne peut se justifier par le calibre des sélections rencontrées, puisque les Croates, qui ont viré le sélectionneur Ante Čačić pour installer Zlatko Dalić avant l’ultime match en Ukraine, sont par exemple tombés contre l’Estonie, l’Islande ou la Turquie. Voilà pourquoi il est question de concentration.
Irlande du Nord-Suisse
Le contexte
La Suisse, c’est neuf matchs gagnés sur dix durant les qualifications et une première place perdue sur le gong après une défaite contre le Portugal lors de l’ultime journée. Du coup, Fernando Hierro lui a offert l’Irlande du Nord comme cadeau. Un adversaire qui semble totalement à sa portée. Attention tout de même : les Vert et Blanc, qui restent sur un huitième de finale à l’Euro, n’ont absolument pas été ridicules dans leur groupe, terminant simplement derrière l’imprenable Allemagne. Il s’agit même de la nation la mieux placée au classement FIFA parmi les barragistes du pot 2 (23e). Méfiance, donc.
Les précédents
Les confrontations entre ces deux nations sont à l’avantage des Nord-Irlandais. Sur quatre duels, ces derniers se sont imposés deux fois 1-0 à domicile : d’abord le 14 octobre 1964 durant les qualifications pour le Mondial 1966, puis le 22 avril 1998 en amical. Le seul succès des Helvètes remonte au 14 novembre 1964. Tout en sachant que le dernier duel disputé en 2004 s’est soldé par un nul sans âme (0-0).
Le chiffre qui nécessite une prise de Doliprane
13. C’est le nombre cumulé de buts encaissés par les deux équipes lors des qualifications qui viennent de s’achever. Sur vingt rencontres. Il est ainsi déconseillé de s’attendre à du grand spectacle.
Danemark-Irlande
Le contexte
Et si c’était la chance de l’Irlande ? Ou celle du Danemark ? En réalité, aucun des deux pays n’est mécontent du résultat donné par les petites boules. Après avoir manqué les deux dernières éditions, l’Irlande compte bien obtenir son ticket pour la Russie et y croit dur comme fer face à la sélection la moins bien classée du pot 1. Les Danois, eux, veulent à tout prix goûter à un Mondial, vingt ans après leur quart de finale perdu contre le Brésil (leur meilleur résultat dans une Coupe du monde) et huit ans après leur dernière participation dans la compétition.
Les précédents
Il y en a beaucoup, mais tous relèvent d’une autre époque. Entre 1956 et 1993, Irlandais et Danois se sont affrontés à dix reprises, toujours dans des phases de qualification, pour des issues irrégulières : trois victoires de chaque côté et quatre matchs nuls. Notons que les hommes en vert ne l’ont plus emporté depuis 1979. Simple détail ?
Le chiffre qui fait du bien à la tête
Huit. C’est le nombre de buts de Christian Eriksen lors des qualifications (trois penaltys) en dix minuscules matchs. Pourvu que le milieu de Tottenham ne soit pas indisponible les 9 et 14 novembre prochains.
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— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) 17 octobre 2017
Par Florian Cadu